Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 13.01.2020 - boris-boutet - 3 min  - vu 1945 fois

LE 7H50 de Pierre Mauméjean, maire d'Aigues-Mortes : "Cédric Bonato est mon seul adversaire politique"

Pierre Mauméjean (photo archives Véronique Camplan)

Le maire d'Aigues-Mortes Pierre Mauméjean a déclaré sa candidature à sa propre succession dès le mois d'avril 2019. Il revient pour Objectif Gard sur son bilan et ses projets. 

Pourquoi vous-êtes vous déclaré près d'un an avant les élections ? 

J’en avais assez qu’on me demande si je repartais ou non (rires). Pour moi, quand on est maire, on est en campagne au quotidien. Et si votre mandat est réussi vous avez fait une bonne campagne.

Et vous estimez que votre mandat est réussi...

On a fait de bonnes réalisations, pris de bonnes décisions dont certaines auraient dû être prises plus tôt. Je pense notamment à la réhabilitation du patrimoine communal qui était dans un état lamentable. Il pleuvait dans l'église et dans l’hôtel de ville ! Les délits de voie publique ont chuté de 40% pendant mon mandat. La ville est propre et on a mis en place des référents de quartier chargés de faire remonter les problèmes spécifiques jusqu'à nous. Les trois principaux volets de mon programme - la sécurité, la propreté et la proximité - ont été respectés.

Que vous reste-t-il à accomplir ?  

Avec l'obtention du label Grand Site Occitanie, on a pu lancer de nombreux projets avec le soutien de la Région. Parmi eux, la rénovation complète de l'entrée côté Route de Nîmes, de la voirie à la création d'une piste cyclable. Nous allons créer un parking multimodal à côté de la gare, dont le parvis sera rénové. J'envisage également de réhabiliter le Pont de Provence et de créer un espace de 8 hectares sur le secteur du mas d'Avon dédié aux traditions camarguaise.

Qu'en est-il de votre liste et d'une éventuelle investiture Les Républicains ?

Elle est constituée et a un nom « Une seule ambition, Aigues-Mortes ». Ma liste est renouvelée au tiers par rapport à 2014 et sera très éclectique. On espère recevoir l’investiture LR et centriste, mais ce n’est pas le plus important dans une élection locale. Si on la demande, c'est parce qu'on ne veut pas mentir aux électeurs.

Quatre listes situées plus ou moins à droite de l'échiquier politique sont pressenties. N'avez-vous pas peur d'offrir un boulevard à l'ancien maire, Cédric Bonato ? 

Même si je respecte tous les candidats, cela va se jouer entre Cédric Bonato, Stéphane Pignan et moi-même. Je considère Cédric Bonato comme mon seul adversaire politique. Les relations ont été tendues avec l’opposition tout au long de mon mandat. Avec Stéphane Pignan on a des points d’accord. On a d'ailleurs tenté de faire front commun mais ça n'a pas abouti. Fusionner les listes au second tour est exclu. Quoi qu'il arrive, je propose que la liste de Droite arrivant derrière l'autre au premier tour se retire. Je le ferai si Stéphane Pignan me devance. S'il se maintient, on se retrouvera dans la même situation qu'il y a douze ans, quand Cédric Bonato avait profité d'une Droite déchirée pour être élu.

En 2014, vous déclariez que la mairie d'Aigues-Mortes vous suffisait. Avez-vous des ambitions pour la Communauté de communes Terre de Camargue cette fois-ci ?

Selon la configuration, je pourrais être tenté de candidater. D'autant qu'Aigues-Mortes ne l'a plus présidée depuis longtemps. Sur ce mandat, la Communauté de communes a mal fonctionné. Cette fois, il faudra que les trois maires élus se rencontrent d’emblée et fassent un pacte de loyauté. Les enjeux sont très importants pour nos communes. D’autant que les prémices d’une fusion risquent de se dessiner. Pour moi, la logique serait de se tourner vers La Grande-Motte et l’axe Méditerranéen.

Propos recueillis par Boris Boutet

Boris Boutet

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