Il était employé municipal sous contrat à la mairie de Vauvert. Il a écopé jeudi après-midi de 6 ans de prison pour des vols et des agressions sexuelles sur deux femmes. Les faits se sont déroulés dans la journée du 8 mars 2016 entre 14h et 16h. D'abord, le prédateur qui a consommé beaucoup d'alcool suit sa proie dans les rues de Nîmes. La jeune femme, 20 ans a des écouteurs dans les oreilles lorsque cet homme de 28 ans, inconnu de la police à ce moment-là, se jette sur sa victime à hauteur d'une arche de la gare. "Il met deux coups de tête, projette la jeune femme au sol, et lui assène un coup de pierre sur le visage alors qu'elle est à terre. Il prend son portable et 50 euros", résume le président du tribunal correctionnel Jean-Pierre Bandiera. Il abuse sexuellement de la jeune femme et l'agresseur laisse son ADN sur la culotte de sa victime. Une jeune femme qui doit son salut à l'arrivée des passants. L'homme s'éclipse "sans courir, sans se précipiter", estime la victime sur procès-verbal. Mais comme un prédateur qui n'a pas assouvi ses pulsions le même homme est identifié quelques minutes plus tard. Il est dans le hall d'entrée d'un immeuble situé près du tribunal et il passe encore à l'action. Sa nouvelle victime a la quarantaine et elle rentre chez elle lorsqu'elle aperçoit cet individu qui lui ordonne de monter avec elle dans l'ascenseur. "Une agression violente, il fait tomber madame qui se débat. Elle évoquera un regard de tueur, mais comme elle crie, il fuit". L'homme sera interpellé un peu plus tard alors qu'il a fait des achats avec l'argent dérobé à la plus jeune femme. Il réfute les accusations et même devant les images de la caméra de vidéosurveillance il affirme que ce n'est pas lui. "Je ne me souviens de rien, je demande pardon, je ne sais pas ce qui est passé dans ma tête", répète à l'infini le prévenu. "Le problème c'est que vous avez une amnésie ciblée, vous vous souvenez précisément ce que vous avez fait avant et après, mais pas pendant", souligne le président d'audience.  "Lorsque j'ai lu le dossier j'ai été horrifié. Il passe son temps à s'excuser, il en fait trop et il ment tout le temps. Une victime lui échappe aussitôt comme un prédateur il lui en faut une autre, dénonce le procureur adjoint François Schneider qui réclame 7 ans de prison. " Cet homme est jeune, il n'a que 28 ans mais un profil très inquiétant. Vous êtes effrayant par vos mensonges, effrayant par votre mode opératoire.  Vous me faites penser à Guy Georges le tueur de l'Est parisien qui guettait ses victimes lorsqu'elles rentraient chez elles. Il les attaquait dans le hall d'entrée des immeubles", poursuit le magistrat du parquet de Nîmes.

L'agresseur sexuel au profil si particulier a écopé de 6 ans de prison.

Boris De la Cruz