SAINT-GILLES L'ancien commando frappe son fils de 4 ans avec un martinet
"J'ai frappé mon petit garçon avec un martinet, ce n'est pas méchant", déclare un père de famille qui se retrouve dans le box du tribunal correctionnel de Nîmes pour des violences habituelles sur sa femme et sur ses 4 enfants âgés de 4 ans à 17 ans. Le dernier épisode de violences se déroule au domicile de la famille à Saint -Gilles le 20 mai. "Avec un martinet, sur un enfant de 4 ans, mais vous vous rendez compte de votre comportement", s'étrangle Géraldine Maitral, présidente du tribunal. Sans vraiment prendre conscience de sa violence quotidienne, le prévenu poursuit: "C'était pour lui faire comprendre qu'il devait ranger ses jouets".
"Mais vos enfants racontent toujours la même chose sur vous : c'est la peur qu'ils ont de vous. Votre fils aîné explique qu'il n'a connu que des violences de votre part, vous avez fait vivre vos proches dans une insécurité totale, votre femme demande le divorce. Vous justifiez toujours vos violences", complète la juge. Le prévenu, ancien cuisinier à Saint-Gilles, devenu employé dans une société de nettoyage depuis près d'un an, paraît ébranlé. Il évoque des boissons alcoolisées qu'il consomme quotidiennement. Pourtant le père de famille semble être doux comme un agneau dans sa vie professionnelle et à l'extérieur de son domicile. Mais chez lui, cet homme de 48 ans fait régner la peur et la contrainte.
La justice retient également une "détention de matériel de guerre". "Cet arsenal trouvé chez vous, provient de l'armée", s'interroge la juge. "Non pas du tout, j'étais commando dans l'Armée, je surveillais les bases aériennes, mais je n'ai rien volé là-bas", complète le prévenu qui était en possession au moment de son interpellation pour des violences familiales d'une baïonnette, de 150 cartouches et d'armes de guerre". "Mes armes et munitions étaient cachées au-dessus de l'armoire, mes enfants ne pouvaient pas les toucher", poursuit ce père de famille. Poursuivi pour des "violences habituelles sur des mineurs et sur son épouse de juillet 2013 à mai 2017 et menace de mort", il écope de 3 ans dont 2 ans fermes, avec à sa sortie de maison d'arrêt, d'une obligation de travail, de soins, d'indemniser les victimes, et de ne pas approcher sa famille.
Boris De la Cruz
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