Publié il y a 7 h - Mise à jour le 14.07.2025 - Propos recueillis par Erwan Robert - 3 min  - vu 182 fois

BAGNOLS Raymond Masse, troisième adjoint : « Je reste fidèle à mes idées et à l'équipe »

Raymond Masse - 3e adjoint à Bagnols/Cèze

17 ans après, Raymond Masse est toujours fidèle au poste. 

- Erwan Robert

Du haut de ses 80 printemps, Raymond Masse s’épanouit toujours en politique. Six jours après sa nomination, ce fidèle lieutenant du maire Jean-Yves Chapelet compte mener à bien sa mission. En gardant ses principes : la proximité, l'écoute et le sens du devoir, en faveur des Bagnolais.

Objectif Gard : Depuis quand faites-vous de la politique à Bagnols-sur-Cèze ? Quel a été le déclic ?

Raymond Masse : Cela remonte à la venue du président de la République François Mitterrand, donc à la fin des années 70. Je faisais à ce moment-là de la politique avec le PS. Nous sortions des années de Charles de Gaulle. Ce qui m’a donné envie d’en faire, c’est le manque de liberté. J’ai vécu Mai 68 comme une libération. Je travaillais à l’époque à l’usine (acheteur chez Ugine Arcelor-Mittal, à l'Ardoise, NDLR) et j’avais fait grève. À l’époque, il y avait les rouges et les blancs. Je sors des rouges (sourire). J’ai mon âme à gauche. Bien qu’on me traite d’être avec des gens de droite…

Lors d'un conseil municipal, le 8 juillet dernier, pourquoi avez-vous proposé votre candidature pour ce poste de 3ᵉ adjoint ?

Le maire m’a appelé et m’a demandé ce que j’en pensais. Disons que ce poste de 3e adjoint me plaisait, car finir mon mandat comme 3ᵉ adjoint, je l’ai pris, non pas comme une récompense, mais plutôt comme un travail bien accompli. Pour le devoir de mémoire, j’ai bien travaillé pendant 18 mois. J’ai eu la chance d’avoir eu deux maires qui m’ont laissé les mains libres pour le faire.

« Quand Bagnols-sur-Cèze a été libéré, ma mère m’avait emmené sur la place »

Vous gardez quand même vos délégations, aux jumelages, aux cultes et aux anciens combattants. Ce combat pour se souvenir vous tient à cœur, n’est-ce pas ?

Je prends le poste de 3ᵉ adjoint, mais je laisse le maire s’occuper de la culture, avec Nicolas Maury. Je garde le jumelage. Chacun est à son poste. Je suis né le 6 août 1944. Quand Bagnols-sur-Cèze a été libéré, ma mère m’avait emmené sur la place. J’étais content le 11 septembre d’avoir pu faire le départ du commando Vigan Braquet, 80 ans plus tard. En tant que président du Souvenir Français, Christian Baume (adjoint à la sécurité et à la tranquillité publique, NDLR) m’a beaucoup dans ma tâche. Nous sommes comme deux frères.

Quelle mission principale vous a-t-on confiée ?

Par exemple, je suis le président de la commission de sécurité et d’accessibilité des magasins, des collèges, des lycées, des cinémas, des Ehpad… Donc, je serai avec les pompiers et les policiers pour lutter contre les risques d’incendie et gérer la sécurité.

Raymond Masse - 3e adjoint à Bagnols/Cèze
Le mur des souvenirs avec Raymond Masse, diplômé comme membre d'honneur, de l'Union des Anciens Combattants (UNC 30).  • Erwan Robert

Votre force, c’est le sens du contact. Est-ce un atout pour vous rendre utile auprès des Bagnolais ?

Oui, j’aime les gens et le contact humain. Tous les problèmes qu’on me raconte, je les connais. Comme eux, j'ai deux yeux et deux oreilles. On essaye toujours d’améliorer. Nous sommes plutôt actifs à la mairie pour arranger au maximum, mais ce n’est pas facile.

« Nous avons été une équipe de bâtisseurs »

Remontons à 2008. À l’époque, vous étiez élu pour la première fois 3ᵉ adjoint. Qu’est-ce qui a changé depuis à Bagnols-sur-Cèze ? Quel projet vous a le plus marqué ?

Pendant 18 ans, durant ces trois mandats, nous avons été une équipe de bâtisseurs. Nous avons changé Bagnols-sur-Cèze. Je peux en citer beaucoup. Nous avons fait un nouvel Ehpad, les nouvelles rues, la Pyramide. Les gens me disent : « Bagnols-sur-Cèze change, on ne reconnaît plus Bagnols/Cèze. Bagnols-sur-Cèze bouge. » Qui a vu Bagnols-sur-Cèze en 2008 et maintenant se rend compte qu’il y a vraiment une transformation énorme. Il n’y a qu’à voir la Bourse. Ce qui m’a le plus marqué ? Je dirais que c’est le déplacement du Monument aux morts. On l’avait commencé en 2012 jusqu’en 2014 et on l’avait inauguré en 2015. Il y a aussi le déplacement de la plaque des Harkis, qui se trouvait sur le rond-point du Carrefour et de l’Intermarché. Je trouvais anormal qu’on se recueille ici. Mon devoir était de les mettre avec leurs frères d’armes, donc au square Joseph-Thome. Il est mieux là-bas.

Resterez-vous dans la majorité de Jean-Yves Chapelet en 2026 ?

Nous sommes dans la continuité. Tout ce que l’on a décidé pour 2026, j’adhère à ce projet. Je reste fidèle à mes idées, fidèle à l’équipe. Si nous ne sommes pas solidaires entre nous, ce n’est pas la peine d’être en équipe. Si ma santé me le permet, j’aimerais oui.

Propos recueillis par Erwan Robert

Bagnols-Uzès

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