Un homme de 29 ans a pris la fuite en entendant les sirènes des pompiers. Houari Hakiki, 29 ans, venait pourtant avec son copain de sauver une vieille dame de 92 ans dans un immeuble en feu.

Les faits sont survenus mercredi 15 avril dans un immeuble des Pelouses à la Grand-Combe. Un incendie se propage très rapidement, des habitants à plusieurs centaines de mètres voient des flammes embraser le toit. Dans l'ancienne cité minière, les habitants de l'immeuble descendent rapidement pour échapper au sinistre et aux fumées.

"J'étais avec Houari et on a vu des flammes. Il m'a dit viens on va voir ce qui se passe. A notre arrivée sur place les pompiers n'étaient pas encore là et une dame était au second étage sur le balcon", déclare Malik Zaid, 26 ans, un habitant de la commune de la Grand-Combe. Avec son copain Houari, 29 ans, ils n'écoutent que leur courage et grimpent les escaliers. La dame ne pouvait pas ouvrir, elle était enfermée.... Son aide ménagère était partie faire des courses et la vieille dame était piégée. Les deux hommes vont casser la porte et permettre de libérer la nonagénaire.

"Il fallait absolument la sauver, ça pouvait être ma grand-mère", poursuit Houari qui trouve son attitude "normale" : "si c'était à refaire je le referai". Au moment où la porte cède et la victime sauvée, des sirènes retentissent et Houari, un des deux héros du jour, part en courant... En effet, il est sans papier et il a peur de croiser les gendarmes.

Arrivé en France il y a une dizaine d'années, il n'a jamais pu obtenir une régularisation. " Je vais m'en occuper, le prendre sous mon aile et demander à la Préfecture un dossier de régularisation, souligne le maire de la Grand-Combe, Patrick Malavieille. On parle parfois de la jeunesse avec un à priori ou alors on évoque les jeunes dans les pages de faits divers où ils ne sont pas toujours à l'honneur. Cet évènement met en valeur le courage et la bravoure," poursuit l'édile.

Après l'incendie, Malik a reçu des messages de remerciement de la famille, des habitants de l'ancienne cité minière, mais ces messages étaient difficiles à entendre pour lui. " Houari ne voulait pas dire qu'il y était, la peur d'être sans papier. Avoir les applaudissements pour moi alors qu'il a permis au sauvetage de cette grand-mère était injuste", complète Malik qui espère que son ami sera récompensé en obtenant des papiers régularisant sa situation.

Une belle histoire de solidarité mais aussi un magnifique lien d'amitié.