Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 31.05.2020 - anthony-maurin - 3 min  - vu 3238 fois

NÎMES Cheminer vers Compostelle, c'est toute une histoire

Le chemin de Compostelle via Nîmes (Photo Anthony Maurin).

On croit toujours que les chemins de Saint-Jacques sont éloignés de nous... Que nenni ! Depuis Nîmes, vous avez la chance de pouvoir partir pour une balade spirituelle et sportive. Autant en profiter, on ne sait jamais ce qui peut se passer pour la suite des événements !

Jacques, évangélisateur de l'Espagne, faisait partie des premiers disciples du Christ. En 42, il retourne en Palestine où il est arrêté et condamné à mort. Jacques devient alors le premier apôtre martyr. Selon la légende, le savant Hermogène, et son disciple Philétus, auraient enlevé le corps du martyr pour le déposer dans une embarcation laissée à la dérive, entre les mains de la divine providence. Ainsi, le corps du saint s'est échoué sur les rives de la Galice où il est enterré.

D'après la légende, Pelagius (ermite découvreur du tombeau) a trouvé la sépulture guidé par une étoile, d'où le nom de Compostelle, campus stellae, le champ de l’étoile. Nous sommes au IXè siècle. Le pèlerinage à l'origine de la ville de Compostelle et répand en Europe au cours des Xè et XIè siècles. En 1121, le pape Calixte fait de Compostelle une ville sainte comme Rome et Jérusalem. Rappelons qu'à cette époque, Saint-Gilles et son abbaye sont un lieu de passage incontournable pour les pèlerins.

Les sources historiques connues attestant l'étape de Nîmes sur le pèlerinage sont rares. Quelques documents d'archives mentionnant Nîmes, comme étape entre Uzès et Montpellier, sur le pèlerinage vers Compostelle. L'étape de Nîmes se situe sur littéralement " la route du haut ", qui part de Cologne en Allemagne, traverse la Suisse, passe par Nîmes et Montpellier et se divise en deux voies à Béziers : une pour Barcelone et l’autre vers Saint-Jacques de Compostelle en passant par Toulouse, la Via Tolosana. À partir du Rhône cette route devient le chemin des Helviens. La voie Régordane rallie également Nîmes au Puy-en-Velay.

La Tour Magne (Photo Anthony Maurin).

L’itinéraire proposé est un parcours contemporain. Les changements du paysage urbain, qui ont transformé la ville au cours des siècles et l’absence de sources historiques explicites ne permettent pas de retracer le chemin des pèlerins au moyen-âge dans la ville actuelle.

Au XIIè siècle, les pèlerins sont accueillis dans un hôpital Saint-Jacques alors installé à l'extérieur des remparts de la ville. De 1484 à 1660, l'accueil se faisait à l'hôtel Dieu, l'ancien hôpital Ruffi que les consuls de Nîmes ont acheté pour y regrouper plusieurs hôpitaux de la ville. Il ne reste rien des bâtiments médiévaux détruits pendant les guerres de religion.

Voici le parcours nîmois... De la Tour Magne, descendez aux Jardins de la Fontaine puis flâner sur les quais. Square Antonin, rue Auguste, Maison Carrée, rue Général Perrier, rue des Lombards, Place aux Herbes, cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor, rue des Marchands, rue de la Trésorerie, Hôtel de Ville, rue de l'Aspic, arènes, esplanade et enfin la maison diocésaine.

Rappelez-vous, sur le chemin, plusieurs signes indiquent la route à suivre. Des flèches jaunes sur tout support, des coquilles jaunes sur carreau de céramique bleue, des clous représentants la coquille de Saint-Jacques (c'est le cas à Nîmes voir photo). Comme témoignage de leur voyage, les pèlerins fixent à leur manteau ou leur chapeau des coquilles de pectens, nommées par la suite coquilles de Saint-Jacques !

Nîmes est une ville d'art et d'histoire, voici la plaquette complète de cet itinéraire.

Anthony Maurin

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