La caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) joue un rôle majeur au service de la protection de la santé des habitants de son territoire en permettant à chacun de se faire soigner quel que soit son niveau de ressources.
Actuellement, elle s’active et prépare sa campagne de vaccination. Pour Pierre Cuchet, directeur de la CPAM du Gard : « La campagne est ouverte depuis plus de deux semaines, on appelle solennellement les Gardois concernés, la population à risque, à se faire vacciner contre la grippe ! » La grippe ? Pas si grave, mais quand même… Plus de 17 000 morts en 2024 en France.
Et Pierre Crochet de poursuivre : « C’est quand même trois millions de consultations ! Les impacts sont importants, y compris sur le système de soins et les professionnels de santé. On compte au moins 3 000 consultations dans le Gard et elles peuvent être évitées avec le vaccin, efficace, contre la grippe. Vaccin 100 % remboursé et parfaitement accessible car infirmiers, pharmaciens et médecins peuvent le prescrire. »
Cependant, seuls 46 % des Gardois ciblés font le vaccin. Cette année, on a fait 3 000 personnes de plus que l’an dernier, on a fait partie plus de 215 000 courriers. Il y a encore des idées reçues. « Il faut se mobiliser et appeler toujours plus à la vaccination. »
Le vaccin n’est pas efficace à 100 %, mais rien ne l’est ! Pour le docteur Marie-Pierre Rodriguez, directrice adjointe de la Cpam : « L’essentiel, c'est de se protéger et de protéger les siens en réduisant les formes sévères. Il n’y a pas d’effets indésirables, ou presque, aucun frein à la vaccination ! D’ailleurs, elle n’est pas utile qu’aux plus âgées, les jeunes, les femmes enceintes, il y a encore des réticences à lever. »
Pour le médecin David Costa : « Le vaccin ne peut pas donner la grippe mais il met quinze jours à être efficace, le temps de fabriquer les anticorps. Que les personnes qui se posent les questions n’hésitent pas à discuter avec les professionnels de santé, nous sommes disponibles ! Nous aussi, nous devons montrer l’exemple en se faisant vacciner. »
Un courrier adressé aux professionnels de santé sera d’ailleurs envoyé par la CPAM afin qu’ils puissent se faire vacciner.
Les professionnels de santé sont donc mobilisés. Seize professions libérales (médecins généralistes, gynécologues, pédiatres, cardiologues, endocrinologues, gériatres, néphrologues, pneumologues, rhumatologues, infirmiers, sage-femmes, masseurs-kinésithérapeutes, pharmaciens titulaires d'officine, chirurgiens-dentistes, pédicures-podologues et orthophonistes) ont reçu une invitation personnalisée à la vaccination avec le bon de prise en charge.
En complément, les médecins généralistes, les gynécologues, les pédiatres, les sage-femmes, les infirmiers et PMI reçoivent un courrier rappelant leur rôle essentiel pour convaincre leurs patients de se faire vacciner, accompagné d'une affiche pour les salles d'attente. Les Ehpad disposent également d’affiches encourageant leur personnel à se faire vacciner.
Cynthia Savajol, la représentante des pharmaciens du Gard, reprend : « 60 % des vaccins ont été administrés par les pharmacies. Beaucoup de personnes veulent être rassurées. On en profite en ce moment pour conseiller les gens. On fait un check-up sur les vaccinations des patients et on conseille sur celles à faire. »
Pour les infirmiers, Carole Rossignol-Koretzky indique : « Nous sommes complémentaires, nous allons au contact des patients les plus fragiles, à domicile. On informe, on rassure, on prescrit et on peut réaliser l’acte d’injection. »
Guillaume Dubois, délégué gardois de l’ARS, est conscient que les choses avancent doucement mais sûrement « On note toutefois une petite baisse de la vaccination dans les Ehpad. On peut aussi faire, en même temps, le vaccin contre le Covid, c’est possible ! Nous devons communiquer un peu mieux, un peu plus. Nous sommes encore un peu en dessous des statistiques nationales sur les publics visés, nous avons une marge de travail. »
Même le grand footeux René Girard témoigne ! « Je suis un bon élève, j’ai suivi les conseils du corps médical, la vaccination est quasi primordiale. Ne pas le transmettre est aussi important, il fallait être vigilant pour soi et pour la famille, les amis et les personnes que l’on a l’habitude de côtoyer, c’est une forme de respect. Ça vaut la peine ! »
Pour conclure, Pierre Cuchet rappelle un élément de base de toute réflexion. La balance entre les effets secondaires et le bénéfice de cette vaccination. « Il n’y a aucun effet grave après s’être fait vacciner, mais ce qui est grave, c’est de ne pas le faire ! » Quoi qu’il en soit, prenez votre décision mais avant de le faire, parlez à des professionnels de santé que vous connaissez.