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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.10.2019 - veronique-palomar - 3 min  - vu 443 fois

LE 7H50 de Benoît Roig : "L'Université doit devenir un acteur important du territoire"

Benoît Roig directeur de l'université de Nîmes (photo DR)

Benoît Roig est en charge de la direction de l'université de Nîmes depuis le début de l’année. Quelques mois qui permettent un premier point.

Objectif Gard : Après quelques mois à la tête de l'Université comment définiriez vous "la patte Roig" ?

Benoît Roig : Il n'y a pas de "patte Roig". Je ne voudrais pas qu'on pense que je définis mon travail en opposition avec celui de mon prédécesseur. Il a fait énormément pour le développement et le rayonnement de cette université jeune et où tout était à faire. Je comble les formations manquantes en créant des bac +5 dans les filières où l'on avait que des Bac+3. Je poursuis les engagements pris. Des formations qui s'arrêtent en troisième année peuvent être un frein à l'inscription.  Mais pour répondre à votre question, je dirais le pragmatisme. Aujourd'hui je pense que le rôle de l'université est de former des étudiants et de contribuer au développement économique en faisant "matcher" des formations avec les besoins du territoire. Il faut aussi ouvrir la faculté sur le monde et permettre des interactions avec le plus grand nombre. C'est peut-être ça "la patte Roig" …

Vous aviez deux projets immobiliers comme priorité. Où en est-on ?

La Pinède qui concerne la création de quatre pôles, sportif, santé, restauration et étudiant, est un projet sur lequel nous avons la maîtrise d'ouvrage. Je peux donc vous affirmer que les travaux débuteront au début du premier trimestre 2020. Quant au second, le projet Hoche, qui consiste en la réhabilitation de la deuxième partie de l'hôpital et dans la construction d'un bâtiment neuf, la maîtrise d'ouvrage est au rectorat, nous n'avons donc pas la main. Je serais donc moins précis mais je peux avancer un début des travaux dans le courant du premier semestre 2020.

Comment se déroule la deuxième année de Staps ? Nombre d'étudiants, infrastructures sportives, partenariats… 

L'année vient de débuter et elle se déroule bien. Nous avons 120 étudiants en première année et 55 en seconde. Nous tissons des partenariats avec tous les clubs sportifs du territoire et nous avons deux parrains, Mickaël Guigou, qui joue à l'USAM, et Oriane Lopez, qui représente les athlètes handisport. La filière comprend un cursus de management du sport avec l'activité physique adaptée santé dans le cadre de problématiques de mobilité. Ce dernier partenariat est donc très important. Cette nouvelle promotion est de qualité puisqu'elle compte des sportifs de haut niveau dans ses rangs. L'occasion de dire que nous tenons à accompagner des étudiants particuliers qui ont le type de contraintes d'un sportif de haut niveau, et ce dans toutes les filières.

Combien d'étudiants compte l'université de Nîmes ? Un chiffre en baisse ou en hausse ?

Les effectifs ne sont pas encore stabilisés mais se situent dans une fourchette entre 4 600 et 4 800 étudiants. Nous constatons une hausse importante puisque qu'entre 2017 et 2019 on a totalisé 13% d'inscriptions en plus avec une moyenne constante de 5%. On a bien assis notre place sur le territoire, nos spécificités sont de qualité et rassurent. Si cette augmentation se poursuit on aura atteint nos limites d'encadrement dans les trois ou quatre années qui viennent. Il nous faudra des moyens humains supplémentaires. C'est une toute jeune université. Il faut trouver des solutions pour assurer un bon accueil des étudiants.

Quels sont vos projets pour les prochains mois ? De nouvelles formations à l'ordre de jour ? 

Nous avons beaucoup de projets, formation recherche… Nous nous attachons à développer les "à côtés" de l'enseignement. Par exemple s'ouvrir sur le monde extérieur avec la création d'un service culturel et d'un programme culturel de l'université. Un volet sociétal où nous accompagnons des étudiants en difficulté. "Nous souhaitons proposer aux bacs pros notamment des formations à BAC+2 en tourisme, carrière sociales ou juridiques". À ce titre nous lançons un appel aux collectivités car nous sommes prêts à délocaliser ces formations. L'université doit aussi être professionnalisante et près des besoins. Nous avons des ambitions. Il nous faut des moyens et on va les quérir. Nous devons devenir l'université des savoirs et des métiers.

Propos recueillis par Véronique Palomar Camplan

Véronique Palomar

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