SAINT-JEAN-DU-GARD Boulegan à l’Ostal, le Festival des rencontres
Il est des événements qu'il ne faut pas manquer. Le Festival Boulegan à l'Ostal en fait partie. Et ils sont nombreux à s'être fait passer le mot au vu de la foule qui s'est précipitée ce samedi 30 mars, dans les rues de la Perle des Cévennes, Saint-Jean-du-Gard, pour vivre des grands moments de musique pop-trad.
Un premier pas dans le village, après avoir laissé sa voiture sur le parking de l'Office de Tourisme, et déjà le biniou vous emporte sur des rythmes folk, foulant le pavé comme si l'on marchait sur une partition de musique. Les sourires se croisent, les embrassades se multiplient, des habitués très certainement. Tous ici réunis sont comme chez eux, n'est-ce pas l'ambition de ce Festival Boulegan à l'Ostal (traduisez ça bouge à la maison) ? Alors on s'installe à la terrasse des cafés tant que le temps nous le permet, on bavarde, on rit et soudain... Quelques notes de luth, de tambourin, de violon et de guitare... Un groupe vient de s'installer sur la place où trône fièrement la Tour de l'Horloge. Une musique presque inhabituelle, comme sortie tout droit de l'époque du Moyen Âge flotte dans l'air. Certains se lèvent pour en attraper davantage, d'autres carrément se laissent aller à quelques pas de danse (médiévale) sur une piste improvisée.
"Ici, c'est le cœur qui parle"
Le regard rivé sur les danseurs, David-Alexandre tape non pas sur des bambous mais sur sa darbuka. Le jeune musicien âgé de 25 ans s'est greffé à ce groupe qui fait danser le public. "C'est ça le Festival Boulegan à l'Oustal, une histoire de rencontres. J'ai aimé ce qu'ils faisaient, j'ai eu envie de jouer avec eux. Je ne sais même pas comment ils s'appellent." Peu importe, le plaisir est dans le partage de la musique, "ici, c'est le cœur qui parle." Et toute la journée, David-Alexandre, venu de Lyon en auto-stop pour participer à son deuxième festival à Saint-Jean-du-Gard, tapotera sur son instrument avec divers musiciens. "Je vais vadrouiller..." Et alors que le jeune homme entame un énième morceau de musique, les premières gouttes de pluie commencent à tomber. Les plus téméraires continuent à danser malgré l'averse, les autres courent se réfugier à l'abri, aux halles où se tient le Salon des luthiers.
"Le Festival de Saint-Jean-du-Gard, c'est une date importante pour les luthiers"
Dans un coin du Salon où chacun jouait un peu des coudes pour pouvoir se frayer un chemin, le discret Thomas Goulpeau, un luthier venu de Saint-Aubin-de-Luigné (Maine-et-Loire), présente ses flûtes en bambou. "Ce sont des flûtes du monde. Il y a les indiennes très longues comme des flûtes traversières et qui ont une tonalité plus grave. Mais aussi les japonaises, les Shakuhachi." Une passion, un métier sorti de ses bagages en revenant de ses très nombreux voyages. D'ailleurs, il ne se déplace jamais sans un couteau, un ciseau à bois et du papier de verre. Il n'est pas rare aussi qu'il ramène des contrées visitées un morceau de bambou qu'il transforme ensuite en flûte.
Voilà quatre années maintenant que le luthier qui a créé son Atelier Chikudo s'installe le temps du Festival à Saint-Jean-du-Gard. "C'est une date importante pour les luthiers. Personnellement, je ne colle pas vraiment au cadre du Festival pop-trad, folk car je travaille plus sur la musique du monde. Mais j'aime venir ici car j'ai envie de toucher un public folk qui est réputé pour être très exigeant et puis on fait de très belles rencontres."
Le programme complet de ce samedi soir et dimanche 31 mars ici.
S.Ma
A la une
Voir PlusActualités
NÎMES OLYMPIQUE Tao Paradowski : "On s'est inspiré du Real Madrid !"
Actualités
NÎMES OLYMPIQUE Sauvé par son gardien, Nîmes s'impose à Orléans
Politique
POLITIQUE Marion Maréchal, tête de liste aux européennes : "Le Gard est un département favorable pour le développement de Reconquête !"
Actualités
FAIT DU SOIR La 6ᵉ Brigade légère blindée déploie ses troupes dans les rues de Nîmes
Actualités