A la une
Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 16.10.2019 - veronique-palomar - 2 min  - vu 207 fois

MERCREDI CULTURE Les mots sur les maux

Restitution d'un travail fort réalisé par les jeunes du Centre d'éducation fermé de Nîmes.
Enregistrement en studio des bandes sons pour un travail grandeur nature (photo Patricia Martinez) - Picasa

Lundi, la Région Occitanie était hébergée par Paloma pour la restitution des ateliers réalisés en partenariat avec Da Storm avec des jeunes du CEF (centre d'éducation fermé) de Nîmes.

Il ne sera donc pas question cette semaine de présentation de spectacle ou d'interview de star mais de mettre dans la lumière un travail de l'ombre. Quand la culture tend la main à des adolescents pour lesquels il n'y aura peut-être pas d'autre chance.

Un travail sur le rap, une mise en musique de mots mais aussi et surtout de maux. Une création de l'ombre sans visage et sans nom. Difficile donc de restituer ce travail, partenariat historique de l'association Da Storm, qui travaille à la promotion et diffusion de la culture hip hop à travers de l'action culturelle, de l' événementiel, des créations et des réseaux.

Révolte toujours et encore que les jeunes gens traduisent avec leur mots, avec leurs sons… Une histoire racontée au présent  (photo Patricia Martinez) • Picasa

Une action poursuivie avec régularité depuis six ans. Seul un adolescent était présent ce soir là et semblait vouloir échapper aux regards. Travail anonyme donc. Mais Patricia Martinez, qui travaille au CHU de Nîmes et pratique la photographie a réalisé un shooting et ses tirages étaient exposés.

Avec leurs mots

Plus parlant que de long discours. Visages cachés qui en disent long sur la douleur, la révolte sourde mais aussi une concentration extrême, une attention fixée sur la création, l'effort de mettre en mots et en rythme une vie jeune et déjà cabossée.

De gauche à droite : Carole Aumeunier directrice du CEF, Françoise Bons, de la Région Occitanie, Joël Vincent, pour Nîmes métropole, et Ghislain Nouguier de Da Storm.  (photo Véronique Camplan)

Carole Aumeunier a pris la direction du CFE, il y a tout juste un mois et demi et elle se réjouit d'une telle initiative. "C'est important que les jeunes qui se retrouvent chez nous sortent un peu et fassent autre chose. La création est valorisante, cela fait partie des processus de réengagement dans la vie extérieure. Le fait d'avoir des ateliers à l'extérieur leur procurent aussi une bouffée d'oxygène dont ils ont besoin," explique-t-elle.

Des phrases révélatrices  qui donnent à penser …  (photo Véronique Camplan)

Certes, ces jeunes ont fait des bêtises mais Carole Aumeunier refuse que l'on parle de "prison" insistant sur le mot "éducation". C'est cela qui sauve et là qu'il faut mettre l'accent. Un accent aigu que l'on ressent à travers la violence parfois exprimée par les textes, la douleur toujours.

L'éducation pour échapper à la prison

Une révolte qui ressemble à un appel au secours. Autour du travail avec Da Storm c'est la culture qui tend une main salvatrice à travers les barreaux invisibles.

CEF/Région (photo Véronique Camplan) • Picasa

Le jeune homme est sorti loin des mondanités. Il consent à revenir mais ne se mêle pas au petit groupe de gens qui échangent autour de son travail. Il n'a rien à vendre. Il a juste - mais en a-t-il conscience - un pari à gagner avec la vie.

Véronique Palomar Camplan

Véronique Palomar

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio