Voilà deux ans ce mois-ci que la ligne Sncf qui relie Alès à Bessèges est fermée. Deux ans que ses défenseurs se battent pour sa réhabilitation et sa réouverture, en vain.

Le collectif de défense de la ligne Alès-Bessèges en a marre. Marre du silence qui règne autour de l'avenir de cette ligne, fermée depuis le 8 juillet 2012 pour des raisons de sécurité. Son état nécessitait des travaux coûteux, qui ne sont visiblement toujours pas à l'ordre du jour. « Nous sommes en attente de réponses des différents courriers que nous avons envoyé aux conseillers régionaux, dont une lettre qui a été signée par les maires des communes qui se trouvent entre Alès et Bessèges », explique Claude Doussière, membre du collectif. Dans cette lettre, les élus signataires demandent « d'agir ensemble pour obtenir un débat au Conseil Régional, lequel doit prendre ses responsabilités vis-à-vis des Cévenols et des Gardois de la vallée de la Cèze ».

D'autant que le président du Conseil régional, Christian Bourquin, avait laissé entendre pendant la campagne des élections municipales qu'il se positionnait en faveur de la réhabilitation de la ligne. Il avait d'ailleurs indiqué, lors de sa venue à Alès pour soutenir le candidat socialiste Benjamin Mathéaud, qu'il avait « 6 millions d'euros bloqués à la Région » pour sa réparation. Mais depuis, « silence radio », déplore le collectif. « Ceux qui nous dirigent manquent un peu de courage. Ils essaient de fermer la ligne en douce », regrette Jean Michel, président de l’association des usagers de la Sncf du Gard. Pour lui et les autres défenseurs, il y a « une volonté de tuer cette ligne ». Si rien ne bouge, une grande manifestation pourrait bien être organisée dans les mois qui viennent.