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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.02.2020 - abdel-samari - 6 min  - vu 2604 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Quatre Vauverdois devant notre caméra. Face à Objectif Gard est de retour dès demain lundi pour vous faire découvrir le programme des quatre candidats aux élections municipales de Vauvert. Après avoir remporté le scrutin à Beaucaire en 2014, en 2020 le Rassemblement national vise clairement la capitale de la Petite Camargue. Son candidat, Jean-Louis Meizonnet, ne s'est incliné que de 400 voix il y a six ans, et il multiplie les attaques contre le socialiste Jean Denat depuis le début de la campagne. Satisfait de son bilan, le maire sortant le défend à grand renfort de chiffres et reproche l'inactivité de Jean-Louis Meizonnet à la Communauté de communes. Mais si le scrutin s'annonce ouvert dans une commune où l'extrême-Droite est habituée aux scores importants, c'est peut-être en raison de la candidature de Joëlle Cachia-Moreno. Soutenue par Les Républicains, celle-ci met à mal l'union des Droites revendiquée par Jean-Louis Meizonnet. Reste également à déterminer le poids du facteur X de cette campagne. Ambitieux et volubile, Bruno Lebeau entend bouleverser l'échiquier politique vauverdois. Après avoir surpris son monde avec son clip de campagne en chanson, cet ancien membre du Parti socialiste veut désormais convaincre grâce à un programme sur lequel il travaille depuis 2017. Face à notre rédaction, Jean Denat, Bruno Lebeau, Jean-Louis Meizonnet et Joëlle Cachia-Moreno ont livré leur vision de l'avenir de Vauvert en matière d'urbanisme, d'économie et de sécurité. Lequel d'entre eux convaincra les électeurs de lui laisser les clés de la ville pour six ans ? Les Vauverdois auront une bonne occasion de se faire leur religion ce lundi...

Sans management. On le sait, Annie Chapelier a toujours dit qu’elle ne ferait qu’un seul mandat de députée. Pour sa reconversion, on lui déconseille de se lancer dans le management : ce n’est pas son fort. On se souvient qu’elle s’est d’abord entourée de Laurent Mespoulet, qui a vite quitté le navire, suivie par Anne-Laure Gibelin, qui attaque la députée de la 4e circonscription aux Prud’hommes. Sa remplaçante, Priscillia Salelles, a quant à elle tenu moins d’un an avant de déguerpir. Aujourd’hui, alors que l’équipe semblait enfin stabilisée, on apprend qu’elle chercherait à se séparer de sa plus fidèle collaboratrice, Caroline Fabre, présente à ses côtés depuis le début de son mandat. Si le management n’est pas le point fort d’Annie Chapelier, l’élégance ne semble pas l’être davantage puisque la députée s’est mise en quête d’un(e) remplaçant(e) avant même d’avoir prévenu ses équipes. Sans management et sans ménagement.

Le baroud d’honneur de Michel Bazin. Élu dans l’équipe du maire Jean-Paul Fournier en 2014, le docteur Bazin est l’une des victimes collatérales de la guerre Fournier-Lachaud. Lorsque Yvan Lachaud est démis de ses fonctions par Jean-Paul Fournier, l’adjoint, alors à l’hôpital, n’assiste pas au fratricide (politique). À son retour, on demande au convalescent de prendre position et d’abandonner sa vice-présidence à l’Agglo… Pas question pour l’intéressé qui est, à son tour, répudié par le maire et qualifié de « planche pourrie. » Pour toutes ses raisons, Michel Bazin a décidé, dit-il, d’arrêter la politique, « une erreur dans ma vie. » Et d’ajouter, cinglant : « Quand on a 75 ans, comme moi, on a autre chose à faire que de faire de la politique ! » 

À Nîmes, une fille de ministre en campagne. C’est un petit clin d’œil à notre histoire. Tête de liste de Nîmes Animaliste, Stéphane Gilli vient de déposer sa liste en préfecture. En numéro 2 figure une certaine Françoise Dolhac de Borne. Les plus anciens reconnaîtront ici la fille de Hélène Dorlhac de Borne, ex-ministre sous Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Originaire de Sumène, cette femme politique est à l'origine de la première loi de prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs et des premières campagnes de prévention contre la pédophilie.

Michel Mathieu ne sera pas de l'aventure Nîmes en mieux... Il y a quelques mois, Yvan Lachaud promettait un poids lourd en futur colistier. Était-ce Michel Mathieu ? Visiblement oui. Tout semblait fait mais, les différents sondages laissant la liste Nîmes en mieux ! au pied du podium, le banquier superstar n'aurait pas donné suite à l'invitation du patron de Nîmes métropole... Pour rappel, Michel Mathieu, directeur général de la banque LCL, avait succédé à Gilles Ridel à la président d'OpeNîmes. Gilles Ridel, qui lui figure bien sur la liste Lachaud, est partisan d'un grand rassemblement des centristes et de la Droite. Il est même sûr de lui : l'union au second tour entre les deux listes des frères ennemis Lachaud-Fournier aura bien lieu !

