Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 30.12.2019 - abdel-samari - 8 min  - vu 1361 fois

HOMMAGE Les personnalités du Gard s'expriment après le décès de Jacques Chirac

Photo DR

L'ancien président de la République (1995-2007) est mort ce jeudi 26 septembre 2019 à son domicile parisien. Jacques Chirac avait 86 ans. Dans le Gard aussi, les réactions se multiplient.

 Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes : "La disparition de Jacques Chirac m’attriste profondément. La France perd un grand homme, un grand serviteur de l’État. C’était un humaniste dans l’âme, un homme politique comme il n’en existe plus. Respecté, charismatique et accessible, il aimait sincèrement les gens. Il va nous manquer. Il a toujours été d’une grande simplicité dans ses relations humaines il m’a marqué en tant qu’homme par son empathie naturelle et sa pugnacité. Sa disparition laisse un grand vide. Nous étions proches puisque je me suis investi en politique dès qu’il a crée le RPR. Il m’a toujours soutenu politiquement. Il est venu plusieurs fois à Nîmes, notamment pour me soutenir pendant ma campagne mais surtout lors de l’inauguration de l’Hôtel de police en 2004. Je me rappelle aussi qu’en tant que maire de Paris, il avait prêté les camions de nettoyage de la ville de Paris après les inondations d’octobre 1988. Pour rendre hommage à ce grand homme d’État, nous respecterons une minute de silence lors de la séance du conseil municipal et les drapeaux tricolores seront en berne pour symboliser la peine des Nîmois. En ce triste jour, je pense évidemment à Bernadette, son épouse et à sa famille."

Max Roustan, maire d'Alès : "J’ai fait deux mandats de député avec Jacques Chirac. Il était à l’écoute des gens et des territoires. Un grand homme d’État nous quitte, comme on serait heureux d’avoir encore aujourd’hui."

Yvan Lachaud, président de Nîmes Métropole : "C’est avec tristesse que je viens d’apprendre la mort de l’ex-président de la République, Jacques Chirac, à l’âge de 86 ans. Restera en mémoire de ces 12 années élyséennes, un Président qui a su faire entendre la voix de la France à l’international. Je me souviens de ce « non » à la guerre en Irak qui a évité d’engager la France dans un long conflit. Je me souviens de son appel et de cette formule gravée dans l’histoire « notre maison brûle » pour alerter le monde sur la dégradation de l’environnement. Parce qu’il a consacré sa vie aux Français, et parce que, d’une certaine manière, il incarnait la Ve République, je tiens aujourd’hui à saluer sa mémoire et à adresser mes plus sincères condoléances à ses proches."

Christian Bastid, président du groupe communiste au Département du Gard : "Jacques Chirac ancien président de la République est décédé. Il a marqué de son empreinte la vie politique française de ces 50 dernières années. Nous avons été adversaires, et souvent opposés aux politiques qu’il a menées. Cependant il a incarné le rôle d’un président de la République française qui a su, au niveau international, faire entendre la voix originale de la France. Il était partisan de la paix entre Palestiniens et Israéliens, il a aussi tenu tête aux USA quand il a dit non à la guerre en Irak. Jacques Chirac était proche des Françaises et des Français, populaire dans le sens noble du terme. Le groupe des élus communistes du conseil départemental du Gard adresse ses sincères condoléances à la famille, aux proches et aux compagnons en politique de Jacques Chirac."

Franck Proust, ancien député européen et 1er adjoint au maire de Nîmes : "C’est avec une grande tristesse, mais surtout une profonde émotion avec laquelle j’ai appris ce matin le décès de Jacques Chirac. C’est bien sûr la disparition d’un homme d’État mais également une page d’histoire de France qui se tourne. Homme d’État je l’ai dit, homme courageux, homme fédérateur qui aimait la France comme les Français. « La France je l’aime autant que je vous aime » disait-il. Il a également toujours défendu avec lucidité, force et passion, les valeurs de la France sur la scène internationale avec un grand sens de la diplomatie étrangère. Tout le monde se souviendra du « non » à Bush pour la guerre en Irak. Il a été l’un des premiers à alerter le monde sur le réchauffement climatique. Il a toujours rappelé cette nécessité de lutter contre l’extrémisme et le racisme. C’est enfin un homme ouvert sur le monde, amoureux de notre agriculture, de notre terroir, de notre culture, en un mot de notre identité. Je me souviendrai longtemps de sa dernière visite à Nîmes dans le bureau de Jean-Paul Fournier, où nous avions partagé une bière en commentant la vie politique, avec cette phrase toujours d’actualité, empruntée à Jean Guitton « Être dans le vent c’est un peu avoir le destin d’une feuille morte ».

