Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 22.09.2016 - elodie-boschet - 3 min  - vu 202 fois

ALÈS Les États géniaux du cœur de ville sont lancés !

Max Roustan a lancé les États généraux du cœur de ville, au Cratère, ce mercredi soir. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Ce mercredi soir, au Cratère, la mairie d’Alès a lancé les États généraux du cœur de ville. L’idée est de donner un second souffle au centre-ville en intégrant à la réflexion commerçants et habitants. 1 200 personnes sont venues assister à la réunion publique, qui présentait une vision très optimiste de la capitale des Cévennes.

« Vous avez vu, je me suis tu pendant toute la présentation », souligne Max Roustan, maire d’Alès, en conclusion de la réunion publique. Une attitude calculée, dont le but est de montrer que l’édile ne souhaite pas « infléchir les décisions ». Tout à son honneur. Mais si le premier magistrat n’a pas pipé mot lors de la conférence, son directeur de cabinet s’en est chargé pour lui.

Cette première réunion, qui marque le début d’une série d’ateliers de travail auxquels la population est invitée, avait pour unique but de dresser un état des lieux de la situation alésienne. « Pas d’idées ou de solutions proposées ce soir, nous vous présentons juste le diagnostic », explique Christophe Rivenq. Mais avant le diagnostic, le public est mis en appétit avec la projection de deux petits films concoctés par le service communication de l’agglomération. Le premier fait l’éloge de la ville d’Alès, surtout depuis 1995, et le second donne la parole à plusieurs partenaires triés sur le volet qui félicitent tous la démarche philanthropique de la ville de lancer les États généraux du cœur de ville.

Place ensuite à l’état des lieux. Alès est mise en comparaison avec des villes comme Béziers ou Sète. Sur 600 locaux commerciaux recensés en cœur de ville, « la vacance commerciale est de 17,5% à Alès, contre 47% à Béziers et 28% à Perpignan », présente l’animateur de la soirée, Stéphane Saint-Pierre. Selon les chiffres présentés, 10 000 personnes entrent chaque jour dans le centre-ville pour travailler ou étudier, contre 7 500 qui en sortent. Et lorsque les slides indiquent un taux de chômage de 13%, l’élu d’opposition Jean-Michel Suau bondit silencieusement dans l’assistance : « C’est plutôt 16%... », chuchote-t-il.

Pour ceux qui douteraient encore qu’Alès est une ville « où il fait bon vivre », le bras droit de Max Roustan rappelle « la chance » que les Alésiens ont « d’avoir des lieux aussi merveilleux ». Il va même plus loin dans la réflexion : « Peu de villes en France ont cette chance ! ». Les neuf hommes assis à ses côtés sur la scène ne diront pas le contraire. Lorsque Denis Lafaurie, directeur du Cratère, explique l’importance de « réfléchir ensemble à des coordinations », le président de la CCI déclare « que l’industrie marche bien et que le commerce est stabilisé ». Et puis, comme un cheveu sur la soupe, l’acteur alésien Lionnel Astier prend la parole pour chérir ses racines cévenoles et faire la promotion, au passage, de sa nouvelle pièce de théâtre qui fait suite à La Nuit des Camisards.

21h15, la séance est levée. Les dates (voir-ci-dessous) des prochains ateliers répartis en quatre thématiques sont dévoilées. A la sortie, certains ont trouvé la réunion « un peu longue mais utile », comme ce jeune couple qui vit en ville. Bernadette et Hervé, eux, sont un peu déçus : « Aucune idée a été avancée. Ils n’ont même pas parlé du projet commercial Porte Sud. C’est une réunion un peu trop à la gloire d’Alès ». Quant à Mireille et Sylvie, anciennes commerçantes, elles regrettent l’époque des années 1980 mais tentent quand même de trouver des solutions : « Pour redynamiser le centre-ville, il faut que les commerçants le veulent. Il faut surtout qu’ils arrêtent de garer leurs véhicules toute la journée devant leur magasin ! »

Commerçants, habitants et actifs ont jusqu’en février 2017 pour donner leurs bonnes idées. « Sans tabous, la réflexion est ouverte ! », lâche Max Roustan. Les résultats et les décisions seront présentés en mars lors d’une grande réunion publique.

Dates des prochains ateliers.

Elodie Boschet

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