Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.11.2019 - norman-jardin - 3 min  - vu 1803 fois

NÎMES OLYMPIQUE Les Crocos ne décollent pas

Dans la fraîcheur alsacienne, les Crocos ont reçu une leçon qui fait mal et qui les scotchent à la dernière place.
Miguel vient d'être expulsé, Nîmes ne s'en remettra pas (Photo via MaxPPP) - PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP

Dias et Martinez ne peuvent que constater les dégâts, Mothiba vient de marquer (Photo via MaxPPP) • PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP

Les Nîmois ont été physiquement et techniquement dépassés par leur adversaire, hier soir. Ils restent donc derniers d’une Ligue 1 où les mal classés sont plus performants que les années précédentes.

Il y a des week-ends comme ça, où rien ne va. Après la lourde défaite subie à Strasbourg, les Crocos étaient pressés de rentrer dans leur foyer, afin de passer à autre chose. Là encore, ça n’a pas fonctionné. Givré, l’avion n’a pas pu décoller. Les joueurs et le staff sont restés bloqués en Alsace, obligés de passer la nuit sur place.

Sportivement, en revanche, ça fait mal à la tête, et à l’orgueil. Ce sont des choses qui arrivent et d’ailleurs les Crocos ont subi ce genre de désagrément la saison dernière à Rennes (4-0) et Lille (5-0). Cela ne les a pas empêchés de relever la tête. Après la fessée Bretonne, les Nîmois avaient réagi avec une victoire face à Nantes (1-0), le naufrage nordiste avait été suivi d’un fringant succès à Reims (3-0).

« On s’est fait bouffer »

Mais à cette époque, les Crocos étaient calés bien au chaud, dans le ventre mou de la Ligue 1. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et ils ne peuvent plus se permettre ce genre d’incartade. Quand une lanterne rouge passe autant à travers que l’on fait les Nîmois à Strasbourg, les observateurs ont vite fait de leur prédire un retour dans l’enfer de la Ligue 2. Nous n’en sommes pas encore là et après la rencontre, les Nîmois tentaient d’analyser la soirée. « Nous avons été battus dans l’engament et par la puissance des Strasbourgeois » constatait Bernard Blaquart. Pourtant, cette semaine à l’entraînement, le staff Nîmois avait sensibilisé les joueurs sur le jeu physique des Alsaciens. La leçon n’a pas été retenue.

Les Nîmois sont partis de la Meinau la tête basse et seul Pablo Martinez, l’ancien du RCSA, s’est exprimé sans chercher d’excuses : « Ce soir, il n’y avait rien. On s’est fait bouffer dans les duels et au niveau de l’envie. Je n’ai pas reconnu l’equipe. Défensivement, on a été très pauvre ».

Réagir à Angers le 23 novembre

 Bernard Blaquart regrettait l’expulsion de Miguel qui a certainement pesé lourd dans la balance « s’il y a rouge là, il y doit y avoir rouge sur la faute de Mitrovic. Mais ça, c’est un autre problème ». Alors faut-il être inquiet pour le Nîmes Olympique ? « Je ne suis pas plus ou moins inquiet qu’avant le match » répondait le coach Nîmois, qui rappelait « souvenez-vous ce que je disais avant la saison ». Le technicien faisait allusion aux interviews qu’il a donné cet été quand il regrettait de ne pas voir arriver des joueurs pour replacer les partants.

Les efforts de Duljevic n'ont pas suffit (Photo via MaxPPP] • PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP

Il semble évident que Nîmes doit renforcer son attaque et que l’équipe ne tourne pas aussi bien quand Deaux n’est pas là, et que Ferhat n’est pas à 100%. Et peu importe le système utilisé. Il va falloir maintenant trouver des solutions et vite. Les Crocos ont deux semaines pour digérer une bien mauvaise choucroute, ils reprendront le 23 novembre avec un nouveau déplacement à Angers.

Le meilleur dernier depuis 20 ans

Si le Nîmes Olympique est lanterne rouge de Ligue 1, il le doit aussi à une drôle de conjoncture. Sur les cinq dernières saisons, le dernier de la classe a en moyenne cinq points après 13 journées. Les Crocos en ont plus du double (11 points), avec un match en moins. Mais cette année cela ne suffit pas car il n’y a pas d’équipe distancée. Il faut remonter à la saison 1999-00 pour voir un vingtième qui fait mieux. À l’époque, Troyes comptait 12 points et s’était maintenu dans une D1 qui ne comptait que 18 équipes et 34 journées.

De Strasbourg, Norman Jardin

Norman Jardin

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