Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 09.08.2019 - veronique-palomar - 4 min  - vu 1637 fois

C’EST L’ÉTÉ Un accueil presque parfait à... Aimargues

Une entrée des arènes qui vaut le détour (photo Véronique Camplan)

À Aimargues, beaucoup de bâtiments ont du cachet, comme cette entrée des arènes (photo Véronique Camplan)

Tous les vendredis de l’été, à 11h30, Objectif Gard vous propose la rubrique « Un accueil presque parfait ». Pendant une journée, nos journalistes se mettent dans la peau de touristes et évaluent, incognito, l’accueil d’une commune touristique gardoise. Restaurateurs, commerçants, activités de loisirs... Aujourd’hui, direction Aimargues !

En Camargue gardoise, Aigues-Mortes et ses remparts, le Grau-du-Roi et ses plages, volent souvent la vedette aux villages de l'intérieur. Lorsque là-bas tout s'agite, que la foule se presse, Aimargues ne bruisse que du crin-crin de ses cigales. Sous la chaleur, le bourg semble dormir. Mais il garde un œil ouvert prêt à accueillir le visiteur de passage ou encore l'autochtone flâneur.

De la nationale, l'Office du tourisme saisonnier se voit bien et le parking peut accueillir de nombreux véhicules (photo Véronique Camplan)

D'ailleurs, depuis peu une opération séduction lancée par la communauté de communes de Petite Camargue est en test jusqu'à septembre. Se pourrait-il qu'un local de l'office du tourisme bien placé puisse inciter les vacanciers à faire une halte à Aimargues et dans les environs ? Un mobil-home avec terrasse en bois, un grand parking et quelques banderoles, le tout bien en vue des voitures qui passent sur la nationale en direction de la mer, juste à l'entrée d'Aimargues, seront en place jusqu'à la rentrée.

Stéphanie voudrait voir plus de monde mais les visiteurs sont de plus en plus nombreux a venir se renseigner auprès d'elle  (photo Véronique Camplan)

À l'intérieur, force documentation et Stéphanie qui a visiblement à cœur de promouvoir le territoire. Intarissable sur la douceur d'une pause et les joies d'une découverte de la ville, en famille par exemple au travers d'un fascicule qui propose un itinéraire à travers la commune avec des énigmes à résoudre en fonction de l'âge des enfants. "Il existe aussi une application pour téléphone", précise-t-elle. Les locaux sont ouverts du mercredi au dimanche de 10h30 à 17h30 jusqu'au 15 septembre. Si l'essai est concluant, on y verra peut-être pousser à la place une Maison du terroir…

Nous envisageons la déambulation en ville mais avant, comme nous avons une faim de loup, nous nous renseignons sur les restaurants.

La brasserie du Soleil où Bader et sa clique accueillent les visiteurs avec un menu maison où tout est frais. Bien à l'ombre des platanes, une halte idéale (photo Véronique Camplan)

Les restaurants sont légion à Aimargues. La Pause d'Anaëlle est un endroit délicieux à la fois pour sa cuisine et pour l'accueil, tout comme le Mazet sous les platanes, et bien d'autres encore.  Un envie d'authentique simplicité nous pousse vers la Brasserie du Soleil. En terrasse sous les platanes, les convives attablés semblent tout des habitués. C'est bon signe.

Un pâté de tête maison accompagné d'une salade fraîche, craquante et maline (photo Véronique Camplan)

Plus que souriant l'accueil est chaleureux. Menu du jour donc. Une carafe d'eau fraîche avant de commencer et le choix entre deux entrées ou deux plats. Nous optons pour le pâté de tête en entrée et une brochette de magret avec sa ratatouille et ses frites maison. Au dessert, un crumble de pommes - maison lui aussi -, le tout accompagné d'un verre de rosé frais. Le menu tient ses promesses, tout est frais, le pâté de tête est délicieux, la cuisson du magret parfaite et le crumble a un goût d'enfance. Avec un café, l'addition se monte à 15,40 €. Un excellent rapport qualité prix. Si l'on y ajoute l'ombre fraîche des platanes, un service rapide malgré une terrasse quasi pleine et l'accueil c'est même au-delà de la bonne affaire !