En ce jour de deuil sachons nous montrer digne de son héritage."

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie : « Figure emblématique de la vie politique française, Jacques Chirac aura marqué de son empreinte la Ve République. J'ai aujourd'hui une pensée émue pour ses proches et pour les Français. Mes valeurs et mes engagements m'ont souvent placée en opposition aux politiques libérales qu'il a pu mener. Mais je retiens avant tout de Jacques Chirac l'homme profondément humain qu'il était et qui a su au cours de ses différents mandats, en tant que président de la République bien sûr, mais également en tant qu'élu local, faire preuve d'un amour non feint pour son pays, la France, pour ses territoires, et pour les hommes et femmes qui les peuplaient. Cette capacité de dialogue que l'on retrouvait chez lui est à mon sens une qualité essentielle pour qui veut agir utilement en politique. De Jacques Chirac je retiens également l'homme d'État, courageux, dans son refus d'impliquer la France dans le conflit irakien au lendemain des attentats du 11 septembre. Engagé, à l'image du discours qu'il prononça lors du sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, alertant le monde sur la crise climatique qui se dessinait alors et dont on connaît aujourd'hui la gravité. Ouvert sur le monde enfin, et sur la richesse des cultures qui le compose. À ce titre, le Quai Branly restera comme un magnifique héritage offert à tous les Français. C'est pour rendre hommage à l'ensemble de ces valeurs qu'un lycée de notre région portera bientôt son nom ».

Françoise Dumas, députée du Gard : "C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris ce matin le décès du Président Chirac. Je salue l’oeuvre de cet homme d’État qui a servi la France pendant près de cinquante ans et a occupé les plus hautes responsabilités au service de notre pays. Je retiens particulièrement son engagement en faveur d’une Droite humaniste et républicaine, son opposition constante et résolue aux extrêmes, son courage sur la scène internationale et sa vision d’une démocratie moderne. Proche des territoires, profondément attaché à la Corrèze, il était aussi un homme universel, ouvert sur le monde et les autres cultures. Il appartient désormais à l’Histoire de France et demeurera un exemple à suivre."

Philippe Berta, député du Gard : "Je crois que nous avons tous su apprécier l’homme, cette énergie et ce charisme légendaire, une belle image de la France avec ses valeurs, au cœur d’années pour lesquelles ma génération conserve une certaine mélancolie. Pour l’avoir approché à l’occasion de sa venue dans mon ancien institut de recherche, on pouvait vraiment dire de lui : une main serrée, un vote acquis. Ce n’est pas à nous de juger l’action publique et certainement pas le moment. C’est à l’histoire de faire son œuvre."

Laurent Burgoa, conseiller départemental du Gard et adjoint au maire de Nîmes : "Jacques Chirac s’est éteint ce jour. Les mots me manquent tellement cette annonce m’attriste. C’est en partie grâce ou à cause de lui que je me suis intéressé à la chose publique. C’était un vrai gaulliste, proche des gens et avec une vision pour la France. Il a eu l’intelligence de dire non aux USA pour la guerre au Moyen-Orient. Je garderai à jamais les images de ses visites en tant que chef d’État à Nîmes pour venir saluer son ami Jean-Paul Fournier, maire, et les militants du RPR qu’il aimait tant devenu UMP par la suite."

Denis Bouad, président du Département du Gard : "Avec le décès de Jacques Chirac, la France perd un homme qui savait rassembler, une qualité qui n’a pas de couleur politique, et qui lui a permis d’incarner les valeurs de notre République, nos valeurs communes."

