Publié il y a 1 an - Mise à jour le 15.07.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 1159 fois

NÎMES Rassemblement pour la justice et contre les violences policières

(Photo Anthony Maurin).

Syndicats, associations, collectifs, partis politiques avaient lancé un appel national unitaire « Notre pays est en deuil et en colère ». La mobilisation avait lieu ce samedi 15 juillet à 10h.  

(Photo Anthony Maurin).

Le moment est à la tension un peu partout sur le territoire national. Si le 14 juillet a échappé aux troubles, les braises sont encore vives. Les signataires de ce rassemblement sont nombreux en national et il est difficile de le localiser afin qu’il prenne corps.

Pour les organisations syndicales, la CNT-Solidarité ouvrière 30, la FSU Nîmes, Solidaires UDIRS (retraité.es) 30 étaient au rendez-vous. Du côté des organisations politiques, il fallait ainsi compter sur Ensemble Nîmes, LFI Nîmes, EELV Nîmes, Génération S Nîmes, POI 30. Enfin, les associations et collectifs se sont appuyés sur les convictions d’APTI, ATTAC 30, AFPS Nîmes, Libre pensée 30, CIMADE 30, Nîmes révoltée, LDH Nîmes, Gilets Jaunes Nîmes, Les Abeilles bien heureuses, Organisation de solidarité Trans, comité Nîmois soulèvements de la terre.

(Photo Anthony Maurin).

Mais pourquoi avait lieu ce rassemblement ? Pour diverses raisons toutes expliquées par les manifestants ? « Pour l'abrogation de la loi Cazeneuve 2017 sur l'assouplissement des règles en matière d'usage des armes à feu par les forces de l'ordre, pour une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d'intervention et de son armement (en particulier la dissolution de la Brav-M, NDLR), pour le remplacement de l'IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique. »

(Photo Anthony Maurin).

Enfin, deux autres choses irritent les manifestants qui tiennent à la création d'un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l'autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et au renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police. « Justice pour Nahël pour tous les autres ! », indiquait aussi un slogan scandé.

(Photo Anthony Maurin).

« Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. Les tensions entre population et police viennent de loin et s'inscrivent dans une histoire marquée d'injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme... et d'un racisme systémique qui traverse l'ensemble de la société et qui n'est toujours pas éradiqué. »

(Photo Anthony Maurin).

Et les orateurs de poursuivre la lecture d’un tract national. « L'abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement d'inflation, de hausse des loyers, des prix l'énergie et la réforme de l'assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. En plus de décennies de dérives d'une politique du maintien de l'ordre, de lois sécuritaires et de mesures d'exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n'est pas acceptable ! »

Pour les manifestants, l’heure n’est pas à la rigolade. Ils poursuivent leur effort et tentent d’être visibles. Aujourd’hui à Nîmes ils étaient une soixantaine, 120 pour les organisateurs. « L'urgence n'est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l'extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés. L'apaisement durable n'est possible que si le gouvernement prend les mesures nécessaires pour répondre à l'urgence de la situation et aux exigences des populations concernées. Nous condamnons la constitution d'une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l'initiative d'un membre de l'extrême-droite et l'absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l'huile sur le feu. »

Anthony Maurin

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