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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 01.09.2019 - elodie-boschet - 3 min  - vu 3901 fois

FAIT DU JOUR Christophe Rivenq, la relève assumée de Max Roustan

Christophe Rivenq, directeur général des services, a quitté ses fonctions depuis le 30 août. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

C’est officiel.  Depuis le 30 août, Christophe Rivenq a quitté ses fonctions de directeur général des services à Alès, condition sine qua non pour pouvoir figurer sur la liste du maire sortant, Max Roustan (Les Républicains), aux élections municipales de 2020.

C’est une nouvelle qui n’en est pas une puisque tout le microcosme politique alésien le sait : Max Roustan et Christophe Rivenq partent en binôme aux prochaines Municipales. L’indéboulonnable patron de la ville prépare clairement la relève, même s’il ne compte pas passer le flambeau dans l’immédiat à son fidèle collaborateur.

« Il restera maire encore quelques temps, au moins trois ans ou plus, avant de me laisser la main », explique Christophe Rivenq. « Depuis 1989, poursuit-il, Max Roustan est au quotidien à Alès. À 75 ans, il aspire aujourd’hui à un peu plus de calme. La décision de se présenter ensemble s’est prise naturellement. » Rien d’étonnant lorsque l’on sait que les deux complices travaillent main dans la main depuis plus de 27 ans.

« Christophe ou moi, c’est pareil »

7 juillet 1992. C’est le jour où Christophe Rivenq débarque à Alès, pour ne plus jamais en repartir. Né en Allemagne, celui que l’on surnomme aujourd’hui le « maire bis » a des racines cévenoles à Saint-Hippolyte-du-Fort, où il vient régulièrement. « Pour moi, Alès c’était une ville noire où je ne voulais absolument pas vivre », se souvient-il.

Il changera d’avis lorsque Jacques Blanc, alors président du conseil régional Languedoc-Roussillon, le recommande auprès de Max Roustan, à l’époque l’adjoint d’Alain Fabre à la mairie d’Alès. « J’avais 27 ans, souligne Christophe Rivenq. Max Roustan recherchait un collaborateur. Il me contacte et me donne rendez-vous au café Riche sur la place de la comédie à Montpellier. Je découvre un homme super gentil, hyper timide, qui a deux objectifs : être élu député l’année suivante (en 1993, Ndlr) et maire d’Alès en 1995. » Vaste ambition.

Malgré le « tableau apocalyptique » que la plupart de ses connaissances lui dressent de la ville et de sa situation politique, très ancrée à Gauche, le jeune militant du RPR relève le challenge, non sans difficultés. Parmi les premières péripéties, Max Roustan quitte la majorité, Christophe Rivenq finit par démissionner de son poste mais ne siffle pas pour autant la fin de la partie : « J’ai dit que je reviendrai en 1995 par la grande porte. » Et il l’a fait ! Si bien que, à peine l’écharpe tricolore enfilée, Max Roustan déclare à son équipe : « Christophe ou moi, c’est pareil. » Phrase qui n’a jamais perdu son sens.

Les deux complices, lors de la victoire de Max Roustan aux élections municipales de 2014. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Près de 25 ans plus tard, la paire Roustan-Rivenq continue de faire des ravages. « Notre force, c’est d’être complémentaires », estime le futur ex-directeur général des services. À la mairie ou à l’Agglo, le tandem pédale toujours ensemble, avec en tête de gondole un Roustan aux allures de « paysan » cévenol proche du peuple, et à l’arrière, un Rivenq au look bien plus citadin et sans l’accent du coin, lunettes sur un nez plongé dans les dossiers alésiens qu’il a le mérite de maîtriser sur le bout des doigts. « Mon principal problème, c’est ma timidité. Cela peut donner le sentiment que je mets une distance entre les autres et moi », confie Christophe Rivenq, qui est aussi conseiller régional et président des Républicains du Gard.

« Je ne veux pas partir caché et masqué »

Du haut de ses 53 ans, l’homme aux différentes casquettes assure ne pas avoir d’autres ambitions que son territoire. « Pourtant, j’ai eu des possibilités de partir, notamment à Paris dans des ministères. Mais j’ai envie de continuer à œuvrer à Alès. » Une volonté confortée par un sondage Ifop récemment commandé par la mairie, selon lequel le ticket Roustan-Rivenq serait gagnant dès le premier tour aux prochaines élections municipales.

« Je ne veux pas partir caché et masqué, prévient le quinquagénaire. Il faut que les choses soient clairement établies. En 2020, si les électeurs choisissent notre liste, ils votent pour que Max Roustan soit le maire et pour que Christophe Rivenq le devienne dans quelques temps. » Quant à une victoire au premier tour, comme Max Roustan l’a fait à chaque réélection, le duo y croit. « Ce serait une déception de gagner au second tour… », confie celui qui sera remplacé à partir de ce dimanche 1er septembre par Patrick Cathelineau, aujourd’hui en charge du développement économique d’Alès Agglomération.

Six mois avant les élections municipales, la rentrée politique alésienne est donc marquée par l’ouverture d’un nouveau chapitre autour du binôme qui dirige la ville. L’avenir nous dira si l’histoire va continuer pour eux à Alès ou si le livre se refermera brutalement en mars 2020, à la surprise générale…

Élodie Boschet & Tony Duret

Elodie Boschet

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