Des bancs à l'ombre pour méditer en contemplant la grande dame (photo Véronique Camplan)

Petite déambulation pour digérer. Au programme, les arènes, le lavoir et la statue de Fanfonne Guillerme. Grande amie du Marquis Folco de Baroncelli, Fanfonne Guillerme  fut la première femme manadière. À la fois cultivée et avant-gardiste, elle fut distinguée comme ambassadrice de la Camargue, en 1975, à Paris pour l’Année de la femme. Cavalière émérite, Fanfonne a toujours fait primer sa passion des taureaux. Depuis 1989, date de sa mort, Aimargues fête sa célèbre manadière.

Et c'est en 2012 que la municipalité a pu inaugurer sa statue. Grandeur nature, la célèbre manadière est représentée sur son cheval, Prince, et entourée de ses deux taureaux qui ont obtenu le Biòu d'or : Galapian en 1968 et Segren en 1983. Il a fallu un an et demi au sculpteur Ben K pour la réaliser et elle pèse plus de six tonnes. Elle est désormais installée sur la place des anciennes arènes et on peut y faire une halte sur un banc pour l'admirer et pourquoi pas méditer un peu sur la condition de la femme.

Un village comme Aimargues où le taureau occupe une place d'importance ne pouvait pas ne pas avoir d'arènes. Celles-ci ont une entrée remarquable. On pourrait se croire au fin fond de l'Espagne ou dans un pueblo mexicain. Photos de vacances typiques assurées !

Il n'y a pas si longtemps, elles étaient nombreuses les lavandières à se réunir au lavoir pour de joyeuses lessives (photo Véronique Camplan)

Le grand lavoir d'Aimargues est le témoin d'un passé pas si lointain où les femmes se retrouvaient pour battre le linge. Le temps d'une courte pause, notre esprit voyage dans le temps en ne retenant que la poésie du lieu.

Un endroit privilégié pour Jean-Pierre et son fils Christopher (photo Véronique Camplan)

Il est endroit un peu secret, à un peu plus de 3 km du centre, que l'on peut rejoindre en vélo ou en voiture. On prend le chemin du Rhôny et on y arrive tout droit. Sur votre GPS, il suffit d'indiquer, "Lac de la Ginouze". C'est un lieu méconnu et pas vraiment indiqué qui mérite le détour que l'on pêche ou non.

Une étendue d'eau et sa petite île, paysage de carte postale pour touriste en recherche de calme bucolique  (photo Véronique Camplan)

Ancienne sablière noyée, le lac fait environ deux kilomètres de circonférence. Dix mètres d'eau au plus profond, des arbres tout autour et une petite île au centre. La société de pêche de la Ginouze veille à son approvisionnement en truites et y fait des lâchers réguliers.

Une jolie carpe, qui après la photo retournera nager dans son lac (photo Christopher)

Le lac abrite aussi des carpes, des brochets, des sandres, des perches et malheureusement des silures arrivés là lors d'un débordement du Rhôny (petit Rhône). Ce que nous savons, nous le tenons de fidèles du lieu, Jean-Pierre et son fils Christopher qui pêchent pour se détendre d'une saison touristique qui bat son plein à Aigues-Mortes. Ils relâchent les poissons après les avoir pris en photo. "On passe un moment ensemble. On pêche, on est bien", explique Jean-Pierre. Nul besoin donc de sacrifier les prises.

C'est ici que l'on peut prendre sa carte de pêche et aussi de quoi passer le temps en attendant que ça morde (photo Véronique Camplan)

La société de pêche a son siège au bureau de tabac presse le Pichou en ville. Si vous voulez taquiner le poisson de la Ginouze vous seront délivrés des permis à l'année mais aussi au mois, à la semaine et même à la journée. Si vous n'avez aucune envie de tremper votre fil dans l'eau, vous pouvez profitez du calme, le temps d'une promenade ou d'un pique nique.

Pour tout savoir sur Aimargues et les environs nous vous conseillons de vous procurer le guide touristique 2019 "Cœur de Camargue" pour les activités et découvertes et le guide des partenaires 2019 pour l'hébergement et la restauration. Ces brochures, très bien faites, sont disponibles dans les offices de tourisme de Petite Camargue.

Véronique Palomar Camplan

Véronique Palomar

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