Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 25.11.2016 - abdel-samari - 3 min  - vu 238 fois

INTERVIEW Denis Bouad : "On a un budget audacieux"

Le président du département du Gard, Denis Bouad, dans son bureau, au 5ème étage du conseil départemental

Président du Département, l'homme fort du PS gardois détonne par sa liberté de ton. Une liberté qui fait suite à une carrière d'élu ordonné et bien rempli. Aujourd'hui, à contre-courant des règles et des sondages, Denis Bouad livre une vision peu conventionnelle de la politique. Deuxième partie de l'interview axé sur l'actualité du Département.

Objectifgard : Vous êtes l'homme fort du PS dans le Gard. Où s'arrête votre ambition ?

Denis Bouad : Je n'ai pas d'autres ambitions que celles du Département, c'est déjà suffisamment difficile. Nous avons tellement de projets à mener, nous avons devant nous un formidable défi pour les années à venir.

Est-ce que la mairie de Nîmes en 2020 pourrait vous tenter ?

Ce n'est pas à l'ordre du jour.

Vous êtes toujours en pleine préparation du budget 2017. Où en êtes-vous précisément ?

Ce budget a été élaboré avec la majorité et l'administration du Département. La copie a été rendu à la rentrée de septembre, on l'a analysé et présenté à la majorité et à l'opposition. Des modifications sont en cours sur des points techniques mais tout le monde reconnait unanimement qu'il va dans le bon sens.

Quel est votre sentiment quant à sa conclusion au mois de décembre ?

Je suis confiant mais je dis : rendez-vous le 15 décembre prochain. Tout est encore possible.

Pouvez-vous nous préciser les grandes lignes de votre budget en matière d'investissements ?

Les gardoises et les gardois veulent des collèges, des routes, des transports et un niveau de service de qualité. Nous allons donc créer deux nouveaux collèges, une halle de sport et dés 2017, offrir le très haut débit pour tous comme je m'y étais engagé. Tous les villages isolés en bénéficieront. Cela représente un investissement de 20 millions dont 12 cette année et 8 l'année prochaine. Nous avons un programme précis de montée en débit et parallèlement, nous avançons sur le dossier du très haut débit avec un investissement de l'ordre de 250 millions d'euros.

Quel mode de gestion vous préconisez pour la délégation du très haut débit à un opérateur Internet ?

On a le choix entre l'affermage ou la concession. C'est à dire soit faire payer une redevance chaque année à un opérateur ou l'inviter à participer au financement des raccordements. Je suis davantage favorable à la deuxième solution.

Un mot sur le pacte pour les gardois qui prend de l'ampleur. Vous allez notamment à Nîmes participer au financement de la patinoire et du musée de la romanité ?

Je vous le confirme. Je mise sur l'emploi. Qui va créer de l'emploi demain ? Ce sont les entreprises. On a donc besoin de les soutenir notamment celles du bâtiment. On a un budget audacieux et je ferais en sorte d'investir pour le Département du Gard. Notez que l'on finance également un certain nombre de projets d'intérêt territorial, au delà des étiquettes politiques. Le musée de la romanité à Nîmes en fait partie mais je peux vous citer, le pôle nature de l'Aigoual, l'extension des thermes des Fumades, la création de l'école de la mer et de la voile au Grau du Roi. Pour d'autres communes, on subventionne des écoles ou des projets communaux d'intérêt local.

Un mot sur votre équipe. Vous êtes en train de vous séparer de votre directrice de la communication, Natacha Boisse. Quelles en sont les raisons ? 

Nous avons proposé à Natacha Boisse un nouveau poste qui rentrait pleinement dans son champ de compétence et dont notre collectivité a besoin : le marketing territorial. Pour le moment, le dossier est en cours.

Selon nos informations, Mathieu Laurent, votre conseiller politique, tiendrait la corde pour la remplacer. Vous confirmez ?

Joker.

Propos recueillis par Abdel Samari et Coralie Mollaret   

Abdel Samari

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