Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 24.09.2016 - tony-duret - 1 min  - vu 231 fois

AU PALAIS Il créé l’association « France-Afrique » pour s’en mettre plein les poches

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

Christian, un gabonais de 40 ans, est bien connu de la justice française : violences, conduites sans permis, escroqueries… L’homme compte onze condamnations. Une douzième a été ajoutée ce mardi pour de nouvelles escroqueries.

En 2009, Christian a l’idée de créer une association dont il sera le président. Elle s’appellera « France-Afrique » et viendra en aide aux enfants orphelins. La cause est noble, mais le président l’est beaucoup moins. Entre 2010 et 2011, Christian trompe son monde : les banques à hauteur de 13 000€ ainsi que des particuliers à qui il promet des chèques contre des sommes en espèce. Seulement, les chèques sont en bois. Le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera, cherche à comprendre le fonctionnement de cette étonnante association qui n’avait jamais d’assemblées générales, aucun adhérent, ou qui n’avait pas fixé de montant de cotisations…

  • On a envoyé des voitures en Afrique, assure Christian.
  • Pour les enfants africains ?, s’étonne le magistrat
  • Non pour les revendre et ensuite faire des bénéfices.
  • C’est des opérations assez mystérieuses. Vous n’avez pas trouvé d’autres procédés plus directs ?

Christian s’embarque alors dans des explications confuses dont on ne sait pas si lui-même les comprends. Jean-Pierre Bandiera donne son sentiment :

  • Vous n’avez respecté aucune règle associative, ce qui laisse à penser que c’est l’occasion pour vous de récupérer des sommes et d’en faire ce que vous voulez.

Le procureur Stéphane Bertrand est du même avis :

  • Il était le seul dirigeant, le seul qui maitrisait ce qu’il se passait dans l’association. Elle n’a jamais aidé le moindre enfant démuni d’Afrique, indique-t-il en demandant 18 mois de prison avec mandat de dépôt.

Christian sera finalement condamné à un an de prison ferme.

Tony Duret

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