Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 20.02.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 2144 fois

GRAND AVIGNON Les lignes Chron’hop inaugurées

Les lignes de bus à haute fréquence Chron'Hop ont été inaugurées ce jeudi matin à Avignon (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Elles seront en service dès ce vendredi matin : les deux lignes de bus à haute fréquence du Grand Avignon, baptisées Chron’hop, ont été inaugurées ce jeudi matin à Avignon.

Sur un système qui rappelle le tram’bus de Nîmes métropole, les deux lignes circuleront sur 25 kilomètres en tout, « dont 8,3 kilomètres sur des voies dédiées », présente le président du Grand Avignon, Patrick Vacaris. Sur le reste des voies, les bus seront prioritaires et leur équipement radio fera passer les feux au vert sur leur passage. La ligne C2 reliera le centre commercial Buld’air à Vedène au centre hospitalier d’Avignon, et la ligne C3 le Parc des expositions à la porte Saint-Lazare, avec des bus à soufflets de 18 mètres de long, hybrides. « La propulsion est assurée par un moteur électrique rechargé par un moteur thermique », précise le directeur de l’exploitant TCRA, Didier Depardieu.

De quoi marquer « l’arrivée d’une alternative compétitive à la voiture », salue le maire du Pontet, Joris Hébrard, en complément du tramway lancé à l’automne dernier. « Ces lignes permettent un vrai saut qualitatif », souligne pour sa part, Didier Depardieu. Le tout toutes les 12 minutes, sur la même amplitude horaire que le tramway. De quoi permettre à « 66 000 habitants, soit un tiers de la population de l’Agglo, d’être desservis par un système performant », rappelle Patrick Vacaris.

Bientôt des parkings relais

Cela ne s’est pas fait sans coût. Le projet monte à 18 millions d’euros, largement subventionné par l’État (2 millions d’euros) et la Région Sud PACA (714 000 euros), et il a occasionné trois ans de travaux sur les 25 kilomètres des lignes, où près d’une quinzaine de chantiers ont jalonné le parcours. « Ça a été douloureux, compliqué, mais je pense que le résultat est au rendez-vous », affirme le président du Grand Avignon, qui espère que la fréquentation suivra. Le tramway transporte pour sa part « 7 800 usagers par jour, la barre des 10 000, qui est l’objectif, sera très prochainement franchie, le tramway fonctionne très bien », précisera en passant Patrick Vacaris.

Le conseiller régional Stéphane Sauvageon saluera lui aussi les nouvelles lignes de bus à haute fréquence, y voyant « un dossier emblématique, à la croisée de deux politiques régionales : le développement durable et l’intermodalité. » Du côté de l’État, le secrétaire général de la préfecture de Vaucluse, Thierry Demaret, saluera « un projet d’ensemble. »

Et un projet qui s’inscrit dans une feuille de route : après le tramway et les lignes de bus à haute fréquence, le dossier des parkings-relais est en cours, « avec celui de Saint-Chamand dont les travaux vont débuter en septembre 2020, celui d’Agroparc en 2021 et celui des Angles en 2022 si on arrive à trouver un terrain d’entente avec les collectivités partenaires », ajoutera Patrick Vacaris.

Idem pour le pôle d’échanges multimodal, « qui devrait être réalisé fin 2023 pour 15 millions d’euros, puis la deuxième ligne de tramway, sur 3,2 kilomètres de l’île Piot à la porte Saint-Lazare, qui sera un peu la dimension intercommunale du projet, puisqu’elle va concerner les Gardois », poursuivra le président du Grand Avignon. Il est vrai que pour l’heure, si tous ces chantiers ont été financés notamment par les entreprises et collectivités de la partie gardoise de l’Agglo, via le versement transport, pour l’heure cette « dimension intercommunale » ne saute pas aux yeux.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi :

La maire d’Avignon, Cécile Helle, par ailleurs première vice-présidente du Grand Avignon, n’a pas souhaité prononcer de discours, compte tenu de la période électorale, contrairement à son homologue du Pontet, Joris Hébrard.

L'association Roulons à vélo voit dans ces lignes "un danger pour les cyclistes", dénonçant notamment la disparition des bandes cyclables sur une partie du parcours ou encore le rétrécissement de la chaussée au droit de chaque arrêt de bus, qui interrompent les bandes cyclables.

Thierry Allard

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