Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 24.02.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 420 fois

GRAU-DU-ROI Robert Crauste pique Ségolène Royal

Moustique tigre ou pas, les nuisances causées par ces insectes sont importantes et croissent chaque année un peu plus (Photo DR)

La station balnéaire gardoise attire chaque été des milliers de touristes sur ses plages. Les moustiques, fléau par excellence des bonnes vacances, font du mal à l’économie locale et inquiètent Robert Crauste.

Robert Crauste, le maire du Grau-du-Roi, avait averti qu’il prendrait l’épineux problème des moustiques à bras le corps. Il s’en est occupé et vient d’envoyer une lettre à Ségolène Royale, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer.

En voici les grandes lignes. "J’ai dû, l’été dernier, faire face à une situation exceptionnelle de prolifération des moustiques, et notamment à une forte poussée de la présence du moustique tigre. Par ailleurs, dans le cadre de mon activité professionnelle, médecin dans ma commune, j’ai pu enregistrer un nombre particulièrement important de consultations liées à des pathologies, parfois sévères, conséquence de la présence massive de ces insectes" évoque l'édile.

Une forte baisse de fréquentation des campings, des restaurants avec en prime des annulations de réservations ainsi qu’une importante question de santé publique sont en jeu. "Depuis quelques années, nous voyons ainsi croître le nombre de maladies infectieuses transmises par le moustique tigre qui a fait son apparition en France métropolitaine et ne cesse depuis de se développer. Cette problématique se trouve aujourd’hui accrue avec l’émergence et la prolifération exceptionnelle du virus Zika dont on sait qu’il pourrait très bien se développer dans le sud de la France" poursuit Robert Crauste.

Mais comme la Grau-du-Roi n'est pas seul dans la bataille, le maire espère faire entendre raison à la Ministre en évoquant le fait que "l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication, l’opérateur en charge du suivi de la démoustication sur nos territoires, est confrontée, depuis plusieurs années, mais de manière particulièrement sensible aujourd’hui, au manque de traitements efficaces et autorisés et à la progression de ces nouvelles espèces de moustiques dangereux pour l’Homme. Les enjeux environnementaux croissants, comme la prise en compte de la santé humaine sur le long terme, ont amener à supprimer des traitements certes efficaces à court terme mais qui présentaient des dangers pour l’Homme, la faune et la flore".

Tout en souhaitant poursuivre la protection de l'environnement sur la commune, sans trop utiliser les produits néfastes à celui-ci, des situations d'urgences sont à craindre. La somme d'argent mise sur la table par la commune est conséquente donc les résultats sont attendus... "Nos communes littorales ont le sentiment aujourd’hui, d’assister impuissantes, à la prolifération de ces espèces et à la montée en puissance des conséquences négatives liées à celles-ci, alors qu’elles financent, par ailleurs, sans discontinuer l’organisme en charge de la démoustication pour mémoire, 425109,60 euros de subvention versée en 2015 pour ma commune. Je tenais donc Madame la Ministre à attirer votre attention sur ce sujet qui ne saurait rester sans une réflexion importante impulsée par l’État. De nouveaux programmes de recherches, permettant de développer de nouvelles stratégies de luttes innovantes et efficientes, devraient, je l’espère, être programmées, mais les finances locales ne nous permettent pas, à elles seules, de lancer ces importantes recherches".

Anthony Maurin

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