Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 20.02.2020 - abdel-samari - 4 min  - vu 3054 fois

LE 7H50 de Franck Proust : "Si je deviens président de Nîmes métropole..."

Franck Proust, premier adjoint à la ville de Nîmes (Photo : Romain Cura)

Franck Proust participe activement à la campagne de la liste Choisissons Nîmes de Jean-Paul Fournier. Il y a quelques jours, ce dernier a annoncé que son premier adjoint au maire de Nîmes était tout destiné à prendre la tête de l'Agglo de Nîmes. Franck Proust nous présente ses projets. Interview.

Objectif Gard : Comment se déroule actuellement la campagne sur le terrain ?

Franck Proust : Elle se passe parfaitement bien. Cela dit, une campagne se passe surtout bien quand il y a un résultat au bout. Pour le moment, nous sommes heureux d'avoir une équipe motivée avec un nombre conséquent de personnalités nouvelles issues de différents quartiers de la ville, de différents profils. La campagne se fait en plusieurs séquences. C'est la raison pour laquelle nous allons à la rencontre des Nîmois pour présenter l'ensemble de la liste. Mais aussi pour rappeler notre bilan dont nous sommes fiers. D'ailleurs, peu de gens vous remarquerez se réclame du bilan d'Yvan Lachaud...

Pourquoi tardez-vous à annoncer votre programme ?

Cette campagne de proximité est une réussite avec du monde dans nos réunions, un très bon accueil lors des porte-à-porte. Viendra dans un deuxième temps le programme défini à partir des priorités exprimées par les Nîmois. Mais vous savez, nous avons un certain avantage par rapport aux autres listes. Les mandats se sont faits sur le terrain. Les élus ont été très présents pendant des années. Maintenant, la campagne est un moment important pour échanger de façon directe avec les habitants.

Jean-Paul Fournier a annoncé que vous serez le président de Nîmes métropole si d'aventure il remportait une nouvelle fois l'élection...

D'abord, j'ai vu que certains étaient choqués que Jean-Paul Fournier ait annoncé qu'il ne serait pas candidat à la présidence de l'Agglo. Il a fait la même chose il y a six ans avec Yvan Lachaud. Personne ne s'en était plaint à l'époque. Je crois qu'avec le maire, nous partageons une vision commune et une confiance très forte. C'est le plus important. Enfin, je crois que Jean-Paul Fournier veut se concentrer sur Nîmes, ville de plus de 150 000 habitants. C'est pour lui un travail à temps plein et c'est tout à son honneur. Concernant la présidence de l'Agglo, je pense pouvoir faire bénéficier à notre territoire de mes réseaux nationaux et internationaux et de mon expérience de député européen. N'oubliez pas qu'aujourd'hui tous les équipements structurants sur les territoires ne se réalisent qu'avec le concours de financement français mais surtout européen. C'est donc à mon sens une plus-value pour Nîmes métropole demain.

Quelles seront vos priorités à l'Agglo ?

On est un peu à la croisée des chemins à l'Agglo de Nîmes. Nous avons de nombreux défis à relever tant d'un point de vue démographique qu'environnemental. Un certain nombre d'équipements structurants pour le territoire sont attendus et nous devrons être au rendez-vous. Je pense à la gare Pont du Gard qui n'est pas du tout le projet initial que nous avons défendu. La priorité sera de réaliser cette fameuse troisième voie pour permettre aux habitants de rejoindre à partir de la gare Nîmes centre celle du Pont du Gard en sept minutes. La gare, c'est un élément structurant pour un territoire mais cela reste un outil. Ce qui compte, c'est les projets autour. Et lors de la dernière mandature, rien n'a avancé, c'est dommage.

Concernant l'aéroport, quelle est votre ambition ?

Si je deviens président de Nîmes métropole, j'engagerai immédiatement une démarche très forte avec Montpellier pour créer une structure commune. N'oublions pas que les lignes commerciales sont l'une des conditions de survie de cet aéroport. Nous avons des atouts sur cet aéroport. La Sécurité civile qui a une dimension européenne mais je pense aussi aux filières industrielles comme l'aéroportuaire. Et pourquoi pas réussir un partenariat avec Airbus...

Et pour Magna Porta ?

Quand on a quitté la présidence de Nîmes métropole en 2014, nous avions esquissé plusieurs pistes de travail. Notamment autour d'un parc thématique en correspondance avec des filières économiques. En prenant exemple sur le Futuroscope qui a permis depuis plusieurs années le développement économique et la formation. L'idée d'un parc autour de la romanité doit être remis sur la table. Pour passer du virtuel, du côté ludique au réel, en rejoignant Nîmes ou le Pont-du-Gard par la gare en sept minutes afin de visiter tous les monuments romains. Dans ce cadre, la gare devient un outil fantastique. Nous pourrons travailler aussi sur les domaines de la gestion de l'eau, de l'éco-construction, de la gestion du risque incendie, environnementale, nucléaire pourquoi pas... Et installer un cluster et des centres de formation autour de ces thématiques.  Moi, cette vision je l'ai déjà. Il faut la traduire et la mettre en place réellement. J'ai déjà pris contact avec la direction du Futuroscope. Il faut s'appuyer sur ce qui fonctionne.

Certains maires sont inquiets du risque hégémonique de la ville centre sur l'Agglo si vous revenez aux affaires. Idem concernant les fonds de concours qui pourraient fondre comme neige au soleil. Comment les rassurer ?

Je ne vois pas où est le problème. Nîmes métropole c'est aujourd'hui 250 000 habitants. 60% de la population est à Nîmes. C'est bien normal que la ville centre soit au coeur de l'agglomération. Les 38 communes en dehors de Nîmes auront toute leur place. En ce qui concerne les fonds de concours, je suis clair. Ils ont permis à un moment donné de pallier la forte baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Ce que j'ai prévu, c'est de conserver le même budget qu'aujourd'hui pour les fonds de concours mais ils devront être davantage en adéquation avec les priorités politiques de l'Agglo. Nous organiserons un séminaire avec tous les maires et nous définirons ensemble ces priorités. Par exemple des centres sportifs, la défense des traditions, etc. Les manades rencontrent actuellement des difficultés avec les compagnies d'assurances qui ont augmenté drastiquement les primes. La collectivité pourrait- pourquoi pas ? - participer financièrement afin de pallier ces augmentations.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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