Les vagues se soulèvent. L’écume blanche recouvre les pieds des visiteurs, avale les murs à toute vitesse. Le paysage s’apaise. La mer déchaînée laisse place à un étang où deux pêcheurs rament paisiblement. Un train les chasse. À travers ses fenêtres, qui s’étalent sur les différents murs des Carrières des Lumières, on aperçoit les paysages de la campagne normande. Mais, le blanc des falaises crayeuses est éclaboussé par le rouge carmin des coquelicots. Ils tourbillonnent dans le paysage pour dévaler sur une élégante en robe blanche… En se laissant engloutir par ces images estivales signées Claude Monet, on en oublie totalement que dehors, il fait à peine 8 degrés et que la pluie tambourine. À l’intérieur des carrières, on a l’impression que la température monte quand apparaissent les paysages de jungle tropicale. Deux expositions s’enchaînent : après un programme long sur Monet, on passe au Douanier Rousseau. Des animaux enfantins sortent des feuillages. Difficile d’imaginer, en voyant la profusion de détails des végétaux, que ce peintre n’a jamais quitté la France. Il a peint cette jungle depuis les serres tropicales du jardin des Plantes à Paris.

760 000 visiteurs en 2024
« Nous avons eu u …