Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.04.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 1445 fois

GARD Pour l'amour d'une vie, l'amour d'un produit

Sophie et Olivier Negrier avec leur troupeau (Photo Anthony Maurin).

À l'entrée du Parc des Cévennes classé à l'UNESCO, la fromagerie du Pommaret est un incontournable du Pélardon (Photo Anthony Maurin).

C’est une chose rare que d’entrer dans une exploitation agricole, de visiter les méandres d’un élevage de chèvres et d’assiste à la production de Pélardon. Nous sommes en pays cévenol, un territoire aux richesses variées mais aux mœurs fermées. Nous voilà parti à la recherche de la fromagerie du Pommaret.

Sophie et Olivier Negrier sont des producteurs pas tout à fait comme les autres en étant parfaitement comme tout le monde. Sophie et Olivier n’ont pas un mais trois métiers. Ils sont éleveurs, fromagers et commerciaux. Ils élèvent 80 chèvres, font des Pélardons avec leur lait et les vendent.

Sophie Negrier prépare ses futurs Pélardons (Photo Anthony Maurin).

Achat du terrain, terrassement, construction des bâtiments… S’installer, même à Saint-André de Majencoules, c’est une aventure. « Nous sommes du village mais nous nos parents ne sont pas agriculteurs » évoque le couple dont la famille complète n’est entière que si l’on ajoute les trois enfants âgés de 15, 13 et 3 ans. « On aimait les chèvres sans trop les connaître… On s’est lancé dans cette exploitation pour rester ici ! »

C’est en 2008, au début de cette aventure un peu folle, que Sophie a commencé avec 30 chèvres. Olivier est quant à lui resté (en tout 18 ans) à la coopérative des oignons doux des Cévennes avant de se lâcher des deux mains et de s’occuper pleinement du troupeau. Un métier passion on vous dit !

Ici, on travaille avec les chèvres dix mois de l’année ce qui ne veut pas dire que les deux mois restants on se roule les pouces. Pendant que les chèvres portent leurs chevreaux (deux par portée en général) et qu’elles stoppent leur lactation, les humains s’activent sur d’autres enjeux, préparent et réparent l’exploitation.

On ne peut qu'aimer les chèvres... (Photo Anthony Maurin)

Depuis 2018, la société tourne bien et permet à la petite famille de vivre dans un cadre idyllique même s’il demeure rugueux. Le couple s’est constitué en groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) quand Olivier a intégré l’aventure. Si le lait de 30 chèvres a suffi pour faire connaître et émerger la petite exploitation familiale, aujourd’hui, les 80 chèvres laitières permettent au couple de donner un coup de fouet à leurs envies.

Ici à Saint-André de Majencoules à la fromagerie du Pommaret de Sophie et Olivier Negrier, les chèvres sont dans les meilleures conditions pour produire le Pélardon (Photo Anthony Maurin).

Avec les 1,5 hectare appartenant au couple et qui leur sont exclusivement réservés, les chèvres peuvent en réalité se régaler avec près de 70 hectares de friandises sur lesquels elles vont bien souvent paître. En fait et pour entrer dans la danse de l’AOP Pélardon et de son cahier des charges, seul 0,2 hectare par chèvre est nécessaire. Quand elles ne mangent pas des produits locaux, les éleveurs leur donnent du foin AOC de Crau et des céréales en grains, sans OGM naturellement.

Vous salivez ? Si vous êtes Nîmois, rendez-vous au 60 Avenue Jean-Jaurès « Aux douceurs de Sophie » pour retrouver la production de Sophie et d’Olivier. Sinon, à la coopérative des oignons doux, dans une boutique paysanne à l’Espeyrou, au marché du Vigan, à Montpellier dans une boutique paysanne non loin du boulevard du Jeu de Paume ou encore directement chez eux, à la fromagerie du Pommaret à Saint-André de Majencoules, tous les matins jusqu’à 10h.

Les chèvres, fières productrices de ce fromage spécifique (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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