Le jour n’est pas encore levé. L’air est plus que frais, il est froid. Les phares des automobiles balaient la nuit et parfois un gyrophare bleuté rappelle le pourquoi nous sommes là. « L’idée est simple. Nous sommes à 54 morts sur les routes du département depuis le début de l’année. Alors nous devons faire plus de contrôles y compris sur l’usage des stupéfiants plus que d’alcool, car il n’y a pas que des trafics. Nous nous rendons compte que les automobilistes sont de plus en plus contrôlés positifs pour les stupéfiants. J’ai demandé d’intensifier les contrôles notamment en période de fêtes », avertit le préfet Jérôme Bonet.

54 morts, cela signifie aussi autant de familles brisées et des blessés par centaines. Le préfet finit sa phrase et hop, une voiture est flashée à 144km/h au lieu des 90 autorisés. Nous sommes devant le lycée agricole de Rodilhan et les patrouilles chassent sur la D999 reliant Nîmes à Beaucaire.

Pour le capitaine Olivier Galon : « Un gendarme positionné non loin du rond-point relève la vitesse, il appelle un motocycliste quand une infraction est relevée et nous faisons le contrôle ici, sur le chemin des Canaux. Nous travaillons essentiellement sur trois choses : les conduites addictives, les vitesses excessives et les refus de priorité. Nous venons à peine de commencer le contrôle et nous avons déjà beaucoup de vitesses excessives. Les gens sont pressés d’arriver au travail, ils accélèrent. Pour les stupéfiants nous devons être là, c’est important d’être vigilants. »

Une zone de contrôle sécurisée pour éviter les dangers et les mauvaises surprises. Concernant le point du contrôle, pourquoi cet endroit en particulier ? Parce que les forces de l’ordre privilégient les trajets du quotidien et la route de Beaucaire est très empruntée. « Nous ne relâchons pas notre présence, bien au contraire, nous voulons éviter des accidents… », conclut le préfet Jérôme Bonet.

Résultat des courses : 25 excès de vitesse dont deux avec rétention du permis de conduire (pour des excès compris entre 40 et 50km/h au delà de la limite autorisée de 90 km/h). 11 usages de téléphone par conducteur de véhicule en circulation. Deux conduites de véhicule en ayant fait usage de stupéfiants, deux défauts de contrôle technique, un non-port de ceinture par personne mineur (enfant sur le siège passager avant) et un non-port de ceinture par conducteur. L'un des conducteurs cumulait défaut d'assurance, permis annulé et excès de vitesse !