Le coup d’envoi fictif sera donné par Camila, la fille de Rédouane Abbaoui, l’ancien coach tué en 2019 par un de ses joueurs. Elle devrait être accompagnée par René Girard, l’ancien joueur de Nîmes et Vauvert et de Jean Denat, le maire de Vauvert.

Dans la joie

Kamel El Mahrouk, président-joueur de 38 ans, pas du tout impressionné par cette affiche, est serein. Le FC Vauvert compte plus d’arrivées que de départs en équipe première, mais également en général. Le nombre de licenciés est passé de 250 l’année dernière à 320 cette année. « Nous sommes fiers cette année d’avoir créé une équipe de U20 qui joue en régionale. Nous travaillons main dans la main avec la Mairie. Le club est en cours de structuration », lance le président. 

Formé au Nîmes Olympique, capitaine de la réserve, sur le banc en nationale lors de la montée en D2 en 2008, le Vauverdois Khatim Abbaoui (34 ans), sera sur la pelouse dimanche en tant que défenseur. Cet éducateur spécialisé est le frère de Rédouane Abbaoui, l’entraîneur du FCV, tué par l'un de ses joueurs il y a quatre ans. « Coach Rédouane aurait été heureux d’accueillir le Nîmes Olympique, il serait fier de notre parcours. On aimerait que sa fille Camila donne le coup d’envoi. On pense à lui. Mais avant tout, on est là pour jouer et ce sera un moment de joie quoiqu’il arrive ! », martèle le charismatique Khatim.

Comme d'habitude

Se faire plaisir dimanche, c’est la philosophie partagée par tous les membres du club. Ainsi, le FCV s’est préparé, comme d’habitude, à son match de ce week-end. « Recevoir Nîmes Olympique à Vauvert, c’est une grande fierté pour tous les Vauverdois. Nous serons là pour soutenir ce club où j’ai démarré mon engagement associatif. Nous vous attendons nombreuses et nombreux pour soutenir les Vert et Blanc et faire de cette journée une belle fête du football ! », indique Jean Denat, le maire de Vauvert et ancien dirigeant du club.

Fraîchement diplômé du brevet d'entraîneur de football (BEF), Nabil Hammouch, 33 ans qui a également porté le maillot du FCV, sait que le match ne sera pas facile, mais reste pragmatique. « On n’a pas fait d’entraînement particulier pour ce match. Le principal c’est de prendre du plaisir. Les joueurs ont mérité d’être là. Ce n’est pas tous les jours que l'on joue un match comme ça », recommande le coach à ses joueurs.

Au-delà de l’enthousiasme collectif suscité par cette rencontre, en Coupe de France tout peut arriver, et même une victoire du petit poucet !