Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.02.2018 - abdel-samari - 2 min  - vu 447 fois

SCOLAIRE "La parole du chef de l’État n’était que du vent" pour Les Républicains du Gard

Dans un communiqué de presse, la sénatrice Pascale Bories et sa collègue Vivette Lopez, ainsi que le député européen Franck Proust, ne sont pas tendres avec le président Emmanuel Macron dans le cadre des fermetures de classes annoncées en milieu rural, notamment dans le Gard :

"Lors de la première conférence des territoires, qui s’est tenue au Sénat en juillet 2017, le Président de la République a été applaudi lorsqu’il a annoncé : « Ce qui est sûr c'est que les territoires en particulier les plus ruraux ne peuvent plus être la variable d'ajustement d'économie. C'est pourquoi d'ici là en particulier il n'y aura plus de fermeture de classes dans les écoles primaires ». Après les baisses de dotation, la suppression de la taxe d’habitation et les effets néfastes de la loi NOTRe, beaucoup de maires ont alors cru entrevoir un ballon d’oxygène. 

Pourtant, les récents contacts que nous avons avec les élus du Gard démontrent que la parole du chef de l’Etat n’était que du vent. Tout est dans le « d’ici là », qui témoigne d’un réel cynisme politique. 

Comment peut-on évoquer la fin de « variable d’ajustement d’économie » pour les territoires ruraux, alors que 6 mois après cette conférence, de nombreuses classes sont sur le point d’être supprimées notamment dans le Gard ? 

Comment peut-on accepter que des regroupements soient imposés pour un dépassement de seuil d’un à deux élèves ? 

Comment peut-on envisager les fermetures d’école qui vont obliger les jeunes gardois à se lever beaucoup plus tôt pour rejoindre leur nouvel établissement ? 

La ruralité ne mérite-t-elle pas autant que les quartiers sensibles qui depuis le début de l’année scolaire bénéficient d’enseignants supplémentaires ? 

La démographie galopante du département du Gard oblige les maires depuis de nombreuses années à investir, avec l’aide de l’Etat, dans des établissements scolaires qui demain seraient vides ? 

Aussi, nous lui demandons, de ne pas fragiliser, encore un peu plus, les territoires et de maintenir, comme il s’y était engagé, les postes d’enseignants dans les zones rurales. Citant Victor Hugo Emmanuel Macron disait il y a quelques jours encore : « ouvrir une école c’est fermer une prison », nous lui opposons que fermer une classe : « c’est ouvrir une brèche dans le principe républicain d’Egalité."

Abdel Samari

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