Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 04.07.2017 - thierry-allard - 4 min  - vu 295 fois

GARD RHODANIEN Transports scolaires, recyclerie, rhodanienne : le best of du conseil communautaire

Hier soir, lors du conseil communautaire du Gard Rhodanien, à St-Laurent-de-Carnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une certaine torpeur régnait hier soir à l’occasion du dernier conseil communautaire de l’agglo du Gard Rhodanien avant la trêve estivale, dans une salle polyvalente surchauffée de Saint-Laurent-de-Carnols.

Il faut dire que l’ordre du jour avait de quoi assommer l’aréopage d’élus rassemblés autour du premier vice-président Christophe Serre, suppléant un Jean-Christian Rey toujours à l’étranger.

Quarante-cinq délibérations, dont de nombreuses très techniques et/ou peu palpitantes, lues sur un ton au mieux monocorde. Il aura fallu attendre plus de deux heures pour commencer à voir la salle se réveiller, à la faveur de sujets un tantinet plus structurants : les transports scolaires, la déviation de l’Ardoise et un coûteux projet de recyclerie qui s’est inscrit ce lundi soir comme un potentiel nouveau Pôle d’excellence rural dans le cœur des opposants putatifs au conseil communautaire.

Ça roule pour les transports

Les transports (scolaires mais pas seulement) d’abord : ça y est, nous y sommes (presque), l’agglo reprend la compétence transport au 1er septembre prochain. Il était temps, diront d’aucuns, la compétence en matière de transport urbain étant dans le panier de compétences de l’agglo depuis… le 1er janvier 2013, date de sa création. Depuis, l’agglo s’était arrangée avec le Département via une convention pour lui déléguer cette compétence, convention qui s’achève donc le 31 août. Conséquence : une série de délibérations, dont la première concernait la signature d’une convention entre l’agglo et le Département pour les élèves résidant sur le territoire de l’agglo devant se rendre à un établissement situé en dehors du territoire, et inversement. « Les familles paient 70 euros de frais de dossier, mais ça coûte au Département 787 euros par élève », précisera Christophe Serre, vice-président dudit Département, soucieux de défendre l’institution.

C’est alors que le maire de St-Nazaire Gérald Missour mettra sur le tapis le sujet du SIESB, le Syndicat intercommunal pour les établissements secondaires de Bagnols, chargé notamment des inscriptions aux transports scolaires. « Depuis 2013, les communes participent au financement de la compétence via le SIESB, c’est un problème qu’il va falloir résoudre », lancera l’édile, repris par le président du soir : « il n’y a pas de problème. » Relancé par Gérald Missour, Christophe Serre affirmera qu’« à compter du 1er septembre se posera la question du maintien du SIESB », sans répondre à la question du maire de St-Nazaire, qui est en substance l’affirmation que les communes n’auraient pas dû payer le SIESB depuis 2013, puisque l’agglo était compétente en la matière. Le sujet « est en train d’être discuté à la préfecture et à la Direction départementale des finances publiques », affirmera l’élu, qui ne doute pas que la décision ira en faveur de l’agglo, faute de plaignants.

« Je suis surpris que Gérald Missour ne réagisse que maintenant, le SIESB n’est ni plus ni moins qu’une boîte aux lettres », lancera le maire de St-Paul-les-Fonts Marc Angeli, avant que le maire de Saint-Nazaire ne répète que « le problème n’est pas là, c’est le financement ! » Christophe Serre coupera le débat en affirmant qu’il ne s’agissait pas d’un conseil syndical du SIESB, puis en indiquant que l’agglo en était à « 1800 inscrits pour la rentrée, ça se passe relativement bien », le tout grâce à un logiciel… acheté par le SIESB. La délibération sera votée à l’unanimité. Quant au transport urbain de manière générale, il a été confié au groupement solidaire 4TDG, via une délégation de service public. 4TDG, le même groupement qui s’occupe déjà d’Edgard.

La Rhodanienne plus chère que prévu

Transports toujours, avec la déviation de l’Ardoise, aka la Rhodanienne, pour laquelle la Région mettra 5,7 millions d’euros au lieu de 5, dans le cadre du Contrat plan Etat Région 2015-2020. « Qu’est-ce qui a motivé cet abondement ? » demandera le laudunois Yves Cazorla, sans omettre de se satisfaire de cette rallonge. « C’est un projet très important», répondra la conseillère régionale Bagnolaise Catherine Eysseric.« Nous sommes passés de l’avant-projet sommaire à l’avant-projet détaillé. » En clair : le projet se précise, et coûte un peu plus que prévu, ce que confirmera le vice-président laudunois Bernard Pasquale, « le premier budget était à 27 millions d’euros, nous en sommes maintenant à 30 millions, il y aura aussi un complément à chercher du Département et à l’agglo. »

Recyclerie is the new PER ?

Last but not least, le projet de recyclerie de l’agglo. Un projet ambitieux, de 2 000 mètres carrés, qui serait construit à proximité de la future déchetterie de Laudun-l’Ardoise à hauteur des Quatre chemins, pour reconditionner des biens initialement destinés à la poubelle dans le cadre du dispositif Territoire zéro déchet zéro gaspillage. Très bien, mais il y a un hic, le coût : le projet est estimé à 3,35 millions d’euros, que l’agglo espère faire subventionner à hauteur de 42 %.

« Une recyclerie qui nous coûtera 2 millions d’euros doit être centrale, et des petits projets moins coûteux et mieux répartis seraient plus propices », estimera le maire de Montclus Benoît Trichot. « Le choix est fait car ce sera à côté de la déchetterie », justifiera Christophe Serre, quand Marc Angeli affirmera que la structure sera confiée « à une SCOP, et rien ne les empêchera de faire le tour du territoire pour collecter dans les déchetteries. » « Ce projet a un coût très important et je n’ai pas assez d’informations, je m’abstiendrai », lancera Gérald Missour. « C’est une demande de subventions », tempèrera le vice-président bagnolais Jean-Yves Chapelet, « oui mais quand on demande une subvention, c’est pour réaliser un projet », répondra le maire de Saint-Nazaire. « Parfois non », répondra Christophe Serre. Une allusion au projet de Pôle d’excellence rural de Cornillon, tombé à l’eau après avoir semé la discorde durant des années, qui a provoqué quelques rires feutrés dans l’assemblée. La demande de subvention sera votée avec les abstentions de Jean-Marie Daver, Benoît Trichot et Gérald Missour. Les seules du conseil d’agglo hier soir.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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