Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 30.05.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 638 fois

COLLIAS Concilier exploitation et préservation des gorges du Gardon

Dans le cadre du mois de l'Europe en Occitanie, les projets financés par le fonds Leader sont mis en lumière sur le territoire Uzège/Pont du Gard. Notamment, le réseau des éco-acteurs qui vise à sauvegarder les gorges du Gardon.
Chaque été à Collias, le Gardon est investi par de nombreux baigneurs et canoë (photo Corentin Corger)

Tous les acteurs du GAL et du PETR Uzège Pont du Gard réunis au canoë Le Tourbillon à Collias (photo Corentin Corger)

Ce mardi 29 mai, le PETR (Pôle d'équilibre territoriale et rural) et le GAL (Groupe d'action locale) Uzège/Pont du Gard organisaient une visite en bus des projets financés en partie par le fonds européen Leader. Parmi les 29 projets retenus depuis 2016, le réseau des éco-acteurs et l'aménagement de l'activité canoë dans les gorges du Gardon.

La volonté de cette journée pour le GAL de l'Uzège et sa présidente Bérengère Noguier, "c'est de montrer concrètement ce qu'apporte au territoire le programme européen Leader." Grâce à ce programme, 29 projets dans le tourisme durable, l'artisanat et la créativité et la cohésion sociale ont pu voir le jour depuis 2016 grâce à une somme totale injectée de 1,6 millions d'euros dont 972 000 euros issus du fonds européens. Une enveloppe qui ne cesse de grimper pour développer des projets en ruralité.

Parmi eux, la structuration du réseau des éco-acteurs de la réserve de biosphère des gorges du Gardon. Plus simplement, il s'agit d'un regroupement de professionnels du tourisme : hébergeurs, loueurs de canoës, promenades à cheval... implantés aux abords des gorges du Gardon. Quinze au début, ils sont désormais onze, à préserver l'environnement et à s'engager dans le développement durable. Pour prétendre au label éco-acteur, ces acteurs doivent répondre à un cahier des charges et tenir des engagements qu'ils ont eux-mêmes définis. Ils sont sélectionnés par un comité technique permanent qui a aussi la possibilité de sortir du réseau ceux qui ne répondent plus aux critères établis.

En résumé ces entreprises, par leurs actions, répondent à une question simple : comment puis-je rendre mon activité la moins impactante possible ? Dans les faits, certains vont privilégier des végétaux méditerranéens qui demandent une plus faible consommation d'eau, notamment l'été. D'autres, comme Mélanie Houllière du canoë le Tourbillon, ont installé des toilettes sèches pour proposer ensuite un compost bio. Pour aiguiller les participants, des formations sont prévues, par exemple sur l'économie d'énergie.

Sur ce projet, Leader intervient à moitié, 11 485 euros octroyés sur un total de 23 875 euros (soit 48,4%), pour financer la coordination et l'animation du réseau et les outils visuels de la démarche. L'objectif pour le syndicat mixte des gorges du Gardon, initiateur du réseau, est de trouver des relais sur le terrain qui fassent passer le message de sauvegarde de ce patrimoine notamment aux touristes. "Nous sommes des ambassadeurs qui disposent d'une capacité à modifier le regard des gens. Montrer aux gens qu'il ne s'agit pas simplement de faire un selfie avec le Pont du Gard, mais qu'il y a de la vie autour du Gardon", explique Mélanie. Des précurseurs, qui devraient être rejoints par de nouveaux acteurs. Huit vont être audités au mois de juin.

Aménager l'activité canoë sur le Gardon 

L'autre projet en cours de réalisation sur les gorges de Gardon, grâce au programme Leader, concerne l'activité canoë. Lors de la saison estivale les loueurs de ces petits bateaux sont pris d'assaut par les touristes qui descendent les gorges et doivent partager le cours d'eau avec les baigneurs. Le syndicat mixte, gestionnaire de l'espace, classé au Grand Site de France, a travaillé avec les loueurs pour améliorer leur quotidien en pleine saison sans dénaturer les lieux.

Un prestataire a donc été choisi pour établir un diagnostic, financé par le fonds Leader, afin de proposer des plans d'aménagement des infrastructures liées à la pratique du canoë. Comme l'installation de débarcadères en bois pour faciliter la mise à l'eau des bateaux. L'étude rendra son verdict à l'automne prochain. D'ici là, l'été sera passé et de nouvelles idées auront surgi dans la tête des loueurs pour concilier exploitation et préservation de ce patrimoine merveilleux.

Corentin Corger 

Corentin Corger

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