NÎMES OLYMPIQUE Bernard Blaquart : « Je n’ai jamais arrêté une saison en cours»
24h après la démission de l'emblématique Laurent Boissier, l’entraîneur du Nîmes Olympique, Bernard Blaquart, réagit au départ de son ex-directeur sportif.
Objectif Gard : Que vous inspire la démission de Laurent Boissier ?
Bernard Blaquart : La vie au Nîmes Olympique n’est pas un long fleuve tranquille. J’étais au courant depuis trois jours. Je savais aussi qu’il n’était pas bien. Il en avait ras-le-bol. Il n’était pas heureux. Ça peut arriver. C’est comme ça quand on est passionné par son travail. De là à s’arrêter maintenant, je n’y pensais pas. Mais c’est son choix.
Comment les joueurs ont-ils réagi ?
Il y en a à qui ça n’a rien fait et d’autres qui sont très touchés. Après, je me mets à la place des nouveaux, cela ne doit pas être évident pour eux. Mais ce sont de jeunes joueurs qui passent très vite à autre chose.
« Aujourd’hui, on n’a pas d’équipe »
Êtes-vous inquiet pour la suite de la saison ?
Inquiet ce n’est pas le mot. Je m’interroge parce qu’on est peu nombreux dans le club. La perte de Laurent va laisser un grand vide. On a perdu 13, et bientôt 14 joueurs, avec le possible départ de Thioub, qui nous a fait part de sa volonté de partir et on n'en a recruté que quatre. Aujourd’hui, on n’a pas d’équipe. Il y a urgence. En sachant qu’on n’a pas les moyens de recruter en ligue 1 ou alors uniquement sous forme de prêt.
Et le temps presse...
Ce n’est pas parce que l'on doit faire vite, qu’il faut faire n’importe quoi. Nous avons une compétence en moins avec le départ de Laurent. C’est plus de risques de se tromper, et ça on ne peut pas se le permettre.
Le président Rani Assaf vous a-t-il rassuré à ce sujet ?
Moi, je ne crois que ce que je vois. Depuis longtemps on parle d’améliorer les structures et le centre d’entraînement. Ça se fait trop doucement à mon goût, mais ça se fait. Pour l’avenir à court terme, on a besoin de quatre ou cinq joueurs très rapidement. On ne peut pas aligner une équipe compétitive en ce moment.
Que se passera-t-il si vous n’obtenez pas ces recrues ?
Alors on va se préparer à une saison très compliquée. Elle le sera de toutes les façons, mais que l’on nous donne au moins une chance de pouvoir lutter. J’espère que d’ici un mois, l’effectif aura un peu gonflé.
Dans le cas contraire, envisagez-vous de quitter le Nîmes Olympique ?
Je suis sous contrat et je n’ai jamais arrêté une saison en cours. Si je dois stopper, ce sera plutôt à la fin d’une saison. Aujourd’hui, il y a des joueurs qui sont restés, d’autres qui sont arrivés. Par respect pour eux, c’est difficile de tout laisser tomber. À partir du moment où tout le monde est prêt à travailler, ça ne me fait pas peur.
« Dijon ? C’était un projet qui pouvait m’intéresser... »
Vous êtes vous posé la question d’un départ à la fin de la saison dernière ?
Oui
Pour aller à Dijon ?
Oui, c’était un projet qui pouvait m’intéresser. Le président a mis très vite son veto. C’était peut-être trop tard pour tout le monde. C’était précipité peut-être aussi.
Regrettez-vous d’être resté ?
Non, sinon je ne serais pas là en ce moment.
Savez-vous s’il y aura un autre directeur sportif ?
Je ne crois pas. Le président m’a dit qu’il ne cherchait pas.
Comment va se dérouler le recrutement des joueurs dans ces conditions ?
C’est un travail qui se fait avec le staff. C’est très long. On soumettra des profils au président et c’est lui qui validera. Comme on n’est pas les plus riches du monde, ça limite les choix. À nous de proposer des joueurs "réalisables". »
Propos recueillis par Norman Jardin
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