Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.11.2022 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 710 fois

LES RÉPUBLICAINS À Nîmes, le candidat Aurélien Pradié se distingue de ses adversaires

Candidat à la présidence Les Républicains, le député du Lot veut refonder une « Droite républicaine » capable de parler de tout et à tout le monde.

« En 2017, personne ne misait sur ma candidature aux Législatives. Pourtant, j’ai arraché la 1ère circonscription du Lot à la Gauche ! », lance Aurélien Pradié. À 36 ans - dont 21 années passées chez Les Républicains -, le député est candidat à la présidence de son parti face au président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et au député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti. Ce samedi, le challenger a fait étape dans le Gard. En septembre, il n’avait pu participer à la fête départementale contrairement à ses deux autres concurrents : « J’étais en déplacement. Mais moi, je connais le Gard, je ne suis pas un étranger ici ! » Le ton est donné.

Le trentenaire n’a pas sa langue sans sa poche. Quand on lui demande ce qui le distingue de ses deux rivaux, il rétorque : « Moi, je n’ai pas participé à toutes les querelles qu’a connues le parti. Il faut arrêter de confier les responsabilités aux mêmes et tourner un certain nombre de pages. La jeune génération doit reprendre le flambeau pour que les valeurs auxquelles nous croyions ne disparaissent pas ! » Et d’interroger : « Aujourd’hui, posons-nous la question : qui voulons-nous envoyer pour débattre face à Jordan Bardella, Aurore Berger ou Mathilde Panot ? Tous les partis politiques sont en train de changer ! »

Le renouvellement politique en bandoulière

Dans le Gard, ses soutiens acquiescent. Son référent départemental et maire de Codognan, Philippe Gras, estime que « la Droite a besoin de renouveler ses hommes et ses idées. Nous ne pouvons pas nous contenter de surfer sur l’écume de la vague de l’opinion. » Dans cette même veine, son ancien conseiller aux Régionales et maire de Générac, Frédéric Touzeliier, déclare : « Aurélien fait partie d’une génération qui doit nous apporter de l’innovation dans les idées. »

Au-delà du renouvellement politique, Aurélien Pradié se distingue par ses positions et propositions. Sur la question des retraites, pas question de reculer l’âge de départ : « Aujourd’hui, un Français sur dix finit sa carrière avec une pension d’invalidité. Vous souhaitez qu’ils travaillent encore plus longtemps ? Il faut une réforme plus juste et honnête avec une révision de la durée de cotisation tous les cinq ans. » 

Coté éducation, il prône le port de l’uniforme pour les élèves : « Cela permet d’éviter les intrusions religieuses et que l’on repère, au premier coup d’œil, l’enfant issu d’un milieu favorisé ou défavorisé. On a besoin de reconnaître les enfants par leur mérite et leur travail. Rien d’autre ! »

Enfin, sur l’immigration, Aurélien Pradié tacle ses adversaires : « Bruno Retailleau et Éric Ciotti proposent une hausse des places dans les centres de rétention. Mais la Droite n’est pas crédible avec ce genre de proposition ! Aujourd’hui, nous n’arrivons pas à gérer ces centres. Des centres qui coûtent 700 € par jour et par personne ! » Et à l’élu de Droite d’alerter : « Vous pensez, à terme, que l’on s’occupera de la vague migratoire seulement en contrôlant nos frontières ? En 2015, l’Afrique comptera 2,5 milliards d’habitants. Nous ne résisterons pas à des vagues démographiques massives en contrôlant simplement nos frontières. »

300 000 adhérents dans le viseur

Concernant la gestion du parti, Aurélien Pradié se fixe l’objectif d’atteindre 300 000 militants contre 90 000 aujourd’hui. « Nous devons parler de tous les sujets pour redevenir une Droite populaire. » S’il est élu président, Aurélien Pradié supprimera la primaire pour désigner le candidat à la Présidentielle 2027 : « Contrairement à mes deux adversaires, j’ai toujours été contre […]. Par ailleurs, je ne serai pas candidat. Notre candidat sera choisi par le bureau politique. S’il n’est pas capable de convaincre 100 personnes, comment convaincre une majorité de Français ? » Le premier tour du scrutin pour la présidence du parti est prévu le 3 décembre. Ce lundi 21 novembre, les trois candidats débattront sur la chaîne de télévision LCI.

Coralie Mollaret

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