Publié il y a 10 jours - Mise à jour le 26.04.2024 - Thierry Allard - 4 min  - vu 1235 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Municipale : « Nous voulons un avenir désirable pour les Spiripontains », affirme Claire Lapeyronie

La maire sortante de Pont-Saint-Esprit Claire Lapeyronie, hier soir lors de sa réunion publique

- Photo : Thierry Allard

La maire sortante de Pont-Saint-Esprit Claire Lapeyronie donnait ce jeudi soir la réunion publique de sa liste « Pont d’abord », dans une salle des fêtes garnie d’environ 200 personnes, dont de nombreux soutiens venus du Département, de la Région et des collectivités voisines.

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Dans le passage obligé qu’est une réunion publique de campagne, la forme est presque aussi importante que le fond. En l’occurence, hier soir, la forme était conçue comme une démonstration de force, avec une multitude de courtes vidéos de soutien en introduction, dont celle de la présidente de la Région Carole Delga, la présence de nombreux soutiens mais aussi une large part faite aux colistiers, qui prendront la parole avant leur tête de liste pour évoquer le programme et critiquer les deux autres listes.

Hervé Ginot, Claude François, Maryse Frarin la Michellaz, Daniel Mouchetant, Vanessa Portejoie et Christophe Antunes se succèderont au micro, certains plus à l’aise que d’autres, avant de laisser la place à Claire Lapeyronie. La maire sortante se montrera offensive, défendant son bilan, son programme et s’en prenant à ses adversaires, surtout à l’extrême-droite.

« Nous sommes au service des Spiripontains », commence Claire Lapeyronie, à la tête d’une équipe « qui a la niaque et propose un projet positif aux habitants », elle « une maire qui a l’expérience pour répondre à l’urgence, et une vision de la ville », qui porte « un cap clair, qui n’a aucun sujet tabou et place ses habitants au coeur de son projet. » Dans un discours plutôt ancré à Gauche, la maire sortante évoquera « la vie si chère, si dure pour beaucoup de nos concitoyens » et « les injustices flagrantes » comme « terreau sur lequel se construisent les pires populismes : ils jouent sur les peurs, font des promesses intenables. »

Puis, poursuivant sur le même thème, Claire Lapeyronie lancera : « De quoi nous parle l’extrême-droite quand elle parle écologie ou commerce à Pont-Saint-Esprit ? De localisme, la version spiripontaine du nationalisme. De quoi nous parle l’extrême-droite quand elle parle culture à Pont-Saint-Esprit ? De patriotisme. » Et de résumer : « Leur terreau, c’est la peur et la colère. » A contrario, « nous, nous voulons regarder devant et apporter de l’espoir, affirme-t-elle. Nous voulons un avenir désirable pour les Spiripontains. Un avenir qui aura été préparé avec responsabilité et ambition. »

« Nous n’avons pas fini »

Après être brièvement revenue sur sa décision de retirer leurs délégations à cinq de ses élus en novembre dernier, qui a entraîné la tenue de cette périlleuse élection partielle intégrale, décision qu’elle dit avoir pris « par amour pour (sa) ville, par fidélité aux Spiripontains », Claire Lapeyronie a défendu son bilan. « En dix ans, adjointe aux Finances d’abord, puis maire de Pont-Saint-Esprit, j’avais un premier défi : redresser les finances de la ville, rappelle-t-elle. Aujourd’hui, nous l’avons fait. Les finances de la ville sont saines et nous n’avons pas arrêté les projets. »

À savoir « commencé à rénover le patrimoine », « lancé le projet de construction du nouveau collège », « lancé le projet de nouveau quartier de l’Hôtel-Dieu », « ramené le train à Pont-Saint-Esprit » avec la Région, « développé l’offre culturelle et sportive », « accompagné les commerçants dans leur développement », égrène la maire sortante. « Je suis fière de ce que nous avons fait, et je veux continuer, de tout mon coeur, parce que nous n’avons pas fini, lance-t-elle. Nous avons enfin dégagé les moyens de nos ambitions, pour trouver les solutions aux difficultés et construire un avenir heureux à Pont-Saint-Esprit. »

Et, concernant « les difficultés » (redevance incitative, insécurité, manque de médecins), « il n’y a pas de baguette magique, contrairement à ce que font croire les deux autres candidats, affirme-t-elle. Par contre, à force de volonté et d’engagement, il y a des solutions. » Toutefois, « contrairement aux autres, je ne vous promets pas la lune, parce que je sais compter : je sais par exemple que 11 policiers municipaux supplémentaires, ce sont obligatoirement des impôts en plus », adresse-t-elle au candidat du Rassemblement national, accusé d’être « un jeune loup qui ne sait pas ce que signifie le mot fiscalité. » Et la candidate d’arguer de ses propositions : la rénovation de la piscine, la mise en place d’un marché de producteurs, des caméras à l’entrée des écoles, du matériel et des agents supplémentaires sur la propreté, la végétalisation de la ville, des nouveaux logements et la rénovation du centre ancien ou encore l’arrivée de deux médecins salariés par la Région « dès la rentrée, et cinq dès 2026 », précise-t-elle.

Claire Lapeyronie s’en prendra enfin une nouvelle fois à ses adversaires, entre un candidat RN « qui aurait pu être n’importe qui, l’important chez eux c’est la photo de leur patronne sur leur profession de foi », et un Gérome Bouvier incarnant à ses yeux « le populisme de Droite, le retour de la vieille garde » et les « y’a qu’à faut qu’on ». « Ce n’est pas ce que nous voulons, mais surtout, je suis sûre que ce n’est pas ce que veulent les Spiripontains pour leur quotidien et pour leur ville », poursuivra-t-elle, appelant à la mobilisation, car « l’avenir de Pont-Saint-Esprit et de tout un territoire en dépend. »

Thierry Allard

Bagnols-Uzès

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