Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 10.08.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 769 fois

ANDUZE-ALÈS Une visite ministérielle sous le signe du numérique

Mounir Mahjoubi (au centre) a rencontré les équipes de la Maison de service au public. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé du numérique, était à Anduze ce vendredi 10 août pour découvrir la Maison de services au public avant de se rendre à Alès.

Au sein de l’ex-centre de soins de la rue du Luxembourg à Anduze, on continue d’aider les populations. Le lieu, géré aujourd’hui par l’association Offres et demandes, est labellisé « Maison de services au public » depuis septembre 2017. Chaque jour, de nombreuses personnes viennent y trouver du soutien dans leurs démarches administratives et dans l’utilisation des outils numériques. D’autres viennent au Relais emploi, installé dans les mêmes locaux. Enfin, des permanences sont également assurées par des partenaires sociaux, juridiques et économiques. « Ici, la parole est libre, le dialogue est ouvert », souligne la présidente Sylvie Arnaud à l’occasion de la venue, ce vendredi matin, de Mounir Mahjoubi.

Le secrétaire d’État au numérique n’est pas venu à Anduze par hasard. Il considère cette maison de service au public (MSAP) comme « valeur d’exemple par la capacité de tous les acteurs à travailler ensemble. Et c’est très rare. » Pendant près d’une heure, il a écouté attentivement les équipes raconter leur quotidien. « On reçoit des usagers de tous les âges et pour tous types de demandes. Récemment, nous avons eu un couple de 85 ans qui venait pour la carte grise de son véhicule », explique Audrey Ozor, conseillère emploi et animatrice de la MSAP. Depuis le début de l’année, 1 260 visites ont été comptabilisées et 50% des démarches sont liées à l’emploi.

Mounir Mahjoubi : « On va continuer à numériser mais aussi à réhumaniser »

Si le gouvernement s’est donné pour mission d’aller vers la digitalisation complète des démarches administratives d’ici 2022, il souhaite également, selon le secrétaire d’État au numérique, « proposer des lieux physiques avec des êtres humains qui accueillent la population. On va continuer à numériser mais aussi à réhumaniser. » Et surtout, à simplifier les démarches. C’est l’un des objectifs du plan Action publique 2022 qui prévoit notamment une seule identité numérique pour tous les services publics. « Cela veut dire un seul mot de passe, précise Mounir Mahjoubi. C’est un très gros projet. On va commencer les tests à la fin de l’année avant le début de la généralisation en septembre 2019 jusqu’en 2021. »

Mais encore faut-il que l’ensemble de l’Hexagone soit connecté. Ce qui n’est pas le cas dans plusieurs secteurs du département pour lesquels le secrétaire d’État se veut rassurant : « nous avons des plans très intenses dans le Gard pour les prochains mois dont un qui vise à accélérer le déploiement de nouveaux poteaux. » Très attendu sur la question des zones blanches, Mounir Mahjoubi a poursuivi sa visite cévenole dans les salons du sous-préfet Jean Rampon, à Alès, où il a rappelé que « 3,5 milliards d’euros sont investis » pour éradiquer ces zones sans accès à une téléphonie de qualité. « L’État a pris un engagement financier avec des obligations nouvelles pour les opérateurs qui seront sanctionnés s’ils ne les respectent pas », assure le secrétaire d’État. La résorption totale de la fracture numérique est annoncée pour 2022.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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