Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 06.02.2020 - boris-de-la-cruz - 3 min  - vu 4803 fois

NÎMES Meurtre de Ninon, 20 ans : les bouleversants témoignages des parents et amies

(Photo d'illustration)

Il y a de l’émotion et des larmes ce jeudi devant la cour d’assises du Gard où l'on juge Abdessadek Boumajane, 27 ans, pour le "meurtre aggravé" de sa petite amie Ninon..

Les témoignages d’amies et de proches de Ninon, 20 ans, tuée dans la nuit du 19 au 20 novembre 2016, dans son appartement près de la place Montcalm à Nîmes, se succèdent. Des propos qui permettent de mieux comprendre la vie de la jeune femme, de son couple, quelques années mais aussi quelques jours avant le drame.

Une belle étudiante venue de la Drôme qui avait aménagé à Nîmes depuis deux mois. « Son plus beau rêve était de s’installer avec lui. Elle savait qu’il était impulsif, mais elle pensait le changer. Elle voulait l’aider et l’éloigner de ses mauvaises fréquentations », témoigne à la barre de la cour d'assises du Gard une amie d’enfance. Des mauvaises fréquentations liées à la vente de stupéfiants à laquelle s’adonne l’accusé.

« Il est manipulateur, pauvre type, intelligent et inhumain », résumait sur procès-verbal l’une des meilleures amies de la victime. « 15 jours avant les faits Ninon était déterminée à arrêter cette histoire", poursuit la copine d’enfance qui se souvient que déjà, il y a trois ou quatre ans, Ninon avait reçu une gifle de son petit ami. « Elle m’avait dit à l’époque : "c’est terminé un homme ne doit pas frapper une femme" ».

"Elle me disait qu'elle avait un amoureux"

Abdessadek Boumajane, 27 ans, comparaît depuis ce mercredi matin devant la cour d’assises du Gard pour « le meurtre aggravé » de sa petite amie Ninon. Une jeune femme âgée de 20 ans, étudiante à la faculté de Nîmes.  Elle avait quitté son environnement familial de la Drôme depuis à peine deux mois, lorsqu’elle a été frappée et tuée dans son appartement Nîmois par son compagnon, c’était en novembre 2016. Abdessadek ne travaillait pas, il était connu pour du trafic de stupéfiants, condamné quatre fois pour ces infractions.

D’autres témoignages bouleversants sont venus figer le nombreux public qui assiste au procès. C’est le cas des parents qui ont été appelés à la barre il y a quelques instants, ce jeudi après-midi. La maman de Ninon a raconté une vie choisie à la campagne, l'enfance de Ninon et de son frère. Un frère qui est depuis dévoré par le chagrin. "Ma fille était pétillante. Elle avait beaucoup de caractère. Ils vivaient toujours ensemble avec son frère. Ninon me parlait peu de sa relation avec Abdessadek. De temps en temps elle me disait qu'elle avait un amoureux", se souvient sa maman.

"La dernière fois que j'ai vu Ninon, c'était à l'anniversaire de sa cousine. Vous savez 20 ans c'est le début de la vie d'une femme, les rêves sont là. Il lui a pris la vie. Elle est partie en souffrant. Pour une mère c'est... ", rajoute cette mère de famille des trémolos dans la voix, sans parvenir à terminer sa phrase sous le coup de l'émotion.

Puis vient le tour du papa "sans haine" et "sans vengeance". Un homme digne qui, malgré le chagrin,  ne demande qu'une seule chose : "Que justice soit rendue. Je suis venu une dernière fois soutenir et défendre la mémoire de ma petite fille." Dans le box des accusés, l'ancien petit ami, accusé du meurtre, croise ses mains et regarde ses chaussures. Le procès se poursuit avec la déposition du médecin légiste...

Boris De la Cruz

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