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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 19.10.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 2045 fois

ROBIAC Les lignes bougent pour Alès-Bessèges

Les défenseurs de la ligne Alès-Bessèges, à l'arrivée de la marche à Robiac.

Ils ne lâchent rien. Sept ans après la fermeture de la ligne Alès-Bessèges, les usagers poursuivent leur combat pour que les travaux de modernisation soient effectués et que le train circule à nouveau.

Là où il y a une volonté, il y a un chemin. Entre Alès et Bessèges, la volonté de retrouver la ligne de 32 kilomètres ne manque pas. Le chemin de fer, lui, se fait encore attendre. Et le bras de fer avec la SNCF, qui dure depuis (trop) longtemps, n’est quant à lui pas encore terminé.

Pour faire le point sur la situation et continuer d’occuper le terrain, le Collectif pour la défense et la modernisation de la ligne a organisé une nouvelle action, ce samedi 19 octobre. Plusieurs dizaines de personnes se sont retrouvées à la gare de Bessèges, pour une marche ferroviaire entre les gouttes jusqu’à Robiac. Une fois là-bas, une réunion publique s’est déroulée à la salle polyvalente devant une centaine de personnes, en présence de plusieurs élus du territoire et notamment de Jean-Luc Gibelin, vice-président en charge des transports pour la Région Occitanie.

20 millions ou 100 millions ?

Le montant des travaux qui permettraient de rouvrir la ligne est au cœur des débats. Les dernières nouvelles de la SNCF, lors d’un comité de pilotage en avril dernier, annoncent une facture salée : entre 80 et 100 millions d’euros seraient nécessaires pour réhabiliter Alès-Bessèges. « C’est de la folie ! », s’étonne encore aujourd’hui Thierry Ferre, membre du collectif. Les délais de réalisation sont également impensables, avec une remise en service annoncée en 2026 ! Pourtant, une autre solution bien moins coûteuse et plus rapide serait possible.

« 20 millions d’euros suffisent pour rouvrir la ligne dès 2020 », assure Claude Doussière. Ces chiffres ne sortent pas du chapeau du collectif, mais « d’une étude réalisée par des cheminots gardois experts en la matière, pas ceux de Paris », poursuit le défenseur du chemin de fer. « C’est une fourchette beaucoup plus acceptable et réaliste », renchérit Anne-Marie Skora, présidente de l’association des usagers de la SNCF du Gard et des départements limitrophes.

Une réunion publique était organisée après la marche. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

La Région toujours déterminée

Un avis partagé par la Région Occitanie, qui est dans le même wagon que le collectif. Samedi matin, le vice-président en charge des transports, Jean-Luc Gibelin, a confirmé « l’engagement politique et financier » du Conseil régional. L’élu est venu avec des nouvelles encourageantes : les anciens rails de la ligne Montpellier-Nîmes, qui est en train d’être rénovée, seront prochainement stockés à Alès dans la perspective d’être réutilisés pour les travaux de la ligne Alès-Bessèges.

« Cela nous donne l’espoir d’une solution plus adaptée », indique Jean-Luc Gibelin, mais surtout moins onéreuse…  « Nous devrions avoir rapidement des propositions », assure le conseiller régional, convaincu qu’un lancement des travaux en 2020 n’est pas utopique. Les lignes seraient-elles en train de bouger pour cette voie si chère aux Cévenols ?

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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