La liste des atrocités commises durant la Seconde Guerre mondiale est grande. Huit décennies plus tard, les hommages permettent d’entretenir la mémoire de ces tristes évènements et de les transmettre aux jeunes générations. Le 16 septembre dernier, une plaque a été inaugurée sur la façade de la gare de Saint-Césaire. Elle rappelle qu'à cet endroit, le train fantôme s'était arrêté. Que 750 déportés étaient entassés dans des wagons de marchandises et que leur destination était le camp de concentration de Dachau (Allemagne).
« Dans cette gare, le 11 août, sous une chaleur harassante, quelques jeunes sont parvenus à leur faire passer un peu d'eau et quelques morceaux de pain. Mais comment faire pour les autres personnes entassées dans ces wagons. Parmi ces 750 suppliés, figuraient 18 gardois, cinq sont décédés à Dachau, six sont parvenus à s'évader et quatre ont été libérés le 29 avril 1945 », a rappelé Jean-Paul Boré, le président délégué de l'Union des associations d’anciens combattants et victimes de guerre du Gard.
« Mon père était dans ce train parti le 3 juillet 44 de la gare de Toulouse. Dans ce convoi pour un interminable parcours, ils y avaient diverses origines, juifs, musulmans, catholiques, protestants, athées, qui avaient pour seul point commun d'avoir été désignés comme ennemi de la France par le régime vichyste, de Philippe Pétain », a souligné Ange Alvarez, le président de l’amicale des déportés du train fantôme et fils d’un rescapé gardois du convoi.