Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 24.05.2016 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 299 fois

FAIT DU JOUR Les ambitions de l’État pour la ruralité gardoise

Gilles Bernard, sous-préfet du Vigan et le préfet du Gard, Didier Lauga. Photo : Coralie Mollaret.

Téléphonie mobile, santé et accès aux services publics… Le préfet du Gard a installé, hier après-midi, le Comité de la ruralité en charge de suivre la mise en oeuvre des mesures gouvernementales. 

Montre en main, la réunion aura duré une heure. Hier après-midi, une dizaine de membres du Comité de la ruralité du Gard, se sont réunis en préfecture. Autour de la table : l’ARS, l’Association des maires du Gard, La Poste, la CCI, la CMA, Orange ou encore les services de la préfecture. Née de la circulaire du 29 mars, cette instance a un objectif : « faire le point sur la mise en oeuvre des mesures annoncées par le gouvernement », explique Gilles Bernard, le sous-préfet du Vigan qui s’est vu confier par le Préfet une « mission de suivi » sur la question.

Avec 60% de communes de moins de 1 000 habitants, le Gard est un département rural. Des vastes forêts cévenoles aux plaines de Petite Camargue, sa diversité de paysages ne fait, hélas, pas la richesse sonnante et trébuchante des municipalités. Avec leurs petits budgets - contraints un peu plus par les baisses des dotations -, les édiles ont parfois des difficultés à répondre à leurs besoins.

Téléphonie, services publics et santé

Capture d’écran 2016-05-23 à 22.10.42La semaine dernière depuis l’Ardèche, le gouvernement a annoncé un nouveau train de mesures. Celles-ci tournent autour de trois axes : la santé, l’accès aux services publics et la téléphonie. Étonnant pour certains, banal pour d’autres, sept communes dans le Gard sont en zone blanche. Dans les centres-bourgs de Lussan ou Saint-Paul-la-Coste, impossible d’utiliser son téléphone portable, quel que soit l'opérateur. « D'ici mi-2017, ces communes devraient être couvertes », annonce la représentante d’Orange.

Autres volets et pas des moindres : la lutte contre les déserts médicaux et l’accès aux services publics. Pour inciter les médecins à s’installer en zone rurale, l'État contribue financièrement à l’ouverture de Maisons de santé pluriprofessionnelles. Aujourd'hui, le Gard compte 5 de ces structures. Prochainement, une devrait ouvrir à Lasalle avec 2 généralistes, 4 infirmiers, 3 kinésithérapeutes et une pharmacie. D’autres projets sont envisagés « sérieusement » à Saint-Ambroix, Calvisson ou Pont-Saint-Esprit. L’état s’est fixé l’ouverture, en France, de 600 nouvelles Maisons de santé pluriprofessionnelles d’ici 2018.

Concernant l'accès aux services publics, le sujet est vaste. Il y a d'abord les MSAP (Maisons de services au public). Dans le Gard, quatre viennent d’être labélisées par le Préfet, ce qui leur permet de bénéficier de financements de l’Etat. Cette année, une MSAP a vu le jour au Vigan, réunissant la CARSAT, la CAF et la CPAM. En juillet, à Goudargues, les usagers pourront se rendre dans un établissement similaire regroupant La Poste, la CAF et Pôle Emploi. Ce projet sera financé de moitié par le fonds national de péréquation territorial.

Enfin, concernant les écoles, bonne nouvelle : « leur maillage demeure dense dans le Gard », assure Gilles Bernard, « les maires ont réussi à maintenir un réseau étoffé pour que les enfants n’aient pas à se déplacer trop loin ». Dans le département, 280 communes (sur les 353) possèdent au moins une école.

Pas de suivi sur les transports

Bien que vitale pour l'attractivité des zones rurales, la question des transports n'a pas été abordée : « ce n’est pas une compétence de l’État, mais des collectivités territoriales », justifie le Préfet. Présente lors de cette réunion, la conseillère régionale Françoise Bons a mis en avant « les États généraux du rail », entrepris par la Région pour recueillir et prioriser les besoins. Seulement en Cévennes, certains usagers tapent depuis longtemps sur la table pour la réouverture de la ligne Alès-Bessèges, de la rive droite du Rhône, et réclament que des travaux soient effectués sur la ligne du Cévenol.

À la fin de la réunion, le sous-préfet a anticipé : « avec ce Comité, on dira certainement un Comité de plus (...) mais je pense que ces outils contribuent à garantir à ceux qui habitent dans les zones rurales un accès plus égal à des services auxquels ils ont droit ». Les résultats nous le diront.

Coralie Mollaret.

Coralie Mollaret

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