Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.03.2016 - elodie-boschet - 3 min  - vu 607 fois

INTERVIEW Alexandra Lamy à Alès : « Je veux être une actrice populaire »

Alexandra Lamy sera ce dimanche à Alès. Photo Eloïse Levesque/Objectif Gard

Au Cratère d'Alès ce dimanche à 18h, Alexandra Lamy présentera en avant-première le téléfilm « Après moi le bonheur », diffusé le lendemain sur TF1. La célèbre actrice alésienne porte à l'écran une histoire vraie : celle de Marie-Laure Picat, une mère condamnée par la maladie qui se bat pour trouver une famille qui accueillera ses quatre enfants après sa mort. Interview.

Objectif Gard : Comment est né ce projet de téléfilm ?

Alexandra Lamy : C'est Claire Lemaréchal, l'auteure, qui m'a proposé le film il y a quelques années. J'ai lu le scénario, j'ai trouvé ça génial. C'est extrêmement bien écrit de la part de Claire parce qu'elle a fait un vrai travail d'auteur : elle a rencontré Marie-Laure Picat, elle a travaillé avec elle, avec ses amis, sa famille. Tout est vrai dans cette histoire.

Celle du combat d'une femme décédée en 2009 d'un cancer généralisé...

Oui et qui souhaite placer ses enfants avant sa mort car son mari est routier et ne peut pas s'en occuper. Sauf que l'administration lui dit « crève d'abord on s'occupera de tes enfants après ». C'est odieux. Marie-Laure va donc se battre donc pour leur trouver une famille d'accueil et pour qu'ils ne soient pas séparés, car c'est ce qui se passerait si elle ne faisait rien. C'est le combat d'une femme incroyable.

Le rôle d'une mère mourante doit être difficile à jouer. Comment l'avez-vous abordé ?

C'est atroce ! D'un coup il faut jouer la maladie, la douleur. On demande à son corps de faire des choses qu'il ne comprend pas car il va bien. Moi je parle très vite dans la vie donc il a fallu que je ralentisse mon débit, que chacun de mes mouvements deviennent plus lourds... C'était un rôle difficile, qui fait mal. Même si j'ai adoré le tournage, j'étais contente d'arrêter.

Le film sera diffusé sur TF1 à 20h55 lundi soir. Pourquoi ne pas avoir choisi le cinéma ?

Je ne voulais pas, surtout pas ! Ça n'aurait pas marché. Il faut arrêter de faire du snobisme par rapport à la télévision. Il y a des choses qui marchent à la télé et qui ne marchent pas au cinéma et vice-versa. Je ne suis pas sûre que les gens aient envie de prendre une baby-sitter et d'aller payer pour aller voir quelque chose de dur. Moi je veux que ce soit vu, et à la télé, c'est des millions de personnes qui vont le voir. En plus, Marie-Laure c'était quelqu'un de populaire, et moi je veux être une actrice populaire !

Vous êtes revenue en Cévennes pour le tournage. On a le sentiment que vous êtes très attachée à vos racines...

Pourtant, c'est complètement par hasard que nous avons atterri à Alès pour le tournage ! Le réalisateur Nicolas Cuche connaissait la région, il aime bien les Cévennes. Et moi bien sûr j'étais ravie ! En plus nous avons été supers biens accueillis. Étant Cévenole, j'étais fière ! Après c'est sûr que j'adore être ici, j'ai ma famille, mes amis, ma maison... J'ai toujours besoin de revenir aux sources.

On imagine alors que reviendrez pour votre projet de film sur les Camisards. Où en êtes-vous ?

Alors je voulais le monter au cinéma mais je vais changer mon fusil d'épaule. Les Camisards, c'est une histoire difficile à expliquer donc je vais plutôt le développer en série, et sans doute avec le producteur Harlan Coben. De cette façon nous serons plus sûrs de toucher les gens. J'espère pouvoir le faire d'ici deux ans, ça fait des années que j'en parle et j'y arriverai !

Quels sont vos autres projets de film, notamment pour cette année ?

J'en fais cinq cette année ! Des trucs qui n'ont rien à voir : films d'auteur, aventures historiques, comédies... Je viens d'en terminer un qui s'appelle Un conte indien avec Benoît Poelvoorde. Je serai ensuite sur le premier film de la jeune réalisatrice Nathalie Marchak, avec l'acteur suédois Michael Niqvist. Je vais également travailler avec Nils Taverner et Jacques Gamblin sur le Facteur Cheval. Après, on sort un film avec Eric Lavaine le 1er juin, Retour chez ma mère. Je continue avec Philippe Lavaine pour tourner L'embarras du choix et après je serai avec Denis Podalydès pour un sujet sur la Résistance.

Propos recueillis par Élodie Boschet

Elodie Boschet

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