... et il doit d'abord se dépatouiller d'OpeNîmes... Le premier acte aura lieu ce vendredi 28 février 2020 à 16h où se tiendra le directoire de l'agence économique de Nîmes métropole. À l'ordre du jour, un point sur la situation en matière d'activités et de finances. Et sur ce dernier point, on ne peut pas dire que ce soit la grande forme après l'ultime conseil communautaire qui a retoqué les 800 000 euros de dotations prévues... Un hiatus qui pourrait priver les employés de leur salaire et la structure de moyens pour terminer l'année civile.

... et faire face aux conséquences d'une nouvelle procédure aux Prud'Hommes. Frédéric Escojido, aujourd'hui directeur de campagne de Jean-Paul Fournier, mais ancien directeur d'OpeNîmes, est en procédure aux Prud’hommes après son licenciement. Après Béatrice Santos Knoop, qui a gagné devant les instances judiciaires en touchant 80 000 euros, c'est au tour d'Escojido d'espérer entre 100 000 et 300 000 euros ! On se demande quelques fois si tout ce beau petit monde ne le fais pas exprès.

Denis Bouad au Sénat. Profitant de sa présence à Paris à l'occasion du Salon international de l'agriculture, où le Département du Gard est encore une fois parfaitement représenté avec le stand Bodegard, le président Bouad assistera mardi matin à une réunion à la Fédération nationale des offices publics de l’habitat où il est membre du conseil d'administration et représentant des OPH de la Région Occitanie. Le soir, c'est au Sénat qu'il se rendra pour dîner en bonne compagnie. Et peut-être commencer à prendre ses marques avant son arrivée officielle dans quelques mois ?

Tango : haro sur la fraude ! La fraude sur le réseau Tango de l’agglomération nîmoise est un dossier épineux. Elle reste dans les transports un « sport » très pratiqué. La nouvelle direction de Tango Nîmes, depuis la reprise de délégation de service public par Transdev, en a fait l’une des priorités de son action. Ludovic Martin, le directeur, commence d’ailleurs à récolter les fruits d’actions ponctuelles et de fond. Selon les premières statistiques du mois de janvier, auxquelles Objectif Gard a eu accès, près de 1 000 procès-verbaux  ont été dressés (959 exactement) en ce début d’année. Soit une hausse de +37 % par rapport aux années précédentes. Signe qui ne trompe pas, selon les comptes-rendus officiels, près de 40 000 clients ont été contrôlés sur le réseau durant ce même mois de janvier. Pour faire face à ce surcroît de travail, l’entreprise Tango a renforcé de six personnes les équipes de contrôleurs sur le réseau. Encourageant, mais le combat n’est pas gagné pour autant.

La faute. Imaginez. Vous êtes candidat aux municipales dans une ville de disons 8 900 habitants. Pour convaincre les électeurs, vous faites ce que n’importe quel candidat ferait : un tract de campagne, histoire de présenter votre programme et votre démarche. Vous le confectionnez avec soin et avec vos équipes, et vous en vérifiez le moindre détail avant d’envoyer le fichier à votre imprimeur, qui en sortira plusieurs milliers d’exemplaires. Quelques jours plus tard, vous récupérez vos précieux tracts et en empoignez un avec fierté et, il faut le dire, un peu de fébrilité : le document est-il aussi beau que vous le pensiez ? Avez-vous laissé une coquille ? Vous l’ouvrez et patatras ! Dès la troisième ligne, vous blêmissez devant un mot d’ordinaire magnifique, ici défiguré : « hunanimité ». Oui, vous avez bien lu. « Hunanimité », avec un h. Une (très) grosse coquille que les Uzétiens ont pu découvrir cette semaine dans le tract de la liste du maire sortant Jean-Luc Chapon, « Uzès de plus belle ». Un tract par ailleurs attaqué par le candidat Christophe Cavard, qui considère pour sa part que la présence dans le document de plusieurs logos, comme ceux de la Région du Département, est illégale. Quand ça veut pas…

La faute en question (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Foire d'empoigne. Situation cocasse à l'hôtel de ville de Pont-Saint-Esprit ce mardi. Le programme de la traditionnelle foire de printemps du 1er mars a été présenté. Une mission toujours assurée par Catherine Chantry, adjointe déléguée au Commerce. On aurait pu croire qu'elle dérogerait à cette coutume au regard du climat politique un poil tendu. En effet, difficile d'oublier qu'elle se présente comme candidate aux élections municipales face au maire sortant, Claire Lapeyronie, qui a vu sa majorité se scinder. Malgré les différends qui séparent les deux femmes, Catherine Chantry a ôté sa casquette de candidate le temps du point presse. Car cet événement, qu'elle a redynamisé avec son équipe, lui tient à cœur et peut faire office d'un bon point dans le porte-folio d'un candidat compétent pour devenir maire. Rien qui puisse lui faire "foirer" l'élection en tout cas.

La rédaction

Abdel Samari

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