Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 26.02.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 1192 fois

ALÈS Le Printemps Alésien soulève la question du handicap et fustige la mairie

Hugo Carré et Paul Planque ont sensibilisé la population à la question du handicap. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce mercredi après-midi, la liste du Printemps Alésien portée par Paul Planque a proposé une déambulation dans les rues d’Alès en fauteuil roulant. Le bilan n’est pas flatteur pour la Ville.

Paul Planque est entré dans la mairie d’Alès dans un fauteuil. Alors que certains aimeraient y voir les prémices de la prochaine élection municipale, il s’agissait en réalité de sensibiliser la population aux questions du handicap. Depuis le hall de l’Hôtel de ville, Paul Planque, dans un fauteuil roulant, demande à rencontrer le maire, Max Roustan. Problème : son bureau est au premier étage et comme la mairie n’est pas suffisamment équipée, la rencontre n’aura pas lieu. Puisqu’ils ne se croiseront pas non plus à l’occasion d’un débat - Max Roustan les refusant tous – les deux hommes ne sont pas prêts de se serrer la main.

Dans la mairie d'Alès, les membres du Printemps Alésien ont constaté le manque d'équipement. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le communiste Paul Planque et une partie de ses colistiers, dont l’animateur de la déambulation, Hugo Carré - très sensible à la question du handicap puisqu’il est également le président de l’association « Parents et amis du Camsp » (Centre d’action médico-sociale précoce, Ndlr) - se sont ensuite aventurés dans les rues d’Alès.

Manque de structures

Les difficultés se sont accumulées : impossible d’emprunter une rue en raison d’un trottoir trop étroit, pots de fleurs barrant la route ou manque de signalisation pour les personnes souffrant de déficience visuelle. C’est le cas de Patrick qui arpente régulièrement les rues d’Alès avec sa canne. « Il y a un manque de structures pour les handicaps. Ce serait bien qu’ils fassent des bandes de guidage pour éviter les obstacles », regrette-t-il avant d’emprunter la rue Saint-Vincent. « Pour traverser, je fais un signe à la voiture pour qu’elle s’arrête », explique-t-il faute de mieux.

Les navettes Ales'y n'ont pas pu accueillir les personnes en fauteuil. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Quelques secondes plus tard, l’équipe du Printemps Alésien tente de monter dans une navette gratuite Ales’Y. Le chauffeur de la navette verte s’arrête, mais explique que son bus n’est pas équipé pour faire monter une personne en fauteuil. « C’est possible dans la navette orange », rassure le chauffeur. Seulement, quand la fameuse navette orange arrive… ça ne fonctionne pas non plus ! Bref, le bilan n’est pas glorieux.

Fiasco avec les navettes

« Au Printemps Alésien, on considère que les personnes handicapées font partie intégrante de la société. Ils nous apportent une richesse », estime Paul Planque. À ses côtés, Hugo Carré conclut la déambulation : « Il y a énormément de choses à faire, notamment de faire participer les associations et de travailler ensemble. Il y a aussi un manque de professionnels de santé. On va faire en sorte de ramener ces personnes dans notre ville. Quand je découvre sur les plaquettes de la mairie que la ville d’Alès est attractive, elle ne doit pas l’être pour les professionnels de la santé… » Seule certitude : pour améliorer le confort des personnes en situation de handicap, il ne faudra pas une équipe de bras cassés à la mairie.

Tony Duret

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