UZÈS Le conseil municipal débat des orientations budgétaires de la Ville
Passage obligé d’avant le vote du budget annuel de la commune, le débat d’orientations budgétaires (DOB) s’est tenu jeudi soir lors du conseil municipal de la cité ducale.
L’adjoint aux finances Thierry de Seguins-Cohorn a fait une longue présentation commençant comme de coutume par un état des lieux de la situation nationale, pointant « les impacts des diminutions de dotations de l’Etat », avant de passer sur la situation financière de la commune.
La ville en plutôt bonne santé financière
Une situation qui n’a rien d’alarmiste, bien au contraire : le taux d’épargne brut, à 16 %, est jugé « satisfaisant », les dépenses d’équipement sont en baisse par rapport à la moyenne, à 2,56 millions d’euros, la dette « est passée de 20 millions d’euros en 2010 à 16,81 millions en 2014 », la capacité de désendettement est elle aussi à un bon niveau, à 9,21 ans, « sachant que 10 à 12 ans sont acceptables », a rappelé l’élu.
Question emprunts, la ville compte « 70 % de taux fixes et 30 % de taux variables, et n’a plus d’emprunts toxiques depuis deux ans » s’est félicité Thierry de Seguins-Cohorn.
Les recettes sont « relativement stables », les charges de personnel progressent de 5,4 % pour atteindre 4,96 millions d’euros. Une hausse due « à un recours de plus en plus fréquent à des remplacements pour cause de maladie. » En ce qui concerne les charges financières, « elles ont baissé de 200 000 euros ces 5 dernières années », a noté l’élu.
Des coupes budgétaires à prévoir
Niveau orientations budgétaires pour 2015, « l’impact de la baisse des dotations de l’Etat n’est pas encore connu, mais la contribution devrait avoisiner les 350 000 euros, dont 250 000 pour 2015, avance l’adjoint. C’est une tendance très lourde pour les ressources à venir de la Ville. » Alors la Ville « doit s’attacher à tous les leviers possibles, un travail déjà amorcé et qui va se poursuivre en 2015. »
L’objectif est « d’atteindre les niveaux de dépenses de 2014 pour 2015, ce qui signifie baisser certains postes pour compenser les hausses obligatoires. » Sont notamment concernés les fêtes et cérémonies, les honoraires ou encore les fournitures. L’enveloppe dédiée aux subventions pour les associations va elle aussi baisser.
Les investissements monteront à 3,7 millions d’euros, financés à 73 % par les ressources propres de la Ville et à 27 % par l’emprunt. « 2015 sera le première année budgétaire durement frappée par la politique du gouvernement de réduction de la dépense publique » a conclu Thierry de Seguins-Cohorn.
« On n’augmente pas les impôts »
L’élu d’opposition Martial Jourdan a ensuite pris la parole pour aborder la thématique sociale : « nous sommes éligibles au contrat de ville, un moyen élégant de nous dire que nous sommes une ville pauvre (…) le contrat de ville est une manne financière et une chance pour Uzès. Où le trouvons-nous dans votre DOB ? Nulle part. »
« Un éducateur social qui nous reproche de faire du social, va lui répondre le maire Jean-Luc Chapon, un brin taquin. Dans ce secteur de 27 000 habitants qu’est la communauté de communes, nous avons 560 logements sociaux et nous en construisons 78 de plus. On fait du social, on a du courage. » Quant à la politique de la ville, « pour l’instant on a 40 000 euros, pour le reste quand on pose des questions on nous dit ‘vous aurez des priorités sur les crédits existants’, des crédits qu’on ne connaît pas », a-t-il poursuivi.
La conseillère d’opposition Lydie Pastre Defos du Rau est quant à elle allée sur le terrain du prix de l’eau, qui va passer de 1,25 à 1,30 euros le mètre cube en 2015. Un prix qu’« il nous semblerait intéressant de moduler en fonction de la consommation. » « Que faites-vous pour les familles nombreuses ? », lui répondra le maire, l’élue évoquant des « pistes de réflexion. »
Le maire clora le débat en lançant « on n’augmente pas les impôts et pourtant le gouvernement Valls nous saigne. Nous allons essayer de continuer à gérer correctement. »
Prochaine étape : le vote du budget d’ici le 15 avril.
Et aussi :
L’enquête publique va démarrer sur le dossier de la liaison inter-quartiers : le projet de liaison inter-quartiers, qui va relier la RD979 depuis le rond-point de Mayac à la RD981 et celui du Mas de Mèze, avance. Ainsi, le lancement de l’enquête publique a été voté lors du conseil municipal. Il reste cependant un caillou dans la chaussure de la municipalité sur ce dossier : un terrain dont elle a besoin pour le projet que la propriétaire ne veut pas vendre. Une demande d’expropriation devrait partir en préfecture prochainement. L’opposition, Christophe Bouyala et Martial Jourdan en tête, s’est pour sa part émue que le maire ait « balayé un peu vite la question de l’alternative qu’était le chemin de Landry. Ce n’est pas nous qui le disons, mais le commissaire-enquêteur. » Jean-Luc Chapon a répondu que « le tracé a été décidé il y a très longtemps (…) Sinon il faudrait faire un rond-point de plus et on pourrait attendre longtemps que le Conseil général participe. » La délibération a été votée avec une opposition et trois abstentions.
Thierry ALLARD
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