À 26 ans, Oscar Garcia est le plus jeune chef étoilé de France. Depuis plus d'un an, il régale ses convives à La Table d'Uzès. Ce week-end, il a été choisi pour être le parrain du salon Miam.

2014 aura été riche en bonnes nouvelles pour Oscar Garcia. D'abord distingué d'une étoile par le guide Michelin en février, il a ensuite été invité à parrainer le salon de la gastronomie et des produits du terroir, qui se tient depuis vendredi au Parc des expositions de Méjannes-lès-Alès. "Ce sont de belles reconnaissances", sourit-il, avec modestie. Toulousain d'origine, cet ancien élève du lycée hôtelier s'est arrêté dans plusieurs villes avant de s'installer dans l'Uzège. Et le Pays Basque - l'invité d'honneur du salon Miam -, a été l'une de ses étapes professionnelles. "J'ai fait trois saisons à Bidart", souligne t-il. C'est ensuite à Carcassonne, chez son mentor Franck Putelat, qu'il reconnaît "avoir tout appris". Puis, en mai 2013, le jeune homme arrive à la tête de La Table d'Uzès, une adresse qui vaut le détour dans la cité ducale.

"La cuisine, ce n'est pas une mince affaire"

Depuis l'âge de quatre ans, Oscar Garcia savait qu'il voulait devenir cuisinier. "C'est un métier qui ne s'apprend pas à l'école, et ce n'est pas une mince affaire", confie t-il. Le jeune chef consacre donc presque tout son temps derrière les fourrneaux, avec la volonté d'atteindre la perfection. "Aujourd'hui, il y a un gros engouement autour de la cuisine, notamment avec l'apparition d'émissions culinaires comme Top Chef. Nous faisons des choses bien plus poussés qu'avant, ce qui nous pousse nous-mêmes, restaurateurs, à donner le meilleur", observe t-il. Son impératif  : "ne jamais dénaturer le produit d’origine". Une ligne de conduite qui passe par un intérêt tout particulier pour le choix des producteurs, locaux pour la grande majorité. "De la Camargue aux Cévennes, nous avons tous les climats et donc tous types de produits, tout au long de l'année, ce qui n'est pas toujours le cas selon les régions".

A La Table d'Uzès, Oscar Garcia attire des habitants de la région, mais aussi des clients de Montpellier et même de Marseille. "Nous avons beaucoup de fidèles", note t-il. "Depuis que nous avons obtenu l'étoile, nous bénéficions de plus de crédibilité", ajoute le restaurateur. Son défi ? "Montrer aux gens qu'il ne faut pas avoir peur de pousser la porte d'un restaurant gastronomique, d'autant que la formule du midi est à 25 euros", puis décrocher la deuxième étoile...

Elodie Boschet