Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 20.07.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 391 fois

GARD Combat des chefs à la CCI : la Chambre des Métiers et de l'artisanat se positionne

Henry Brin et David Gallo ont exprimé la position de la CMA 30 au sujet des événements qui secouent la CCI du Gard (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Invités par le président de la Chambre des Métiers et de l'artisanat du Gard, Henry Brin, à un point presse qui avait pour objet de tirer un premier bilan de l'action de la chambre consulaire (lire dans une prochaine édition), nous en avons profité pour lui demander son avis sur la guerre ouverte que se sont déclarés Francis Cabanat et son ex-colistier Éric Giraudier à propos de la présidence de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Gard. Morceaux choisis...

Ça pourrait prêter à rire si ça ne donnait pas plutôt à pleurer. À la CCI du Gard le mauvais feuilleton qui oppose l'ancien et...nouveau président Francis Cabanat à l'éphémère président Éric Giraudier n'en finit pas d'agiter le Landerneau du monde de l'entreprise. Et tout cela n'est pas vraiment du goût du président de la Chambre des Métiers et de l'artisanat du Gard (CMA 30), Henry Brin.

Se réfugiant derrière une position de légitimiste, respectueux du verdict des urnes, celui qui est à la tête de cette autre chambre consulaire depuis novembre dernier, rappelle opportunément que "70% des ressortissants de la CMA 30 le sont aussi de la CCI" et se garde bien de prendre fait et cause pour l'un ou l'autre des protagonistes de cette querelle picrocholine aux effluves nauséabonds de guerre d'ego.

"Je soutiens...la sortie de crise", lâche Henry Brin sans s'avancer plus avant. Poussé dans ses retranchements, tout juste consent-il à préciser le fond de sa pensée : "L'un et l'autre (Cabanat et Giraudier, NDR) ne semblent pas faire l'unanimité et ne sont pas parvenus à fédérer autour de leur nom. Il n'y a pas de synergie. Francis Cabanat a déclaré qu'il démissionnerait de la présidence au profit d'une troisième personne. C'est une sage décision. Nous soutiendrons sans réserve le nouvel élu."

"Le Festival, c'est de l'autre côté du Rhône..."

Sans jamais les nommer, Henry Brin fait le procès aux deux hommes de s'être fait élire "non pas sur un projet mais sur leur nom. Les connaissant et connaissant leurs personnalités respectives, on savait que cela ne pourrait pas fonctionner. Nous concernant, nous n'avons pas construit notre équipe en nous distribuant les rôles à l'avance et en nous targuant du soutien de tel ou tel élu. Je préfère avoir celui des entreprises que celui des politiques, même si je ne conteste pas leur légitimité." Et pan ! Sur le bec de celui qui se sentira visé !

Mauvais message

Et s'il est maintenant avéré que le mariage de la carpe et du lapin ne pouvait déboucher que sur un divorce houleux, Henry Brin souhaite se démarquer du fonctionnement de la CCI : "À l'heure où le président de la République, Emmanuel Macron, -et il n'est pas le seul !- s'interroge sur l'utilité des chambres consulaires, c'est un bien mauvais message qu'adresse la CCI du Gard. Nous souhaitons défendre notre institution et le travail de nos 180 employés qui travaillent sans relâche sur le terrain depuis 8 mois auprès des entreprises et nous nous efforçons de donner une image positive de l'artisanat. Le conflit de la CCI paralyse l'institution et c'est une bien mauvaise propagande en faveur de l'inter-consularité que nous appelons de nos vœux. Pour tous ceux qui voudrons travailler avec nous, la porte est grande ouverte. Il faut en terminer avec ce mauvais vaudeville : le Festival, c'est de l'autre côté du Rhône... On joue avec la vie des salariés en utilisant parfois la menace. On doit sortir de ce marasme : pour les entreprises et les salariés. La CMA 30 est prête à accompagner le futur président (présidente) de la CCI. Même si il n'est pas dans nos attributions de prendre parti ni de donner des leçons..."

Moins policé que son président et clairement dégoûté, l'élu David Gallo -qui l'est aussi à la CCI- a une position plus tranchée : "On ne veut pas être assimilés à ceux qui, à la CCI, ne veulent pas faire leur travail. Nous sommes prêts à le faire s'il ne veulent pas s'y mettre... Dans un an nous risquons de nous retrouver avec de nouvelles élections à la CCI. Et rien ne dit qu'Éric Giraudier renoncera à se présenter à nouveau. D'autant plus qu'il existe toujours cette rivalité pour la présidence entre Alès et Nîmes..."

Quoi qu'il en soit, on devrait avoir des nouvelles d'ici là car, selon le même, "des noms commencent déjà à circuler..."  C'est dire si le feuilleton devrait encore accoucher de quelques épisodes. À suivre...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard

    

Philippe Gavillet de Peney

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