Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 04.08.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 2142 fois

EN ROUTE POUR 2020 Yoann Gillet mise sur des circonstances particulières pour l'emporter

Chaque dimanche de l'été à 12h, en attendant le retour des indiscrétions de la rubrique "Ça reste entre nous", à la rentrée de septembre, Objectif Gard vous propose un florilège des candidat(e)s potentiel(e)s aux Municipales 2020 à Nîmes.
Photo AS/ObjectifGard

Chaque dimanche de l'été à 12h, en attendant le retour des "indiscrétions" à la rentrée de septembre, Objectif Gard vous propose de (re)découvrir les candidats potentiels aux Municipales 2020 à Nîmes. Cette semaine, on s'intéresse à Yoann Gillet, très probable candidat frontiste.

À Nîmes, les partis politiques ont les yeux rivés sur le Rassemblement national. Par pure tactique ou par véritable crainte, les différents acteurs politiques qui veulent en être en 2020 prennent en compte ce paramètre devenu indispensable.

Au niveau national pourtant, le parti lepeniste reste très mesuré si l’on en croit sa décision de confier une nouvelle fois la destinée de Nîmes à un jeune candidat qui n’a pas démontré une opposition farouche depuis plusieurs années et se fait même très silencieux ces derniers mois. À part quelques coups d’éclat plus médiatiques que réalistes, quelques communiqués sans saveur, on ne peut pas dire que Yoann Gillet ait fait beaucoup avancer les débats. Il a été l’opposant dont n’importe quel maire rêve.

Et dans la perspective de 2020, le directeur de cabinet du maire de Beaucaire, Julien Sanchez, n’a toujours pas annoncé officiellement sa candidature. Selon nos informations, bien qu’il ait hésité avant l’été, il a désormais l’intention de coller à l’annonce de Jean-Paul Fournier pour se découvrir.

A Nîmes, le Rassemblement national n'est pas aussi sûr de l'emporter

Rien d'étonnant finalement quand on observe le sondage Opinion Way commandé par Objectif Gard il y a quelques mois où le candidat RN Yoann Gillet semblait rencontrer les pires difficultés à dépasser le plafond de verre des 20%.

Une stratégie plus tactique que volontaire qui montre à quel point à Nîmes le Rassemblement national n'est pas aussi sûr de l'emporter. Le parti bénéficiera bien entendu de la vague électorale nationale mais devra muscler son jeu pour convaincre davantage.

Yoann Gillet. (Photo : Objectif Gard)

Du côté du programme, on ne peut pas dire que les idées neuves pleuvent du côté de l'ex-Front. Yoann Gillet milite pour une maîtrise budgétaire (sans dire comment) tout en promettant une baisse de la fiscalité. Il souhaite par ailleurs renforcer considérablement les moyens humains et matériels de la police municipale (déjà bien pourvue à Nîmes notamment en matériel de vidéo surveillance). Sinon, il est plutôt d'accord avec le choix du maire de Nîmes concernant la vente du stade des Costières ou encore la création d’un Palais des congrès à côté des arènes.

À l'Agglo, Yoann Gillet apparaît plus agressif, regrettant particulièrement les choix en matière de développement économique et de dépenses inadaptées. Il s'est également farouchement opposé au changement de délégataire pour le marché de l'eau et de l'assainissement en début d'année. Mais dans l'enceinte communautaire, une nouvelle fois, la volonté de faire le spectacle a pris le pas sur l'intérêt général.

Mars 2020 sera donc une nouvelle étape pour le parti lepéniste. Pas forcément à Nîmes. La stratégie du Rassemblement National est davantage tournée dans le Gard sur le territoire de Beaucaire et sa Communauté de communes. Ainsi que sur la Petite Camargue où les fidèles de Marine Le Pen espèrent s'imposer à Vauvert.

Une strate de communes de taille moyenne sur lesquelles le parti a jeté son dévolu. Pour la capitale gardoise, le parti d'extrême-droite ne mise pas sur son candidat mais plutôt sur les circonstances particulières pour l'emporter. La guerre Fournier-Lachaud, la division de la Gauche et la multiplication de liste de Centre droit.

La balle est donc dans le camp des progressistes pour éviter que durant les six prochaines années, la ville de Nîmes ne soit plus la vitrine du football mais celle des Le Pen.

Abdel Samari

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