LE 7H50 d'Elohim Prandi : "Quand on a un nom, on est tout de suite ciblé"
Arrivé en début de saison à l'USAM en contrat semi-professionnel, Elohim Prandi, s'est rapidement affirmé comme un joueur important de l'effectif nîmois. Âgé de 19 ans, il a régalé le public du Parnasse de ses tirs lointains. Nommé parmi les meilleurs espoirs du championnat, le jeune homme suit les traces de Raoul Prandi et Mézuela Servier, ses parents, handballeurs professionnels et internationaux français. Du haut de son mètre quatre-vingt onze et de ses quatre vingt-neuf kilos, Elohim Prandi est l'invité du 07H50.
Objectif Gard : À deux matches du terme de ta première saison avec l'USAM, comment l'as-tu vécu ?
Elohim Prandi : Je ne pensais pas autant jouer. Sans prétention, je suis le seul qui tire de très loin donc je suis une arme à exploiter pour l'équipe. J'ai quand même su travailler, écouter les conseils. C'est vraiment sympa, tu te retrouves avec des bons mecs malgré un changement total d'effectif en début de saison. L'équipe est saine, il n'y a pas de problème, ça se ressent sur les matches. On va peut-être finir septième, on aurait pu largement être cinquième. Mais bon, il y un moment où les équipes d'expérience ne craquent pas et où nous avons moins bien moins géré. C'est une satisfaction personnelle d'être là et collectivement de pouvoir vivre ça. Je ne pensais pas qu'à 19 ans j'allais vivre une finale de Coupe de France à Bercy. Ce sont de belles expériences à retenir et ça donne envie de travailler encore plus.
Le sport de haut niveau permet-il d'accéder plus rapidement à une certaine maturité ?
On grandit plus vite. On est avec des adultes, des cadres, des gens qui ont une vie de famille, qui sont bien calés dans leur vie. Au fur et à mesure, on discute plus de choses d'adultes. Du coup ça te fais changer de mentalité. Ça m'a beaucoup aidé dans mon apprentissage et ça continue encore. De toute manière, je suis obligé, il n'y a pas de place pour l'enfantillage. Aujourd'hui on doit avoir des résultats et on les obtient sur la maturité de jeu. Je parle du handball, mais si tu es mature sur le terrain, ça se répercutera dans la vie de tous les jours. Avec le temps, j'ai appris à jouer avec de la maturité même si je dois en prendre encore.
Comment le passé sportif de tes parents, tous deux anciens handballeurs professionnels, impacte-t-il ta carrière ?
C'est sûr que ça aide. Ce n'est pas ce que l'on appelle du piston mais obligatoirement quand on a un nom, on est tout de suite ciblé. On pose direct un œil sur toi, ce qui est plus facile pour être repéré. Mais ça n'a jamais été une pression parce que ce n'est que du handball. Personne ne m'en mettra et surtout pas mes parents. Ils ont fait leur histoire, je dois faire la mienne. Ils sont là pour m'accompagner. Je suis fier de porter leur nom.
D'où viens ta frappe de balle surpuissante ?
Je ne sais pas! C'est peut-être génétique parce que mon père était un gros tireur. Ma mère aussi pour une femme avait une sacrée force. Donc j'ai pris des deux ! J'ai beaucoup de chance d'avoir cette capacité mais je ne m'en rends pas compte. C'est ma gestuelle. Le seul truc que je peux dire c'est que ma mère me disait tout petit : "Si tu veux tirer fort plus tard, il faut travailler que les triceps." Je ne sais pas si c'est à cause de ça mais je l'ai écouté.
Tu as évolué en équipe de France U17, U19, maintenant U21. À quand la sélection des A ?
Je pense que l'équipe de France A, à partir d'un certain âge on peut y aller. Je vois mon pote Dylan Nahi, ou même Dika Mem, Melvyn Richardson...à 17, 18 ans. Ça vient très jeune. Aujourd'hui je ne me presse pas. Bien sûr que c'est un objectif mais je le garde dans un coin de ma tête. Il faut d'abord que je sois plus régulier que je ne le suis déjà et montrer que je suis quelqu'un de fiable et capable d'assumer le rythme international A. Si ça devait arriver la saison prochaine, je serai fier de pouvoir intégrer cette équipe. Aujourd'hui, j'ai encore le temps !
Corentin Corger
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