Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.12.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 1185 fois

LE 7H50 de Marie Guévenoux, coprésidente de la CNI : "Nous sommes très heureux de soutenir Yvan Lachaud"

La coprésidente de la commission nationale d’investiture (CNI) de "La République en marche" et députée de l’Essonne, Marie Guévenoux (Photo : Objectif Gard)

Coprésidente de la commission nationale d’investiture (CNI) de La République en marche et députée de l’Essonne, Marie Guévenoux revient pour Objectif Gard sur le soutien du parti présidentiel au président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud. Elle est l'invitée du 7h50.

Objectif Gard : Pourquoi avez-vous privilégié le soutien à Yvan Lachaud au détriment de David Tebib ?

Marie Guévenoux : D'abord, il faut comprendre la stratégie globale d'En Marche pour les municipales. Elle repose sur trois principes : contribuer à l'ancrage local de notre jeune mouvement et l'installer sur la durée. Ensuite, conforter les partenariats avec les mouvements frères que sont Agir ou encore Les Radicaux. Et bien entendu le Modem avec qui nous avons des liens privilégiés, premier mouvement à avoir rejoint Emmanuel Macron durant la présidentielle. Enfin, poursuivre le travail d'élargissement de la majorité avec des femmes et des hommes de Gauche, de Droite, du Centre pour porter à nos côtés les mesures de réussite engagées par le Gouvernement.

En ce sens, pourquoi la décision pour Nîmes a été aussi longue ? Ce sont les négociations avec le Modem qui ont coincé ?

Quelques fois, les avis ne convergent pas, les choix peuvent être opposés. Mais au final, on finit toujours par se mettre d'accord. Nîmes en est une assez bonne illustration. Nous étions en plus dans une situation particulière avec dans les deux équipes en présence, des "marcheurs" de part et d'autre. Yvan Lachaud d'un côté soutenu en plus par le Modem, avec une équipe de "marcheurs" derrière lui et une cheffe de file, Valérie Rouverand, qui appartient à notre parti. De l'autre, David Tebib soutenu par une équipe quasi-exclusivement de "marcheurs". C'était donc un choix complexe et néanmoins, aujourd'hui, nous sommes très heureux de soutenir Yvan Lachaud. On a affaire à un candidat crédible, qui maîtrise parfaitement les enjeux économiques et sociaux de ce territoire. On sait qu'il saura rassembler et proposera toute la place aux femmes et aux hommes de La République en marche.

Pouvez-vous nous confirmer que la commission d'investiture avait, une semaine avant, investi David Tebib ?

Je ne confirme pas cette information. D'autant que la désignation d'un candidat n'intervient qu'à la fin des débats de la CNI. Et je peux vous dire que nous avons eu de gros débats entre nous pour déterminer la meilleure stratégie pour Nîmes, mais il n'y a jamais eu de majorité large pour David Tebib. Si tel avait été le cas, il aurait été investi. Nous avons discuté plusieurs fois de Nîmes. Peut-être que les personnes qui étaient favorables à une investiture plus qu'un soutien ont pu penser que la décision irait dans leur sens mais je peux vous garantir qu'au moment du vote final il n'y a pas eu d'hésitation : le choix était clair en faveur d'Yvan Lachaud.

Une décision prise au détriment de celle de votre référent départemental, Jérôme Talon qui soutenait David Tebib...

Jérôme Talon est un homme sérieux. Il a tout de suite compris notre choix. Il a le sens des responsabilités et de l'engagement.

Est-ce que la commission nationale d'investiture d'En Marche est réellement indépendante ? On parle souvent du poids du président de la République dans le choix des candidats...

On a des liens bien sûr avec le président de la République. Il peut émettre un avis parfois, une orientation. Mais je vous assure que la CNI est une organisation indépendante libre de ses choix. Elle a d'ailleurs déjà été amenée à prendre des décisions qui n'étaient pas celles du Président. Après, soyons clair : Emmanuel Macron entretient des relations fortes avec François Bayrou. Nous avons donc eu une attention particulière sur les villes en lien avec notre partenaire, comme Nîmes ou d'autres.

Une campagne de dénigrement a eu lieu pendant les débats à la défaveur de David Tebib. Vous confirmez ?

Absolument pas. Ni Yvan Lachaud ni d'ailleurs David Tebib n'ont eu de paroles malheureuses l'un contre l'autre. C'est la raison pour laquelle, je suis persuadé que le rassemblement de ces deux personnalités est possible.

Un accord entre les deux tours est possible selon vous ?

Je l'espère. La voix de la sagesse doit l'emporter pour mener à la victoire. J'y crois. Yvan Lachaud comme David Tebib sont des politiciens responsables et ils doivent penser uniquement à l'intérêt général.

Pensez-vous vraiment qu'Yvan Lachaud peut l'emporter ?

En tout cas, nous ferons tout pour y arriver. Yvan Lachaud a de bonnes chances de devenir le prochain maire de Nîmes.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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