Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 15.03.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 24248 fois

NÎMES Procès : un père de famille assassiné, son épouse et ses deux fils aux assises

Fakir Badré, a été tué en 2015. Son corps a été retrouvé à moitié carbonisé sous un pont SNCF. Son épouse et ses deux fils sont accusés "d'assassinat". Le procès devant les assises du Gard débute lundi matin.
Photo : BDLC/ Objectif Gard/ Nîmes, le 1er septembre 2015, le corps de Fakir Badré, un père de famille de 44 ans est retrouvé mort carbonisé.

Une mère de famille, Catarina Castro, aujourd'hui âgée de 48 ans, est accusée de l'assassinat de son mari. Elle est en détention provisoire depuis octobre 2015. Les deux fils du couple, Mickaël et Jordan Castro, 29 ans et 23 ans, sont également renvoyés devant les jurés gardois pour la même infraction "d'assassinat". Le procès de cette famille débute ce lundi 16 mars au matin devant la cour d'assises du Gard.

Le 1 septembre 2015, un garde forestier qui fait sa tournée quotidienne dans la garrigue Nîmoise, à hauteur de l'ancienne route d'Anduze, est obligé de stopper sa moto alors qu'il traverse un tunnel ferroviaire. Un corps est allongé à moitié carbonisé.

L'enquête va rebondir le lendemain. Une dame se rend à la police pour signaler la disparition inquiétante de son frère, Badré Fakir, 44 ans, un homme originaire du quartier de Pissevin qui habite avec sa famille sur la commune de Milhaud. Le lien est établi entre le corps retrouvé la veille et la disparition signalée. Les investigations de l'antenne nîmoise de la police judiciaire vont d'abord se concentrer sur l'environnement familial de la victime et ses relations.

Le fils aîné du défunt donne des éléments sur un problème rencontré par son père concernant un éventuel trafic de drogue. L'épouse de Badré Fakir indique que son mari avait été pris à partie par plusieurs individus un peu avant les faits. Mais la piste d'un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants va rapidement se refermer et celle du drame familial apparaître.

Les caméras de surveillance de la villa face à celle de la famille Castro-Fakir à Milhaud, va apporter des éléments essentiels à l'enquête. Des caméras qui prouvent les mensonges de la femme et des deux fils de la victime, dans leurs déclarations devant les services d'enquête, notamment sur leurs emplois du temps et les allées et venues autour de maison du crime.

La mère de famille finit par avouer le meurtre en octobre 2015, en affirmant qu'elle a drogué son mari avant de l'étrangler. Elle confie aux enquêteurs son passé de femme trompée, battue, tandis que ses fils confirment ses dires sur les violences qu'aurait exercé le père de famille à l'encontre de son épouse mais aussi sur son fils aîné. Catarina Castro n'a jamais déposé des plaintes ou des mains courantes concernant les actes de violence qu'elle dénonce devant les policiers.

Des coups de couteau sont également constatés sur Badré Fakir. Un corps ensuite emmené dans la garrigue et brûlé partiellement. La maman et les frères et sœurs de la victime estiment eux que le défunt n'avait jamais exercé de violences sur sa famille.

Le verdict est attendu vendredi.

Boris De la Cruz

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