Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 29.11.2011 - stephanie-marin - 2 min  - vu 89 fois

CHÔMAGE : LE GARD N'EST PAS ÉPARGNÉ

Le ministère nous avait prévenu, mais on espérait tout de même une stabilisation de l'activité économique. C'est raté. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrit en catégorie A (sans aucune activité) a augmenté de 34 400 au mois d'octobre 2011, pour atteindre les 2 814 900 de "chômeurs" en France. Et le Gard ne fait pas figure d'exception dans cette hausse nationale du chômage.

Dans le département, la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES, organisme qui dépend du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé) a recensé 58 000 demandeurs d'emploi pour le mois d'octobre 2011, soit 2 000 de plus qu'en septembre et 7000 de plus qu'en octobre 2001. La crise est-elle seule fautive de ce naufrage économique du pays ? Nous laissons aux économistes chevronnés le soin de lancer le débat.

"La crise a fragilisé la France, mais je pense que le vrai fond du problème, c'est un manque d'organisation de Pôle Emploi", lance Mounir, 38 ans, "chômeur" depuis cinq mois. À Nacira, 50 ans, d'ajouter : "J'ai connu l'ANPE et je dois dire que ce n'était pas pareil. C'était plus humain. À Pôle Emploi, nous ne sommes que des profils qui la plupart du temps ne correspondent pas aux offres proposées." Les deux demandeurs d'emploi n'attaquent pas précisément leur conseillers, c'est tout un système qu'ils pointent du doigt arguant qu'on ne les aide pas assez dans leurs démarches. Mounir, qui recherche un emploi de soudeur, se plaint même de recevoir "des annonces d'employeurs périmées envoyées par Pôle Emploi. Ils disent qu'ils sont débordés, je les crois mais en attendant le nombre de chômeurs augmente et personne ne trouve de travail. Pôle Emploi se concentre plus sur les inscriptions que sur l'aide à trouver un emploi."

Nacira, qui elle est à la recherche d'un poste d'agent d'accueil polyvalent depuis le mois de mai, admet tout de même que certaines personnes se complaisent dans cette situation de demandeurs d'emploi. "Et d'un côté, on peut le comprendre. Certains gagnent plus au chômage qu'en allant travailler. Mais moi je sais que je ne pourrai pas rester longtemps au chômage. Ne serait-ce que pour le moral. Malgré mon diplôme, mes stages réalisées dans diverses structures en tant qu'agent d'accueil polyvalente, je suis prête à travailler dans un autre domaine." Mounir, lui, va plus loin, en disant qu'il est prêt à faire des kilomètres pour pouvoir "enfin trouver un emploi stable. Mais il n'y a pas d'offres."

Dans le contexte de cette hausse du chômage en France, Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé a affirmé vouloir "poursuivre sa mobilisation [...] et indique que la nouvelle feuille de route de Pôle Emploi, élaborée en concertation avec les partenaires sociaux, permettant de personnaliser et d'améliorer sensiblement l'accompagnement des demandeurs d'emploi et les services rendus aux entreprises, entrera en vigueur dans les toutes prochaines semaines."

Stéphanie Marin

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