Yoann Gillet, conseiller régional d'Occitanie et président des groupes des élus Rassemblement national à Nîmes et Nîmes métropole : "Jacques Chirac fut un grand homme. Je retiens de lui qu'il a été le président de la République à l'époque où, gamin, j'ai commencé à m'intéresser à la politique. Je retiens sa proximité avec les Français. Je retiens son franc-parler. Je retiens aussi son refus de participer à la seconde guerre d’Irak en 2003, qui fut l’un des derniers actes de souveraineté d’un chef d’État français. Un grand homme qui manquera à la France."

Catherine Bernié-Boissard, conseillère municipale et communautaire de Nîmes : "Parce qu'il y a un quart de siècle, il avait su reconnaître la responsabilité de l'État français dans la déportation des juifs durant l'Occupation, parce qu'en 2002, face au Front national de Le Pen, il avait porté les suffrages des républicains, par delà les choix politiques qui divisent les esprits et séparent les hommes et les femmes, la mémoire du gaulliste Jacques Chirac mérite honneur et respect commun."

Olivier Gaillard, député du Gard : « C’est une large émotion qui traverse la Nation à la perte de l’un de ses immenses hommes : Chirac. Sa conception et sa pratique des institutions, méfiantes des idéologies tranchées et hors sol, auront marqué l’exercice de ses responsabilités qu’il ne pouvait concevoir sans lien avec celles et ceux qu’il représente. Le Président Chirac a fait vivre, en l’actualisant, la vision gaulliste de la France et de l’Europe à travers le monde. Sa relation franche et charnelle à la République des territoires, à la ruralité, est aussi un héritage ô combien précieux qu’il nous laisse et auquel je suis particulièrement sensible. Il continuera d’incarner l’amour sincère et tenace de la France. »

Christophe Rivenq et l'ensemble du groupe UEDC à la Région : "Nous faisons part de notre grande tristesse à l’annonce du décès de Jacques Chirac. Nous demandons à la présidente de Région que tous les drapeaux des Hôtels de Région de Toulouse et Montpellier, mais aussi de l’ensemble des édifices régionaux, soient mis en berne. Nous présentons nos condoléances à son épouse Bernadette, sa fille Claude, et son petit-fils, Martin."

Jean-Paul Boré, porte-parole de TPNA : « Respect. Il demeure le Président qui avait dit non à la guerre en Irak menée sur un océan de mensonges. Il demeure aussi le Président qui osa s’exprimer pour la Paix et la souveraineté de la Palestine et d’Israël en 1996 lorsque les soldats refusaient qu’il aille saluer les Palestiniens. Il demeure le Président qui a reconnu la responsabilité de la France dans la rafle des juifs au "Vel d'hiv'" et "Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français. Il demeure aussi et c'est tout à son honneur, le Président qui, à Nîmes, refusa de serrer la main au président de la Région, Jacques Blanc, car élu avec les voix du Front national. Il a aussi vendu l’Humanité dimanche dans sa jeunesse et se plaisait à le rappeler. Respect de toutes façons. »

Vincent Bouget, Fédération du Gard du Parti communiste français et Denis Lanoy, secrétaire de la section PCF Nîmes : "Jacques Chirac est mort. Une page de l’histoire politique se tourne. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille, ses proches, ainsi qu’aux militants de sa famille politique. Jacques Chirac fut souvent notre adversaire, tout particulièrement lorsqu’il engagea le pays sur la voie des privatisations, le plan Juppé, le CPE, la politique de la "Françafrique"… Toutefois, il sut aussi forcer notre respect lorsqu’il accepta de signer l’Appel de Stockholm, lorsqu’il refusa énergiquement l’intervention des États-Unis d’Amérique en Irak et qu’il mit toute son énergie pour refuser toute alliance de sa famille politique avec le Front national. Il sut ne pas nous laisser indifférent."

Thierry Procida, conseiller départemental du Gard : "Une page de l'histoire politique française se tourne, l'ancien président de la République nous a quitté aujourd'hui. Un homme d'État modéré très apprécié des Françaises et des Français. “La politique, c'est l'art de rendre possible ce qui est nécessaire.”"

Jean-Luc Chapon, maire d'Uzès : "Reposez en paix Monsieur le Président."

Julien Plantier, adjoint au maire de Nîmes : "Un grand homme s'en est allé. Le Président Chirac vient de nous quitter mais marquera à jamais l'histoire politique de la Ve République."

Abdel Samari

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio