FAIT DU JOUR Fête nationale : Étienne le Bagnolais prêt à défiler

Le Bagnolais va vivre un grand moment
- Photo PolytechniqueNé à Bagnols-sur-Cèze, Étienne Thauvin est élève à l'École polytechnique et défilera, pour la première fois, ce lundi 14 juillet sur les Champs-Élysées, le jour même de son anniversaire.
Originaire de Bagnols-sur-Cèze, Étienne Thauvin a grandi loin de l’agitation des grandes villes. "J’ai eu la chance de grandir dans un milieu rural, un cadre qui offre moins d’opportunités, mais un état d’esprit plus posé", confie-t-il. Entre longues balades dans la nature et réflexions personnelles, il garde un souvenir apaisé de son adolescence passée dans le département. "Ces moments seul avec moi-même m’ont permis de réfléchir sur mes projets et leurs problèmes", assure l'étudiant.
Il n’oublie pas ceux qui ont compté dans son parcours : "Mes trois professeurs de physique au lycée ont été essentiels, car ils m’ont transmis l’amour des sciences." À l’époque, intégrer Polytechnique ne faisait pourtant pas partie de ses rêves. Il se rappelle : "J’étais un bon élève, mais rien d’exceptionnel. C’est en deuxième année de prépa, à Montpellier, que j’ai eu un déclic, je me suis dit pourquoi pas moi ?"
Le déclic vers l'excellence
Son parcours scolaire s’est construit étape par étape : école primaire dans son village, collège à Bagnols-sur-Cèze, puis lycée à Nîmes, où il a choisi les spécialités en maths et physique. "Je voulais intégrer une classe anglaise européenne, c’est ce qui m’a amené à Nîmes", précise-t-il. La suite : une classe préparatoire à Montpellier, puis les concours. Et la réussite de ceux-là.
"Polytechnique, c’était l’école la plus inaccessible, donc forcément la plus attirante. C’est un accomplissement personnel", affirme Étienne. Aujourd’hui, il y mène une vie intense, mais équilibrée. Président de l’association de comédie musicale de l’école, il propose aussi des oraux blancs pour aider les futurs candidats. "Il me reste encore du temps pour réviser les examens, tout est une question d’organisation."
Un 14 juillet pas comme les autres
Le 14 juillet aura une saveur très particulière cette année pour le jeune homme. Il s’apprête à défiler sur les Champs-Élysées pour représenter Polytechnique, et cela le jour de son anniversaire ! "Quand j’étais petit, le 14 juillet, c’était avant tout mon anniversaire. Et les feux d'artifices, un bon moyen de le célébrer !", plaisante-t-il.
Les répétitions sont intenses. "Elles se sont déroulées en deux étapes : d’abord entre nous à l’école, puis sur les Champs avec les autres unités. Le rythme est exigeant : de 4 heures du matin à 13 heures, debout, avec beaucoup d’attente. Mais l’ambiance est bonne, on est entre amis." Le polytechnicien ne ressent pas de pression particulière : "C’est surtout un moment fort, esthétique, dont on va se souvenir toute notre vie."
Une fierté de représenter le Gard
Au-delà de l’école, c’est aussi une partie de ses racines qu’il incarne. "J’ai fait mon stage militaire de première année en gendarmerie départementale à Nîmes, ce qui m’a permis de créer des liens avec les gendarmes du département". Il ajoute : "Je suis fier de représenter l’école, mais aussi tous ceux du Gard qui m’ont soutenu." Sa famille et ses amis seront devant la télé, ses parents essaieront même de venir à Paris pour voir leur fils défiler.
Son avenir post-polytechnique n'est pas encore défini. "Je m’intéresse à la cybersécurité, peut-être pour améliorer les systèmes informatiques de l’État. C’est encore flou, mais je veux m’engager." Une chose est sûre : il n’a pas oublié d’où il vient. "Le Gard est très beau, agréable à vivre. J’aimerais bien revenir dans le sud dans l'avenir une fois ma situation stabilisée", avoue Étienne. Pendant le défilé, un mot lui reviendra en tête : fierté.