Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 27.06.2016 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 356 fois

FAIT DU JOUR Beaucaire : écluse, secteur sauvegardé, la visite fructueuse du préfet Didier Lauga

Didier Lauga a été séduit par le patrimoine historique de Beaucaire. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

À la demande du maire Julien Sanchez, le préfet du département Didier Lauga s'est rendu à Beaucaire pour la première fois depuis sa nomination. Une visite qui a permis à la ville d'obtenir entre autre, un soutien financier de l’État.

«Beaucaire», tel est le nom donné à la ville d'Ugernum au Moyen Âge, dont la signification est belle pierre. À l'époque déjà, les carrières et les constructions atypiques du centre ville étaient appréciées des habitants autant que des marchands qui, dès le XVII ème siècle, s'y rendaient en masse pour la Foire de la Madeleine. Y compris les préfets qui avaient à leur disposition un hôtel particulier à Beaucaire, où ils se délocalisaient pendant les dix jours de l’événement, "parce que c'est là où il fallait être" disaient-ils à l'époque.

Didier Lauga a rencontré des policiers municipaux lors de sa visite. (Photo Baptste Manzinali / Objectif Gard)

"On trouvera bien un endroit pour me loger" a plaisanté Didier Lauga lors de la visite effectuée ce jeudi à la demande du maire Julien Sanchez. Une longue visite prolongée tout l'après midi pour faire constater au préfet les différents projets en cours. Et ils sont nombreux, à commencer par la révision du secteur sauvegardé de 44,5 hectares, inchangé depuis 30 ans et devenu inadéquat aujourd'hui. "Cela prendra bien deux ou trois ans. Si on ne le fait pas en début de mandat, cela deviendra compliqué ensuite" a indiqué Julien Sanchez. L'un des enjeux de cette révision est la déclassification de l'îlot des pêcheurs que la municipalité veut détruire pour aérer le centre ville.

340 000 € accordés pour une première tranche de travaux

Dans le cadre du PLU, la mairie a fait l'acquisition pour 1,8 M € de parcelles et habitations abandonnées depuis plus de 20 ans, situées sur le site Sud Canal dont la vocation sera principalement d'y recréer 500 logements et de valoriser les voies d'eau. Les réfections du cours Sadi Carnot et du quai de la Paix font également partie du projet. Alors que le dossier de subvention de l’État était à l'étude, le préfet a annoncé pendant la visite que 340 000 € venaient d'être accordés pour la première tranche des travaux. La deuxième est prévue pour 2017.

Julien Sanchez a tenu à présenter les différents projets de la municipalité. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

L'écluse de Beaucaire, un combat sans fin

Plusieurs projets sont à l'étude pour revaloriser le Canal du Rhône dont une zone "omni loisirs" sur les berges. Pour cela, la municipalité veut racheter le bar Le Camargue et déplacer le parking situé devant le Casino pour créer un axe à partir de la rue Victor Hugo et mettre en valeur le site. La façade de la base nautique est déjà en cours de réfection pour un montant de 60 000 €. L'autre pendant de cette revalorisation du Canal du Rhône concerne son port, et plus principalement l'écluse. Fermé depuis les années 60 pour les besoins du barrage de Vallabrègues, le port de Beaucaire est depuis devenu une impasse fluviale mais également administrative. Car toutes les municipalités s'y sont essayées, sans exception. En 2011, la Communauté de communes de Beaucaire Terre d’Argence a financé une étude de faisabilité pour chiffrer le montant des travaux. L'ancien préfet Hugues Bouzigues avait tenté de porter le projet jusqu'au plus hautes sphères de l’État, en vain. Didier Lauga s'est montré sensible au dossier et a planifié une réunion le 11 juillet prochain avec la VNF et la Compagnie National du Rhône pour tenter de débloquer la situation.

La visite s'est achevée par une constatation de visu des constructions illicites dont souffre la ville de Beaucaire. 34 dossiers dont 86 logements sont concernés. Deux vont être examinés en correctionnel. "Des actions sont déjà engagées. Théoriquement, on peut aller jusqu'à la démolition pure et simple de ces habitations. Mais c'est une course contre la montre qui se joue en années si les gens font des recours" a indiqué le préfet. "Six se sont délogés d'eux-mêmes" ajoute le maire Julien Sanchez qui a tenu a remercier le préfet pour son implication.

Baptiste Manzinali

Baptiste Manzinali

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